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Mélanie Lemée 04 juillet 2020

Gendarme Mélanie Lemée, tuée en service commandé à
 l'âge de 25 ans. Avisée qu'un automobiliste en infraction
 venait de refuser d'obtempérer à un contrôle, a mis en
 place une herse pour tenter de l'intercepter. Alors
 qu'elle se tenait à l'écart de la chaussée, a
 trouvé la mort délibérément fauchée par
 le conducteur du véhicule en fuite
,
 Victime du Devoir.
Le samedi 04 juillet 2020 peu avant 21 heures, une patrouille de Gendarmerie repère une Renault Clio qui circule à très vive allure sur la route départementale 813, commune de Colayrac-Saint-Cirq (47). Rattrapé pour un contrôle, l'automobiliste en infraction refuse de s'arrêter et prend d'importants risques pour tenter de semer les militaires.

Alors qu'il arrive en zone Police Nationale à Agen (47), le délinquant amorce un demi-tour et repart en trombe dans le sens inverse. Avertie de sa progression, une seconde patrouille de Gendarmerie se stationne en bordure de la RD 813 au niveau du lieu-dit Romas, commune de Port-Sainte-Marie (47), afin de mettre en place un dispositif d'interception dans une ligne droite. Décidé à prendre la fuite à n'importe quel coût, l'individu décide de ne pas ralentir à l'approche des gendarmes dont les gyrophares du véhicule de dotation sont clairement visibles au loin. La Clio évite la herse déployée sur la chaussée et vient forcer le passage sur le bas-côté, son conducteur se déportant volontairement sur la Gendarme Mélanie Lemée qui se tenait à cet endroit. La sous-officier n'a pas le temps de réagir, elle est heurtée à une vitesse estimée entre 130 et 160 km/h. Mutilée à l'impact, la Gendarme Lemée succombe à ses blessures sur place malgré l'intervention rapide des secours.

Les airbags du véhicule déclenchés, le meurtrier continue sa route sur près de 400 mètres mais l'état de la voiture le contraint à s'arrêter. Il tente de prendre la fuite à pied mais il sera interpellé peu après par la patrouille qui tentait de le contrôler au départ. Déjà condamné à 3 reprises notamment pour des délits routiers et du trafic de stupéfiants, Yacine El Azizi (27 ans) est mis en examen pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique, refus d'obtempérer aggravé, conduite malgré annulation judiciaire du permis de conduire, conduite après usage de stupéfiants et récidive de transport / détention de produits stupéfiants (165 grammes de cocaïne) avant d'être placé en détention provisoire. En juillet 2023, l’accusé est remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de son jugement malgré la gravité des faits reprochés.

Née le 25 janvier 1995 à La Ferté-Macé (61), la Gendarme Mélanie Lemée affichait 6 ans de services dans la Gendarmerie et était affectée à la Brigade Territoriale d'Aiguillon (47) depuis sa sortie de l'ESOG de Tulle en juillet 2016. Elle avait intégré l'institution en 2014 en tant que réserviste. Devenue sous-officier d'active fin 2015, elle réussissait l'examen OPJ en octobre 2019. Judokate de haut niveau, elle avait remporté plusieurs compétitions militaires. À titre posthume, elle reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze), la Médaille de la Sécurité Intérieure (échelon or) et est citée à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, elle est nommée au grade de Major. Célibataire et sans enfant, elle avait 25 ans.

La 109ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châteaulin (2021) porte le nom du Major Lemée. La caserne du GGD de la Drôme à Valence (26) porte également son nom depuis 2021.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Sébastien Devaud 25 octobre 2019

Le jeudi 24 octobre 2019, intervenant en patrouille de nuit pour un trouble à l'ordre public causé par un toxicomane, le Maréchal des Logis-Chef Sébastien Devaud est pris d'un malaise cardiaque. Évacué au CHU de Nantes (44), le sous-officier décède le 25 octobre 2019.

Né le 16 septembre 1982 à Bagnolet (93), le Maréchal des Logis-Chef Sébastien Devaud affichait 15 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté au Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie d'Ancenis-Saint-Géréon (44) depuis 2014. En concubinage et père d'une fillette, il avait 37 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Cédric Gouadon 29 juillet 2018

Adjudant Cédric Gouadon, décédé en service commandé
 à
 l'âge de 33 ans. Procédant à des contrôles en poste
 fixe, a tenté 
de rattraper un véhicule dont le conducteur
 refusait vraisemblablement d'obtempérer et
 a trouvé la
 mort
 dans un accident de la route, Victime du Devoir.
Le dimanche 29 juillet 2018 vers 01 heure 30 à Saint-Martin-aux-Chartrains (14), six gendarmes dont deux motocyclistes réalisent des contrôles aléatoires sur la route départementale 677 lorsqu'ils remarquent l'arrivée d'un automobiliste hésitant qui, désigné pour un contrôle alors qu'il se trouve à quelques dizaines de mètres du dispositif parfaitement signalé, change brusquement de direction pour partir en trombe sur la route départementale 58.

Décidés à procéder à l'interception de l'individu qui prend la fuite, l'Adjudant Cédric Gouadon et le second gendarme motocycliste grimpent rapidement sur leurs motos. Partant le premier, l'Adjudant Gouadon démarre avec les avertisseurs lumineux et sonores et devance son camarade qui le perd alors de vue. Retrouvé inanimé en bordure de chaussée, l'Adjudant Gouadon a chuté lourdement dans un virage quelques centaines de mètres plus loin. A-t-il perdu le contrôle de sa moto ou a-t-il évité une embardée de l'automobiliste poursuivi ? On ne le saura jamais. Évacué au CH de Caen (14), le sous-officier succombe à ses blessures le jour même vers 06 heures.

Le véhicule suspect ne sera pas identifié.

Né le 26 février 1985 à Bondy (93), l'Adjudant Cédric Gouadon affichait 15 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté au Peloton Motorisée de Pont-l'Évêque (14) depuis avril 2016. Devenu GAV en 2003 (école de Châteaulin), il avait rejoint la BT de Troarn (14). Sous-officier depuis 2006 (école de Châtellerault) et OPJ depuis 2011, il était successivement affecté à la BT de Morteaux-Coulibœuf (14), à la BRI de Caen puis au PMO de Caen (en ERI). Déjà décoré de la Médaille de la Défense Nationale (échelon or) et de la Médaille de la Protection Militaire du Territoire (agrafe trident), il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Défense Nationale (échelon or avec palme de bronze) à titre posthume. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Pacsé, père d'une fille âgée de 11 ans, il avait 33 ans.

En juin 2019, une plaque commémorative a été apposée en sa mémoire dans la caserne du PMO de Pont-l'Évêque.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Christian Rusig 27 novembre 2016

Major Christian Rusig, tué en service commandé à l'âge de
 55 ans. Repérant un véhicule suspect lors d'une intervention,
 s'est lancé à sa poursuite pour l'intercepter. Le conducteur
 refusant d'obtempérer,
 a tenté de l'interpeller après
 une perte de maîtrise et a
 trouvé la mort
 délibérément
 fauché par celui-ci,
 Victime du Devoir.
Dans la soirée du samedi 26 novembre 2016, le CORG de l'Ariège est contacté par le CODIS du même département, les Sapeurs-Pompiers intervenant pour un incendie de véhicule sur un chemin longeant une voie ferrée à Ussat (09). Une patrouille, composée du Major Christian Rusig et du Gendarme Guy Garros (48 ans), se transporte sur les lieux.

Vers 23 heures 15, les enquêteurs commencent à procéder aux constatations lorsqu'ils remarquent une Lancia Dedra qui, empruntant le chemin, fait à leur vue demi-tour à vive allure. Les deux militaires grimpent dans leur Peugeot Partner sérigraphié et rattrapent l'automobiliste au comportement troublant pour procéder à un contrôle. Suivi par le véhicule de Gendarmerie qui fait usage des avertisseurs spéciaux, l'individu refuse très clairement de s'arrêter mais son véhicule finit par déraper sur des gravillons avant de partir en tête à queue. Alors que le Major Rusig met tout juste pied à terre lampe torche en main, la Lancia redémarre en trombe et son conducteur vient volontairement heurter le sous-officier, le traînant sur plusieurs mètres puis roulant sur son corps. 
Mis en joue par le Gendarme Garros après un nouveau dérapage incontrôlé, l'agresseur est finalement contraint de s'immobiliser, lui et sa passagère étant interpellés peu après avec l'aide des renforts. Pris en charge dans un état très grave, le Major Rusig est héliporté au CHU de Toulouse (31) où il succombera à ses blessures le 27 novembre 2016 vers 05 heures.

Loïc Gekiere (30 ans) avait déjà été condamné à 27 reprises par la Justice pour (notamment) des cambriolages, des menaces de mort sur personnes dépositaires de l'autorité publique, des violences aggravées et une agression sexuelle sur mineur de 15 ans. Faisant l'objet d'une interdiction de paraitre dans le département de l'Ariège, il avait été condamné trois fois pour non-respect de cette interdiction, les deux premières fois à de la prison ferme et la dernière fois à de la prison avec sursis (quelques jours seulement avant les faits).
Le malfaiteur, qui affichait ouvertement sa haine des forces de l'ordre sur les réseaux sociaux et qui avait explicitement menacé des gendarmes lors de sa dernière interpellation, cumulait 12 années derrière les barreaux. Mis en examen et placé en détention provisoire pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique, conduite sans permis, conduite sans assurance et non-respect d'une décision de Justice, il est jugé devant la Cour d'Assises de l'Ariège en mai 2019. Reconnu coupable de tous les faits, Gekiere est condamné à la réclusion criminelle dite à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 20 ans. Ayant fait appel de la décision, il est rejugé devant la Cour d'Assises de Haute-Garonne en juin 2020 et condamné cette fois à 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 18 ans.

La passagère âgée de 21 ans au moment des faits, compagne du meurtrier, avait été mise en examen pour complicité de conduite sans permis. Sandy C. sera acquittée en mai 2019.

Né le 09 septembre 1961 à Toulouse (31), le Major Christian Rusig affichait 2 ans de services dans la Marine Nationale et 33 ans de services dans la Gendarmerie. Affecté à la Brigade Territoriale de Tarascon-sur-Ariège (09) depuis décembre 2006, il avait pris le commandement de l'unité en 2011. Déjà décoré de la Médaille Militaire, il devait prendre sa retraite un mois après son décès. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de Légion d'Honneur, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Chef d'Escadron. Marié, père de deux enfants âgés de 23 et 25 ans, il avait 55 ans.

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Fabien Batista 27 novembre 2006

Gendarme Fabien Batista, tué en service commandé à l'âge
 de 
31 ans. Alors qu'il y intervenait dans le
 cadre d'un conflit
 de voisinage, a trouvé la mort
 dans l'effondrement d'un
 immeuble consécutif à l'explosion de bouteilles de gaz
 volontairement causé par un protagoniste.
 Est tombé 
Victime du Devoir.
Le lundi 27 novembre 2006 peu après minuit, le CORG du Rhône est contacté par des habitants de la rue de la République à Neuville-sur-Saône (69). Les appelants se plaignent de tapage et déclarent avoir eu une énième altercation avec leur voisin. Une patrouille de Gendarmerie se rend sur les lieux.

Arrivés sur place, les Gendarmes Fabien Batista et Laurent Marchand montent au deuxième étage de l'immeuble et frappent à la porte du mis en cause sans recevoir de réponse. 
Les militaires perçoivent cependant que l'individu tape sur quelque chose. Le bruit d'un sifflement se fait entendre et une odeur de gaz commence à se répandre. Conscients qu'un drame peut se produire à tout moment, le Gendarme Laurent Marchand va frapper aux portes des autres appartements afin d'évacuer les occupants tandis que le Gendarme Batista descend les escaliers et sort dehors pour utiliser la radio du véhicule de dotation, demandant l'intervention des Sapeurs-Pompiers. Quelques secondes seulement ne s'écoulent avant qu'une explosion se produise. Le bâtiment est grandement endommagé et les étages supérieurs sont détruits. À l'intérieur, le Gendarme Marchand et quatre habitants sont gravement blessés. Jacques Auger (52 ans) a quant à lui été tué sur le coup alors qu'il venait rassurer sa fille qui, demeurant dans l'immeuble, était effrayée par le voisin en question. À l'extérieur, la façade du bâtiment s'est écrasée sur le véhicule de Gendarmerie. Le Gendarme Batista est retrouvé par les pompiers sous un tas de gravats, très gravement blessé. Évacué vers un hôpital de Lyon (69), le sous-officier succombe vers 04 heures 30. Dans la journée du 28 novembre 2006, les pompiers découvrent le corps sans vie de João Oliveira Gonçalves (26 ans). Habitant le dernier étage, ce jeune portugais était en convalescence suite à un accident du travail et on l'espérait absent de son logement.

L'enquête établira que Christian Baise (34 ans) a percé deux bouteilles de gaz à coups de marteau avant d'y approcher une bougie. Défavorablement connu après plusieurs dépôts de plainte à son encontre, il a survécu au drame qu'il a provoqué. Mis en examen pour destruction de bien par moyen dangereux ayant entraîné la mort d'autrui, il sera j
ugé devant la Cour d'Assises du Rhône en juin 2009. N'exprimant aucun remord concernant son acte clairement prémédité, il est condamné à 24 ans de réclusion criminelle assortis d'une période de sûreté de 16 ans (il risquait la réclusion criminelle dite à perpétuité). Il écope également de 10 ans de suivi socio-judiciaire avec obligations de soins.

Né le 21 janvier 1975 à Vitry-sur-Seine (94) et originaire de Normandie, le Gendarme Fabien Batista affichait 10 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Territoriale de Neuville-sur-Saône depuis avril 2005. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père de deux jeunes filles, il avait 31 ans.


La 27ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Libourne (2009) porte le nom du MAJ Batista.


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Raphaël Clin 12 février 2006

Gendarme Raphaël Clin, décédé en service commandé
 à l'âge de 31 ans. Alors qu'il intervenait sur appel, a
 été fauché en tentant d'intercepter un motard
 cumulant les infractions. A succombé
 peu après,
 Victime du Devoir.
Le dimanche 12 février 2006 vers 07 heures, avisée qu'un possible rodéo automobile est organisé, une patrouille de Gendarmerie se transporte sur la route nationale 7, commune de Marigot (île de Saint-Martin).

Arrivés sur les lieux, l'Adjudant-Chef Chombard et le Gendarme Raphaël Clin constatent la présence de plusieurs dizaines de personnes et entendent au loin le vrombissement d'une moto circulant à une vitesse particulièrement excessive. Le Gendarme Clin se place sur la chaussée et effectue les gestes réglementaires pour procéder à son interception. Fonçant tête baissée après avoir doublé plusieurs voitures, le chauffard n'aurait vu le sous-officier qu'au dernier moment et il vient le faucher à une vitesse estimée à environ 140 km/h. Projeté à plusieurs mètres du point d'impact, le Gendarme Clin est très gravement blessé, tout comme le motard qui a chuté dans la foulée. Alors que le militaire agonise sur le bitume et que son camarade sous le choc demande aux personnes présentes de prévenir les secours, des individus se mettent à l'injurier et à menacer son camarade. Plusieurs témoignages feront état de propos racistes à l'encontre des militaires. Quelques personnes filment la scène et prennent des photos en se réjouissant ouvertement de la situation.

Transporté vers un hôpital dans un état désespéré, le Gendarme Clin succombera à ses blessures dans la journée
Le Parquet de Basse-Terre (Guadeloupe) annonce l'ouverture d'une information judiciaire le 07 mars 2006 et confirme qu'une dizaine d'individus (sur les 150 présents environ) ont tenus « des propos hostiles et racistes à l'encontre des gendarmes 
» sur les lieux de l'accident ainsi qu'à l'hôpital.

Darya Romanus (43 ans) sera finalement la seule personne à être mise en examen pour injures à caractère raciste, incitation à la haine raciale, outrages et menaces de mort envers une personne dépositaire de l'autorité publique. Placé en garde à vue, il reconnait avoir de l'animosité envers les gendarmes mais nie les faits reprochés. Remis en liberté sous contrôle judiciaire, il sera jugé et acquitté.


Le motard en cause, Cédric Annicette (24 ans), est mis en examen pour homicide involontaire aggravé, conduite d'un véhicule sans permis de conduire et défaut d'assurance. Remis de ses blessures, placé sous contrôle judiciaire et j
ugé en octobre 2009 devant le Tribunal Correctionnel de Basse-Terre, il sera condamné à 2 ans de prison avec sursis ainsi qu'à 1200 euros d'amende.

Six mois avant ces faits et pratiquement au même endroit, le Brigadier David Gouard décédait en service dans un accident alors que sa patrouille tentait d'intercepter un automobiliste ayant refusé de soumettre à un contrôle.

Né le 20 mai 1974 à Villeneuve-Saint-Georges (94), le Gendarme Raphaël Clin affichait 11 ans de services dans la Gendarmerie. 
Sorti de l'ESOG de Montluçon (201ème promotion), il était affecté à la Brigade Territoriale de Marigot depuis avril 2004. Déjà décoré de la Médaille de la Défense Nationale (échelon argent), il avait été félicité par écrit à deux reprises, en 2000 et 2005, notamment pour avoir permis l'identification et l'interpellation de l'auteur d'une tentative de meurtre. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Fils de gendarme, marié et père d'une fille âgée de 4 ans, il avait 31 ans.
La 367ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2017) porte le nom du MAJ Clin.
Stèle commémorative à la caserne de La Savane (île de Saint-Martin).

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Yves Trillaud 21 mars 1996

Gendarme Yves Trillaud, décédé en service commandé
 à 
l'âge
 de 53 ans. Alors qu'il tentait d'intercepter une
 automobiliste
 auteur d'un délit de fuite et d'un refus
 d'obtempérer, a
 trouvé la mort dans un accident
 de
 la route,
 Victime du Devoir.
Le 21 mars 1996 à Tours (37), au cours d'une patrouille de nuit, deux gendarmes repèrent une automobiliste qui vient de prendre la fuite après avoir causé un accident. Poursuivie et rattrapée, cette dernière refuse de s'arrêter. La patrouille de Gendarmerie tente de l'intercepter depuis plusieurs minutes lorsque le conducteur perd le contrôle du véhicule sérigraphié. Le Gendarme Yves Trillaud décède sur le coup dans l'accident tandis que le Gendarme Pierre Bethgnies est gravement blessé.

La conductrice en cause sera interpellée peu après par des renforts alors qu'elle avait abandonné sa voiture pour continuer sa fuite à pied. Suites judiciaires ignorées.

Né le 21 avril 1943 à Chatain (86), le Gendarme Yves Trillaud affichait 1 an de services dans l'Armée de Terre (33ème RA), 29 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Rapide d'Intervention de Chambray-lès-Tours depuis 1985. Déjà décoré de la Médaille Militaire, déjà cité notamment en 1986 pour l'interpellation d'un malfaiteur armé qui le menaçait, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie à titre posthume. Marié et sans enfant, il avait 53 ans.

La 333ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de Montluçon (2014) porte le nom du GND Trillaud.

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Jean-Pierre Vignaux 22 juin 1993

Adjudant Jean-Pierre Vignaux, tué en service commandé à
 l'âge de 48 ans. Appelé à intervenir pour un individu qui
 déambulait armé en ville, a tenté d'obtenir sa reddition
 en parlementant. Confronté en réalité à un dangereux
 criminel, a été pris sous le feu avec ses camarades
 et est tombé sous les balles malgré une riposte
 immédiate
Victime du Devoir.
Le mardi 22 juin 1993 vers 10 heures 30, des habitants contactent la brigade de Gendarmerie locale et signalent qu'un homme se balade dans les rues de Livron-sur-Drôme (26) avec une arme de poing. Un peu plus tôt, il s'était fait remarqué en proposant de vendre son arme au patron d'un bar puis en insultant gratuitement les clients d'un second bar. Plusieurs patrouilles se lancent à sa recherche.

Trois gendarmes repèrent finalement l'individu au moment où il entre dans une armurerie, avenue Léon Aubin, pour y réclamer des munitions. L'équipage entre dans le bâtiment et une courte discussion s'engage. Arme en main, l'Adjudant Jean-Pierre Vignaux tente de raisonner l'inquiétant personnage qui, entrant sans raison dans une rage folle, brandit un revolver de calibre 22LR qui s'avérera volé et ouvre le feu à plusieurs reprises. L'Adjudant Vignaux engage la riposte avant de s'effondrer, mortellement atteint par 2 balles dont une en pleine tête. Ses camarades répliquent également par plusieurs tirs, blessant le meurtrier à l'abdomen avant de le maîtriser.

Gunther Sourzac (30 ans) avait été condamné par la Justice à 12 reprises et il accumulait déjà 10 ans derrière les barreaux. En 1991, le malfaiteur était à nouveau interpellé après qu'une jeune femme l'ait désigné comme étant le prédateur l'ayant violé, la même année, sous la menace d'une arme à Valence (26). Placé en détention provisoire, l'homme agresse violemment un surveillant de prison quelques mois plus tard. Jugé devant la Cour d'Assises de la Drôme en juin 1993 pour le viol aggravé, 
l'accusé loin d'être impressionné adressait des lettres de menaces aux magistrats et insultait les jurés. Le jour du verdict, il affirmait sûr de lui : 
« quand je serais dehors, je serais célèbre ». Acquitté par les jurés après une heure et demie de délibérations, Sourzac est libéré tard dans la soirée du 21 juin 1993, la veille du meurtre de l'ADJ Vignaux. Soigné, incarcéré et inculpé pour meurtre d'un agent de la force publique, le criminel sera jugé devant la Cour d'Assises de la Drôme en juin 1996. Suites judiciaires ignorées.

Né le 11 janvier 1945 à Valence-sur-Baïse (32), l'Adjudant Jean-Pierre Vignaux affichait 21 ans de services et commandait la Brigade Territoriale de Livron-sur-Drôme. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze), la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié, père de quatre enfants âgés de 12 à 18 ans, il avait 48 ans.


Stèle commémorative apposée à Livron-sur-Drôme
 par la municipalité.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Juvénal Défossez 13 février 1992

Gendarme Juvénal Défossez, assassiné en service commandé
 à l'âge de 41 ans. Alors qu'il intervenait pour mettre la main
 sur des individus armés vus dans un petit village, a été pris
 pour cible par un repris de justice qui l'observait et dont
 les proches étaient justement à l'origine de l'alerte.
 Est tombé sous les balles, Victime du Devoir.
Le jeudi 13 février 1992 peu après minuit à Montegrosso (2B), suite à un appel à la brigade locale signalant la présence d'un homme cagoulé et armé dans le hameau de Lunghignano, d
eux patrouilles de Gendarmerie se transportent sur les lieux pour inspecter minutieusement la zone. Vers 01 heure, les recherches sont toujours en cours lorsqu'un second appel fait cette fois état de deux individus cagoulés et armés, toujours dans le même hameau. Avertis, les deux équipages se séparent pour couvrir plus de terrain.

Alors qu'il progresse dans l'obscurité d'une ruelle avec le Maréchal des Logis-Chef Zachello, le Gendarme Juvénal Défossez s'effondre au bruit de deux coups de feu. Le sous-officier est mortellement atteint à la nuque et dans le dos par des balles à ailettes. Son camarade parvient à déterminer la position du tireur et d'importants renforts convergent sur place, encerclant une maison. Après 10 heures de négociations, les quatre occupants de l'habitation finissent par se rendre sans résistance. La perquisition amène à la découverte de nombreuses armes et munitions.

Après avoir tout d'abord tenté d'échapper à ses responsabilités, accumulant les mensonges, Joseph Colombani (27 ans) reconnaît être l'auteur des tirs et avoir « tiré pour tuer » mais affirme cependant qu'il ne savait pas qu'il s'agissait d'un gendarme, l'ayant selon lui confondu. Il déclare avoir aperçu un homme cagoulé le 12 février vers 20 heures qui, selon lui, venait l'abattre et il avoue même avoir fait usage de son arme un peu plus tard dans la soirée, visant deux hommes qui s’avéraient être de simples passants. Ces derniers n'avaient heureusement pas été touchés. 
La psychose était née du fait qu'un contrat, visant à exécuter trois personnes, avait été proposée à Colombani. Faisant mine d'accepter, celui-ci avait prévenu les trois cibles et il craignait depuis la vengeance des commanditaires. Il est vrai qu'il avait reçu des menaces de mort et que l'intermédiaire du contrat avait été assassiné à Calvi (2B) le 10 février 1992. Sans aviser les autorités, Colombani s'était alors barricadé dans son domicile avec son frère Jacques (24 ans) et son cousin Régis Martin (24 ans), les armes en main. Prétendant avoir pris le Gendarme Défossez pour un tueur à gages, l'assassin l'épiait et le laissait passer avant d'ouvrir le feu dans son dos depuis une position surélevée. Triste ironie du sort, la Gendarmerie intervenait justement suite aux appels anonymes provenant de cette même famille.

Déjà condamné en 1987 et 1992 pour deux vols à main armée, Colombani est jugé en février 1994 devant la Cour d'Assises du Rhône pour assassinat, sans la circonstance aggravante que la victime était une personne dépositaire de l'autorité publique. Il sera condamné à 20 ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté des deux tiers soit 13 ans. En juin 1994, incarcéré à la Maison d'Arrêt de Saint-Joseph à Lyon (69), le détenu fabrique durant sa détention un piège pour tenter, en vain, d'électrocuter des surveillants. Suites judiciaires ignorées pour ces faits.

Jacques Colombani et Régis Martin seront quant à eux condamnés à 3 ans de prison, dont 2 ans et 8 mois avec sursis, pour destruction de preuves.


Né le 04 mai 1950 à Cambrai (59), le Gendarme Juvénal Défossez affichait 19 ans de services et était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 12/2 de Bouliac (33) depuis 1982. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Marié et père d'un enfant, il avait 41 ans.

La 197ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (1996) porte le nom du MDC Défossez.

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Philippe Lenik 12 janvier 1986


Le Gendarme Philippe Lenik est gravement atteint par balles alors qu'il tentait d'interpeller un malfaiteur armé à Kourou (Guyane). Évacué vers un hôpital de Cayenne (Guyane), il succombe à ses blessures le 12 janvier 1986.

Suites judiciaires ignorées.

Né le 02 juillet 1962 à Mulhouse (68), le Gendarme Philippe Lenik était sorti de l'ESOG de Montluçon (53ème promotion) et était affecté à la Légion de Gendarmerie de Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Il avait 23 ans.

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Roland Lecomte 08 mars 1985

Major Roland Lecomte, tué en service commandé à l'âge
 de 48 ans. Engagé sur des opérations de rétablissement
 de l'ordre, est descendu de son véhicule pour aider ses
 camarades à dégager des obstacles volontairement
 déposés pour empêcher la circulation. Pris pour cible
 par des émeutiers, a été mortellement blessé par le
 jet d'une arme tranchante
Victime du Devoir.
Le 08 mars 1985 vers 14 heures à Pouébo (Nouvelle-Calédonie), engagé sur des opérations de rétablissement de l'ordre, un convoi de Gendarmerie Mobile se retrouve bloqué par un barrage dressé sur une route par des jeunes kanak qui répondent à un appel à manifester du FLNKS.

Les gendarmes mobiles dégagent avec difficulté la chaussée sous une pluie de projectiles, faisant usage de grenades lacrymogènes puis de grenades offensives pour repousser une centaine d'individus déchaînés. 
Alors que les militaires remontent dans leurs véhicules pour repartir, le Major Roland Lecomte est très gravement atteint au dos par une machette lancée par un émeutier. Malgré les soins qui lui sont immédiatement prodigués par ses camarades, le sous-officier succombe à une importe hémorragie en moins de 20 minutes. Son meurtrier, bien que repéré et poursuivi par plusieurs gendarmes, parvient à s'enfuir.

Le 12 mars 1985, un homme est livré aux autorités, des responsables coutumiers le désignant comme étant l'auteur de l'homicide. Gérald Cana (19 ans) est inculpé pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur un agent de la force publique. Suites judiciaires ignorées.

Né le 15 mai 1936 au Breil-sur-Mérize (72), le Major Roland Lecomte affichait 25 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 1/7 de Mont-Saint-Aignan (76) depuis 1981. Vétéran d'AFN (en tant qu'appelé du contingent au 71ème RI), déjà décoré de la Médaille Militaire et de la Croix de la Valeur Militaire (avec étoile de bronze), il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille de la Gendarmerie à titre posthume. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Capitaine. Marié, père de deux garçons âgés de 14 et 18 ans, il avait 48 ans.

La caserne de la Compagnie de Gendarmerie Départementale de Cherbourg (50) porte depuis le nom du CNE Lecomte.


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Christian Jeanmichel 15 février 1984

Le 11 février 1984 à Velaines (55), avisé qu'une moto montée par deux hommes venait de forcer un barrage de Gendarmerie, le Maréchal des Logis-Chef Christian Jeanmichel parvient à intercepter le deux-roues lorsqu'il est violemment agressé par l'un des individus qu'il tente d'interpeller. Délibérément poussé sur la chaussée au moment où un automobiliste arrive, le sous-officier est fauché de plein fouet par la voiture. Évacué vers un hôpital de Nancy (54), il succombe à ses blessures le 15 février 1984.

Suites judiciaires ignorées.

Né le 09 novembre 1947 à Xousse (54), le Maréchal des Logis-Chef Christian Jeanmichel était affecté à la Légion de Gendarmerie de Lorraine. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade d'Adjudant. Il avait 36 ans.

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Philippe Albert 22 décembre 1983

Le 16 décembre 1983 dans l'après-midi, un appel signale une Mercedes dont le conducteur circule à vive allure de façon anarchique sur les routes de la Gironde, mettant clairement en danger les autres usagers. Repéré par des patrouilles de Gendarmerie à Castelnau-de-Médoc (33) puis Eysines (33), l'automobiliste refuse d'obtempérer. Il sème les gendarmes en franchissant les feux rouges et en prenant les sens interdits mais alors qu'il prend la direction d'Andernos-les-Bains (33), il est à nouveau pris en chasse par des gendarmes en Renault Estafette.

À Audenge (33), avisée de la direction de fuite du véhicule poursuivi, une autre patrouille se positionne sur la route départementale 3. Alors que son camarade met pied à terre pour déployer une herse, le Gendarme Philippe Albert stationne la Renault 4L sérigraphiée en travers de la chaussée, gyrophare allumé. À la vue des militaires, le chauffard double à vive allure la file de voitures arrêtées par le barrage et vient délibérément percuter le véhicule de Gendarmerie qui, projeté à une trentaine de mètres, s'écrase contre la vitrine d'un commerce. Éjecté de l'habitacle, le Gendarme Albert est très gravement atteint dans la collision. Plongé dans le coma et évacué vers un hôpital de Bordeaux (33), il succombera à ses blessures le 22 décembre 1983.

Le meurtrier tente encore et toujours de prendre la fuite mais il est interpellé 500 mètres plus loin après avoir encastré sa Mercedes hors d'usage dans un camion, blessant légèrement son chauffeur. Antoine Porcelli (41 ans) avait 1,42 gramme d'alcool dans le sang. Mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, conduite en état d'ivresse et refus d'obtempérer à une sommation de s'arrêter, il sera jugé en novembre 1985 devant la Cour d'Assises de la Gironde, condamné à 10 ans de réclusion criminelle...

Né le 18 novembre 1957 à Narbonne (11), le Gendarme Philippe Albert était sorti de l'ESOG de Montluçon (54ème promotion) et était affecté à la Brigade Territoriale d'Andernos-les-Bains. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Il avait 26 ans.

La 127ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (1989) porte le nom du MDC Albert.

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Gérard Chollon et Robert Joffre 16 septembre 1982

Gendarmes Gérard Chollon et Robert Joffre, assassinés en service commandé
 à l'âge de 48 et 39 ans. Alors qu'ils intervenaient sur appel d'un riverain pour
 retrouver un individu armé qui était passé sur sa propriété, ont été surpris
 par ce dernier qui les attendait caché. Sont tombés
 sous les balles, Victimes du Devoir.

Dans la matinée du 16 septembre 1982 à Saint-Astier (24), avertie par une habitante qu'un homme armé d'un fusil rôde dans son jardin, une patrouille de Gendarmerie se transporte rue Émile Combe. 
À leur arrivée sur place, les Gendarmes Gérard Chollon et Robert Joffre se séparent pour inspecter la propriété, sans se douter que l'individu en question leur tend une véritable embuscade.

Le Gendarme Chollon s'approche d'un cabanon et s'apprête à en ouvrir la porte en bois lorsqu'une balle vient la transpercer, atteignant mortellement le sous-officier. Après une demande de renforts à la radio, le Gendarme Joffre accourt vers le cabanon et se penche sur son camarade pour tenter de lui prodiguer les premiers secours mais il est surpris à son tour par l'assassin qui, guettant tout mouvement, s'était alors caché derrière le local. Gravement atteint d'une première balle au thorax, le militaire s'efforce de ramper derrière une haie mais il est rattrapé puis achevé à bout touchant par un second tir. Quittant calmement les lieux, le tueur déambule désormais sur la voie publique. Il croise le facteur, tire dans sa direction sans l'atteindre puis se dirige vers le marché qui s'installe en centre-ville. Rue de la Fontaine, le criminel ouvre à nouveau le feu sur les gendarmes qui convergent en nombre sur lui. Il est finalement maîtrisé sans usage des armes par le Gendarme Marty qui le surprend dans son dos.

Jusqu'ici inconnu de la Justice, Francis Orihuela (26 ans) ne donnera jamais d'explications. Considéré comme pénalement irresponsable de ses actes, il sera interné en hôpital psychiatrique.


Né le 26 avril 1934 à Coutras (33), le Gendarme Gérard Chollon était affecté à la Brigade Territoriale de Saint-Astier. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Marié et père de deux enfants, il avait 48 ans.


Né le 09 février 1943 à Tourtoirac (24), le Gendarme Robert Joffre était également affecté à la Brigade Territoriale de Saint-Astier. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Marié et père de deux enfants, il avait 39 ans.


Un hommage leur ai rendu chaque année à la BT de Saint-Astier, devant une stèle érigée en leur mémoire. 
Une rue de Saint-Astier porte depuis le nom des MDC Chollon et Joffre.

Deux ans avant ces faits, à seulement quelques kilomètres de là, l'Adjudant Besnault et le Gendarme Lefort tombaient sous les balles en tentant de protéger une mère de famille contre un dangereux ex-concubin.


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Daniel Klein 24 juillet 1982

Le 24 juillet 1982 à Saint-Joseph (Martinique), alors qu'il intervenait à la demande d'habitants pour interpeller un individu armé d'un fusil de chasse qui troublait copieusement l'ordre public, l'Adjudant Daniel Klein est mortellement atteint par balles. Son camarade, le Gendarme Serge Robin, est gravement blessé.

Suites judiciaires ignorées.


Né le 09 juin 1947 à Paris (75), l'Adjudant Daniel Klein était affecté à la Brigade Territoriale de Saint-Joseph. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 35 ans.


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Yves Mocaer 1er février 1979

Gendarme Yves Mocaer, tué en service commandé
 à l'âge de 30 ans. En surveillance générale dans le
 métro
 parisien, a prêté main-forte au personnel de
 la RATP face à un resquilleur récalcitrant. Attaqué
 par l'individu qui s'avérait armé, a ouvert le feu
 avec une grande retenue pour tenter de se
 dégager. Atteint par une multitude de
 coups de couteau, est tombé
 
Victime du Devoir.
Le 1er février 1979 vers 15 heures à Paris (75), l'agent RATP Jean-Claude Lambert surprend un homme qui escalade un portillon dans la station de métro Montparnasse - Bienvenüe. Confronté à un fraudeur qui se montre rapidement très agressif et qui refuse de présenter ses papiers d'identité, l'employé RATP relate les faits à des gendarmes mobiles passant à proximité en patrouille pédestre.

Le Gendarme Yves Mocaer et ses deux camarades décident d'accompagner l'agent RATP qui invite le contrevenant à le suivre dans un bureau pour dresser un procès-verbal. Tout juste arrivé devant la porte du local, l'individu exhibe brusquement un couteau qu'il dissimulait jusqu'alors, portant plusieurs coups au contrôleur avant de se jeter sur le militaire qui dégaine son arme et riposte en faisant preuve d'une extrême retenue malgré les circonstances, visant uniquement les jambes de son agresseur. Blessé au bout du troisième tir, le criminel parvient cependant à asséner deux nouveaux coups à l'abdomen de sa victime avant d'être finalement maîtrisé par les autres gendarmes mobiles qui se trouvaient un peu plus loin. Très gravement atteint, le Gendarme Mocaer s'effondre après quelques secondes, succombant à une importante hémorragie avant l'arrivée des secours. Grièvement blessé, l'agent Lambert survivra.

Remis à la Police Nationale, l'auteur des faits feint l'amnésie et s'étonne de la situation. Les examens révèlent qu'il n'était ni ivre ni sous l'influence d'un quelconque produit stupéfiant. Coupable au départ que d'une simple contravention, Marc-Daniel Guilbaud (28 ans), haïtien en situation régulière, est inculpé puis placé en détention préventive pour meurtre d'un agent de la force publique, tentative de meurtre sur un agent chargé d'une mission de service public ainsi que pour port prohibé d'arme. C'est avec aberration que l'on apprend que cet inquiétant personnage était bel et bien en possession d'un titre de transport valable qu'il n'a jamais voulu présenter. En garde à vue, il avouera avoir voulu « frauder par jeu » et avoir acheté l'arme du crime une heure plus tôt, pour l'offrir à un ami prétendra-t-il. Suites judiciaires ignorées.

Né le 14 juin 1948 à Plonévez-Porzay (29), le Gendarme Yves Mocaer affichait 5 ans de services et était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 5/3 d'Aubervilliers (93). À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Il avait 30 ans.


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