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Daniel Brière 17 octobre 2012

Major Daniel Brière, tué en service commandé à l'âge de
 52
 ans. Agissant en civil sur un dispositif fixe mis en
 place pour interpeller
 un malfaiteur au volant d'un
 véhicule volé, a trouvé la mort délibérément
 fauché en tentant de l'intercepter
,
 Victime du Devoir.
Le mercredi 17 octobre 2012 vers 10 heures à Peille (06), une Mini Cooper volée dans la nuit à L'Escarène (06) est repérée par une patrouille de Gendarmerie sur un parking près de la route de la Grave. Rapidement, six gendarmes habillés en civil et porteurs de brassards réglementaires se répartissent en trois groupes de deux pour surveiller à distance le véhicule dérobé ainsi que les deux axes routiers que pourrait emprunter son utilisateur.

Vers 14 heures 30, un homme s'engouffre dans la voiture volée puis s'engage sur la route départementale 21. Leur v
éhicule banalisé en bordure de chaussée, le Major Daniel Brière et l'Adjudant Sébastien Moreau aperçoivent la Mini qui surgit dans un virage à vive allure. Le malfaiteur freine par réflexe puis réaccélère de plus belle à la vue des gendarmes qui, aisément identifiables, veulent lui imposer l'arrêt. Tandis que son camarade se penche dans le véhicule de Gendarmerie pour saisir un stop stick, le Major Brière dégaine son arme et la pointe sur le conducteur qui ne montre aucune intention de s'arrêter. Alors qu'il peut pourtant facilement éviter le sous-officier qui se tient contre un muret délimitant la chaussée, l'individu se déporte volontairement sur lui dans sa fuite. Heurté à une vitesse estimée à environ 75 km/h sans avoir ouvert le feu, le Major Brière est projeté à plus de 20 mètres du point d'impact. Évacué inconscient au CHU de Nice (06), il succombe à ses blessures dans l'heure qui suit tandis qu'une centaine de gendarmes, des équipes cynophiles et un hélicoptère sont mobilisés pour mettre la main sur l'auteur des faits. Partiellement incendiée, la Mini est découverte dans un bois, à environ 1 km du lieu du drame.

Dans la matinée du 18 octobre 2012, Alexandre Baudry (21 ans) est interpellé à son domicile, identifié comme le meurtrier. 
Déjà condamné 3 fois par la Justice pour vol, port d'arme prohibée et refus d'obtempérer, il avait été mis en examen et placé en détention provisoire quelques mois plus tôt pour (notamment) une dizaine de cambriolages, deux vols de voitures ainsi que des dégradations volontaires. En attente de jugement, il avait été libéré sous contrôle judiciaire seulement 5 jours avant l'homicide volontaire du Major Brière. Mis en examen pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique, jugé devant la Cour d'Assises des Alpes-Maritimes en février 2015, il est condamné en première instance à 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 20 ans. Rejugé devant la Cour d'Assises du Var en septembre 2016, il est finalement condamné en appel à 20 ans de réclusion criminelle (période de sûreté ignorée).

Né le 29 janvier 1960 à Reims (51), le Major Daniel Brière affichait 32 ans de services dans la Gendarmerie et était commandant adjoint de la Brigade de Recherche de Nice. Sorti de l'ESOG de Chaumont en 1981, il avait été successivement affecté à la BT du Luc (83), à l'Ambassade de France au Nicaragua, à la BT de Saint-André-de-la-Roche (06) puis à la BT de Contes (06). Déjà décoré de la Médaille Militaire, de la Médaille d'Outre-Mer (agrafe République de Côte d'Ivoire) et de la Médaille de la Défense Nationale (échelon or), il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) à titre posthume. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Capitaine. Marié et père de deux enfants (dont l'un deviendra gendarme), il avait 52 ans.

La 91ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châteaulin (2018) porte le nom du CNE Brière. Son nom est également inscrit en 2013 sur le monument aux Morts de Nice.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Alicia Champlon et Audrey Bertaut 17 juin 2012

Adjudante Alicia Champlon (à gauche) et Maréchale des Logis-Cheffe Audrey
 Bertaut (à droite),
 tuées en service commandé à l'âge de 28 et 35 ans.
 Intervenant dans une habitation où une rixe venait d'avoir lieu,
 ont été violemment agressées par un couple de malfaiteurs.
 L'arme de dotation de l'une d'elles ayant été arrachée dans
 la lutte,
 sont tombées sous les balles, Victimes du Devoir.

Le dimanche 17 juin 2012 vers 22 heures, le CORG du Var reçoit un appel signalant une violente altercation dans un appartement à Collobrières (83). Une patrouille de Gendarmerie, qui se trouvait à Pierrefeu-du-Var (83) pour surveiller un rassemblement festif sur la voie publique, se transporte sur place. À leur arrivée place Pasteur, l'Adjudante Alicia Champlon et la Maréchale des Logis-Cheffe Audrey Bertaut pénètrent à l'intérieur du logement occupé par quatre personnes et tentent d'éclaircir les circonstances du conflit. Victimes d'un vol un peu plus tôt dans la journée, Hakim Harchi (20 ans) et Nabil Haouach (45 ans) sont venus demander des comptes à Abdallah Boumezaar (30 ans), lequel a été vu par un témoin en possession d'un des objets dérobés.

Les deux militaires décident de séparer les protagonistes pour recueillir les versions de chacun. Harchi et Haouach sont alors invités à quitter l'appartement et à attendre en dehors de l'immeubleSeules avec Boumezaar et sa compagne Inès Farhat (20 ans), les gendarmes tentent d'apaiser la situation mais rien ne se passe comme prévu. À peine descendus à l'extérieur, Harchi et Haouach remontent après avoir entendu des cris. Les militaires reçoivent en effet une multitude de coups de poings et de coups de pieds de la part du couple. L'Adjudante Champlon se retrouve groggy après avoir été sévèrement tabassée au sol. Copieusement alcoolisé, Boumezaar se déchaîne à présent sur la MDC Bertaut qui essaye tant bien que mal de protéger son arme contre cet individu surexcité voulant la saisir. Apercevant la scène, Haouach se précipite sur l'agresseur et le frappe en lui brisant une lampe torche sur la tête pour le faire lâcher prise. S'en suit une lutte pour l'arme de la MDC Bertaut qui a sombré inconsciente sous le déferlement de coups. Haouach parvient à s'emparer de l'arme et il tente d'en faire usage sur l'homme fou de rage en appuyant sur la queue de détente à deux reprises. L'arme n'étant vraisemblablement pas chambrée, rien ne se passe. Aidée par Farhat, Boumezaar arrache finalement le pistolet, actionne le mécanisme de la culasse puis, sans aucune hésitation, exécute la Maréchale des Logis-Cheffe Bertaut de deux balles dans la tête à bout portant. Face à l'horreur, Harchi et Haouach traînent l'Adjudante Champlon hors de l'appartement puis tous courent désormais pour sauver leur vie. Poursuivie par un tueur déterminé, la jeune gradée cherche à atteindre le véhicule de Gendarmerie pour donner l'alerte à la radio. Le chargeur qui était engagé dans son arme s'est décroché dans l'appartement. Encore très étourdie, elle ne peut se défendre. Atteinte par quatre balles sur les six tirées dans son dos en pleine rue, l'Adjudante Champlon est méthodiquement achevée de deux balles dans la tête à bout portant.

Le CORG du Var avisé par des riverains, les renforts arrivent en nombre et découvrent les corps de leurs camarades tuées dans une violence inouïe. 200 gendarmes quadrillent désormais le village de 1900 habitants, aidés d'un hélicoptère. La traque prend fin le 18 juin 2012 vers 03 heures, quand le meurtrier et sa complice sont interpellés sans résistance alors qu'ils se terraient derrière une station service du village. Placés en détention provisoire, tous deux se vantent ouvertement des faits qui leur sont reprochés selon les témoignages de plusieurs surveillants de prison.

Déjà condamné au moins 8 fois par la Justice notamment pour violences avec arme et menaces de mort sur des policiers (en 2004, il avait tenté de saisir l'arme d'une policière lors d'une interpellation), Boumezaar est mis en examen pour meurtre et assassinat de personnes dépositaires de l'autorité publique. Jugé devant la Cour d'Assises du Var en février 2015, il est condamné à la réclusion criminelle dite à perpétuité avec une période de sûreté de 30 ans (la peine maximale prévue en France). En 2019, l'assassin récidive en tentant d'égorger un surveillant de prison qui survivra bien que gravement blessé. Jugé en comparution immédiate devant le Tribunal Correctionnel de Soissons (02) pour 
 « violences aggravées », le détenu est condamné à nouveau à 6 ans de prison ferme.

Déjà condamnée également plusieurs fois par le passé, Fahrat est jugée devant la Cour d'Assises du Var en février 2015 et elle écope de 8 ans de réclusion criminelle pour dissimulation de preuves et complicité de meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique.

Née le 31 juillet 1983 à Verdun (55), l'Adjudante Alicia Champlon affichait 10 ans de services dans la Gendarmerie et était affectée à la Brigade Territoriale de Pierrefeu-du-Var depuis mai 2012. À titre posthume, elle reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze). En concubinage avec un gendarme, elle avait 28 ans.

La 2ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Dijon (2017) porte le nom de l'ADJ Champlon.

Née le 1er mars 1977 à Chenôve (21), la Maréchale des Logis-Cheffe Audrey Bertaut affichait également 10 ans de services dans la Gendarmerie et était affectée à la Brigade Territoriale de Pierrefeu-du-Var depuis 2007. À titre posthume, elle reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze). Mariée avec un ancien militaire de la Marine Nationale, mère de deux filles âgées de 5 et 12 ans, elle avait 35 ans.

La 3ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Dijon (2017) porte le nom de la MDC Bertaut.

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Norbert Ambrosse 24 juin 2007

Chef d'Escadron Norbert Ambrosse, tué en service commandé à
 l'âge de 38 ans. Prévenu par les RG que des activistes d'extrême
 droite préparent un cambriolage dans un stand de tir, a organisé
 une opération pour interpeller les malfaiteurs en flagrant délit.
 Tentant de procéder à l'arrestation d'un des auteurs armés
 qui décidait d'ouvrir le feu pour y échapper, est
 tombé sous les balles, Victime du Devoir.
Le 22 juin 2007, le Groupement de Gendarmerie Départementale du Rhône est averti par la Direction Centrale des Renseignements Généraux (Police Nationale) qu'un cambriolage visant le stand de tir de Saint-Andéol-le-Château (69) est en préparation chez un groupuscule d'extrême droite qui cherche à récupérer armes et munitions. Une opération est organisée pour interpeller les auteurs sur le fait. Le dimanche 24 juin 2007 vers 00 heure 30, une quinzaine de gendarmes du MPPE*, commandés par le Chef d'Escadron Norbert Ambrosse, investissent les lieux du stand de tir qui, contrairement à ce que croyaient les cambrioleurs, ne contient ni arme ni munition.

Le Chef d'Escadron Ambrosse, qui devait avoir un rôle de coordination et qui n'avait donc pas pris son gilet par balle, repère un individu de dos se tenant sur le toit d'un bâtiment. Alors que l'officier se précipite vers lui arme à la main en criant des sommations, le malfaiteur distant de 5 ou 6 mètres se retourne et ouvre le feu avec un fusil de chasse, l'atteignant très gravement au thorax d'une balle de gros calibre. Transporté au CH de Givors (69), le CEN Ambrosse succombe à sa blessure le jour même vers 01 heure 30. Tentant de prendre la fuite, le meurtrier est interpellé dans les minutes qui suivent par les autres gendarmes, neutralisé par un tir de flash-ball. Deux de ses complices sont également arrêtés sur place tandis qu'un quatrième homme le sera dans la journée à Meylan (38).

Déjà condamné pour dégradations et violences avec arme, Florent Morat (23 ans) est mis en examen pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique. Jugé devant la Cour d'Assises du Rhône en février 2010, il est condamné à 25 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté ignorée (il risquait la perpétuité). À l'issue du verdict, son père tente de suicider et est sauvé par un gendarme. Les complices, 
Alexandre Roussy (22 ans), Adrien Morat (20 ans) et Alexandre Arnaud (20 ans), mis en examen et placés en détention provisoire pour tentative de vol par effraction en bande organisée, sont également jugés en février 2010 et sont respectivement condamnés à 1, 2 et 1 an(s) de prison ferme. Ces derniers ressortent donc libres du palais de Justice, la période de détention provisoire ayant couvert leur peine.

Né le 22 septembre 1968 à Valence (26), le Chef d'Escadron Norbert Ambrosse affichait 17 ans de services dont 14 ans dans la Gendarmerie et était affecté au Groupement de Gendarmerie Départementale du Rhône depuis 2003 en tant qu'officier adjoint au commandement. Il avait été blessé en service début 2007, ayant reçu un coup de couteau en maîtrisant un forcené. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Lieutenant-Colonel. Marié, père de quatre enfants âgés de 3 à 12 ans, il avait 38 ans.


Une stèle sera apposée sur les lieux du drame au stand de tir de Saint-Andéol-le-Château. 


*MPPE : Militaires Plus Particulièrement Entraînés - un groupe créé en 1994 et dissout en 2007, qui s'occupait des interventions sensibles relevant de la compétence territoriale du GGD 69.


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Michel Joachim 25 mai 2007

Adjudant-Chef Michel Joachim, décédé en service
 commandé à l'âge de 43 ans. Alors qu'il tentait
 au guidon de sa moto d'intercepter un malfaiteur
 au volant
 d'un véhicule volé, a trouvé la mort
 dans
 un accident de la route, Victime du Devoir.
Le vendredi 25 mai 2007 en fin d'après-midi à Bourganeuf (23), alors qu'il se trouve en patrouille à moto, l'Adjudant-Chef Michel Joachim est hélé par le gérant d'une station service qui lui désigne une Peugeot 207 dont le conducteur est parti sans payer après avoir fait le plein de carburant à Saint-Léonard-de-Noblat (87). Le gendarme motocycliste rattrape l'automobiliste et fait usage des avertisseurs lumineux et sonores pour lui intimer l'ordre de s'arrêter, sans savoir qu'il s'agit d'un véhicule volé. Ignorant les injonctions, le conducteur de la 207 poursuit sa route en prenant des risques démesurés.

Conscient que l'individu ne s'arrêtera pas de lui même, l'Adjudant-Chef Joachim prévient par radio ses camarades qui se trouvent quelques kilomètres plus loin puis laisse de plus en plus de distance entre lui et le fuyard, dans l'espoir que ce dernier adopte un comportement moins dangereux. Sa sage décision n'a cependant pas d'effet, le véhicule traversant l'agglomération de Pontarion (23) à très vive allure. Face à un barrage établi par deux gendarmes motocyclistes quelques centaines de mètres après la sortie du village, le malfaiteur fait demi-tour au frein à main et repart en trombe. L'Adjudant Christophe Estival (43 ans) et le Gendarme Pascal Péret (43 ans) se lancent à sa poursuite sur la route départementale 941. Tandis que les deux militaires tentent de dépasser la 207, gênés par le malfaiteur qui donne délibérément des coups de volant dans leur direction pour les empêcher d'y parvenir, l'Adjudant-Chef Joachim arrive en sens inverse alors qu'il avait perdu de vue la voiture en fuite. La visibilité réduite par un virage, l'ADC Joachim et l'ADJ Estival entrent en collision frontale tandis que le GND Péret parvient à l'éviter de justesse avant de chuter, légèrement blessé. Pris en charge par les Sapeurs-Pompiers puis évacués au CHU de Limoges (87), l'ADJ Estival survit à ses graves blessures mais l'ADC Joachim succombe le jour même.

Repérée par un hélicoptère, la 207 volée s'immobilise dans un champ après une sortie de route 5 kilomètres plus loin et son conducteur, seul occupant, est interpellé sans résistance supplémentaire par les renforts. Toxicomane notoire d
éjà condamné à plusieurs reprises notamment pour refus d'obtempérer, délit de fuite et violences aggravées, Alain Antczack (43 ans) est mis en examen pour tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l'autorité publique, homicide involontaire aggravé, blessures involontaires aggravées, recel de bien provenant d'un vol, refus d'obtempérer et filouterie de carburant. Placé en détention provisoire, il est jugé en première instance devant le Tribunal Correctionnel de Guéret (23) en janvier 2009 et est condamné à 8 ans de prison ferme assortis d'une annulation de son permis de conduire durant 5 ans et d'une interdiction de séjour dans la Creuse pendant 5 ans également (les tentatives de meurtre ne seront pas retenues par l'accusation). Le tribunal ayant oublié de notifier le maintien en détention provisoire, le prévenu est aussitôt remis en liberté dans l'attente de son jugement en appelRejugé en février 2009, Antczack ne daigne pas se présenter à l'audience durant laquelle il est finalement condamné à 4 ans de prison ferme. Un mandat d'arrêt est délivré à son encontre (suites ignorées).

Né le 20 mai 1964 à Genouillac (23), l'Adjudant-Chef Michel Joachim affichait 1 an de services dans l'Armée de Terre (ABC) et 23 ans de services dans la Gendarmerie. 
Sorti de l'ESOG de Montluçon (89ème promotion), il commandait la Brigade Motorisée de Bourganeuf depuis septembre 2002. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père de deux garçons âgés de 18 et 20 ans (dont l'un deviendra gendarme), il avait 43 ans.

La 290ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2008) porte le nom du MAJ Joachim.


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Laurent Soler 22 décembre 2000

Gendarme Laurent Soler, tué en service commandé à l'âge
 
de
 35 ans. Surprenant des malfaiteurs en flagrant délit
 de cambriolage, s'est lancé à leur poursuite à pied
 et est parvenu à rattraper l'un d'entre eux qui,
 s'avérant armé, décidait d'ouvrir le feu pour
 échapper à son interpellation. Est tombé
 sous
 les balles, Victime du Devoir.
Le vendredi 22 décembre 2000 vers 04 heures, après avoir passé plusieurs heures à rechercher une octogénaire disparue à Lussan (30), une patrouille composée des Gendarmes Laurent Soler et Bernard Corbier fait retour à son unité. Alors que les gendarmes circulent dans Pont-Saint-Esprit (30), trois individus se font remarqués en train de charger des objets dans le coffre d'un véhicule.

Décidés à lever le doute face à cette activité nocturne pour la moins suspecte, les militaires s'arrêtent. Surpris en plein vol par effraction dans un commerce, les trois hommes prennent aussitôt la fuite en courant à travers de petites ruelles. Le Gendarme Soler s'élance derrière les malfaiteurs et distance le Gendarme Corbier. Quelques secondes plus tard, alors que le sous-officier parvient à agripper l'un des auteurs sur la voie publique, plusieurs coups de feu retentissent. Retrouvé par son camarade, le Gendarme Soler a été instantanément tué, atteint à bout portant par deux décharges de chevrotine en pleine tête, son arme à l'étui. Malgré l'arrivée de nombreux renforts et l'établissement de barrages dans toute la région, le meurtrier et ses comparses restent introuvables.

Le 27 décembre 2000, trois mis en cause sont interpellés dans une habitation à Pont-Saint-Esprit. Les preuves s'accumulent contre deux d'entre eux. Placés en détention provisoire, ces derniers avouent leur participation au cambriolage mais nient être les meurtriers. Déjà condamnés par le passé, tous deux rejettent ainsi la faute sur le troisième malfaiteur, toujours en fuite. Les deux hommes, un algérien de 20 ans et un marocain de 23 ans (dont l'un est en situation irrégulière en France), seront jugés devant la Cour d'Assises du Rhône en février 2005 et ils seront respectivement condamnés à 13 et 10 ans de réclusion criminelle (périodes de sûreté ignorées).

Dénoncé par ses complices, Hicham Bouaouiche (26 ans) s'avère être un marocain en situation irrégulière, recherché au Maroc pour insoumission (n'ayant pas effectué son service militaire obligatoire). Quelques jours après le meurtre, repéré au volant d'un véhicule volé à Montpellier (34), il parvenait à semer une patrouille de la Police Nationale qui l'avait pris en chasse. Munis de faux papiers d'identité, il se réfugiait en Allemagne où il était arrêté pour sa situation irrégulière. Relâché avant que sa véritable identité ne soit découverte, il partait pour les Pays-Bas où il échappait de peu à des policiers lors d'une descente dans sa planque. Finalement arrêté en juillet 2001 par des douaniers marocains alors qu'il tentait de passer la frontière, Bouaouiche reconnaît avoir été présent sur les lieux du cambriolage en France mais nie le meurtre du Gendarme Soler. Le Maroc n'extradant pas ses ressortissants, l'accusé sera jugé là-bas en décembre 2004. Risquant la peine de mort (qui avait été requise par le Procureur de Rabat), il est reconnu coupable du meurtre du gendarme français et il est condamné à 30 ans de prison. L'arme du crime, un fusil à canon scié selon les expertises, n'a jamais été retrouvée.

Né le 15 mars 1965 à Béziers (34), le Gendarme Laurent Soler affichait 5 ans de services dans la Marine Nationale et 12 ans de services dans la Gendarmerie. Sorti de l'ESOG de Montluçon (135ème promotion), il était affecté à la Brigade Territoriale de Pont-Saint-Esprit. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Croix de Chevalier de l'Ordre National du Mérite et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Célibataire et sans enfant, il avait 35 ans.

La 26ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Libourne (2009) porte le nom du MAJ Soler. La caserne de l'EGM 15/6 de Nîmes (30) et une rue de Pont-Saint-Esprit (celle où il fut tué) porte également son nom.

En 1998 déjà à Lussan, le Gendarme Richard Capel trouvait la mort dans une fusillade avec un malfaiteur. Entre décembre 2000 et avril 2002, 9 policiers sont tués par balles lors d'interventions sur le territoire national. Fin 2001, l'État prend la décision d'équiper individuellement tous les policiers et gendarmes de France d'un gilet par balle (protection jusque là très rarement portée par les policiers ou gendarmes tués en service, faute de moyens).

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Thierry Bruneteaux et Georges Klein 22 septembre 1998

Gendarme Thierry Bruneteaux (à gauche) et Gendarme Georges Klein (à droite), tués en
 service commandé tous deux à l'âge de 36 ans. Engagés sur la traque de
 malfaiteurs auteurs de multiples braquages et cambriolages,
 sont tombés sous les balles
, Victimes du Devoir.

Le lundi 22 septembre 1998 à Mana (Guyane), intégrés à un dispositif d'interception après avoir été avertis de la mise en fuite de malfaiteurs auteurs d'un vol à main armée, les Gendarmes Thierry Bruneteaux et Georges Klein se positionnent à l'intersection de la route nationale 1 et de la route départementale 8 afin de surveiller le flux de circulation.

Vers 18 heures, deux auteurs circulant en moto sont repérés et interceptés par d'autres gendarmes sur une portion de la RN 1 éloignée de la position des deux militaires précités. Avant d'être maîtrisé, l'un d'eux tente d'ouvrir le feu avec un pistolet qui s'enraye. Les barrages et points de surveillance sont levés vers 22 heures sans arrestation supplémentaire mais les Gendarmes Bruneteaux et Klein manquent à l'appel. Leurs camarades organisent immédiatement les recherches. Dans la matinée du 23 septembre 1998, les corps sans vie des deux sous-officiers sont finalement retrouvés dissimulés dans la végétation, ils ont été tués par balles alors qu'ils poursuivaient un ou plusieurs individus dans un massif forestier difficile d'accès.

Les auteurs, 
surinamiens en situation irrégulière, étaient déjà recherchés pour au moins 8 vols à main armée et de nombreux vols par effraction. Arrêté le 24 septembre 1998, André Robin (25 ans) est mis en examen pour les meurtres des GND Bruneteaux et Klein. Jugé, il est reconnu coupable et condamné à la réclusion criminelle dite à perpétuité. Abel André (21 ans), qui avait été interpellé le jour même avec un autre individu, s'avérait quant à lui être un évadé de prison recherché notamment pour assassinat. Autres suites judiciaires ignorées.

Né en 1962 et originaire de Savigny-sur-Orge (91), le Gendarme Thierry Bruneteaux affichait 12 ans de services et était affecté à la Brigade de Recherches de Kourou (Guyane). À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père de quatre enfants, il avait 36 ans.

La 247ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2003) porte le nom du MAJ Bruneteaux.

Originaire de Mulhouse (68), le Gendarme Georges Klein affichait 18 ans de services et était affecté à la Brigade Territoriale d'Iracoubo (Guyane). À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Célibataire et sans enfant, il avait 36 ans.

La 477ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Chaumont (2017) porte le nom du MAJ Klein.


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Richard Capel 24 mars 1998

Gendarme Richard Capel, tué en service commandé à
 l'âge de 41 ans. Dans le cadre d'une enquête pour des
 faits de cambriolages, a été pris pour cible par un
 suspect armé qu'il interrogeait. Gravement blessé
 par balles avec son camarade, est parvenu à
 rejoindre son unité pour donner l'alerte avant
 de succomber, Victime du Devoir.
Le 24 mars 1998 vers 19 heures, une patrouille de Gendarmerie se transporte au lieu-dit la Lèque à Lussan (30). 
Enquêtant sur une série de vols par effraction commis chez des particuliers dans les environs, les Gendarmes Richard Capel et Jean-Paul Lambert (42 ans) veulent interroger l'occupant d'un camping-car stationné là depuis plusieurs jours, ce dernier faisant l'objet de soupçons.

Les deux militaires engagent une discussion avec l'homme puis demandent à contrôler son identité. Très calme, ce dernier prétexte vouloir récupérer ses papiers lorsqu'il est perdu de vue quelques secondes. Revenant armé d'un fusil à canon scié, l'individu ouvre le feu à bout portant sur les deux sous-officiers qui, bien que gravement atteints, ripostent aussitôt en neutralisant leur agresseur. Touché aux poumons, le Gendarme Lambert parvient à atteindre une route distante de plusieurs centaines de mètres où un automobiliste s'arrête pour lui porter secours, lui sauvant ainsi la vie. Dans le même temps, le Gendarme Capel trouve la force de conduire le véhicule de dotation. Dans un état désespéré après avoir été blessé à l'abdomen, il rejoint son unité située à environ 4 kilomètres pour alerter ses camarades avant de succomber à ses blessures.

Interpellé par les renforts, le meurtrier de 50 ans est évacué vers un hôpital où il décède en fin de soirée. L'enquête établira qu'il était l'auteur des cambriolages dans la région et que le camping-car qu'il utilisait avait été volé en Suisse.

Né le 05 janvier 1957 à Oran (Algérie), le Gendarme Richard Capel affichait 20 ans de services et était affecté à la Brigade Territoriale de Lussan. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze) ainsi que la Médaille pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Célibataire et sans enfant, il avait 41 ans.

La 464ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Chaumont (2015) porte le nom du MDC Capel. Une stèle a depuis été érigée sur les lieux du drame. Depuis 2012, une course est organisée chaque année par des gendarmes pour honorer sa mémoire.

Deux ans plus tard, le Gendarme Laurent Soler est tué par balles à quelques kilomètres de Lussan alors qu'il tentait d'interpeller des cambrioleurs surpris en flagrant délit.

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Stéphane Christ 31 août 1996


Le 31 août 1996 vers 04 heures à Chamant (60), prévenue qu'un vol à main armée a lieu à la caisse centrale du péage Senlis/Chamant de l'autoroute A1, une patrouille de Gendarmerie arrive sur place. Au même moment, après avoir raflé environ 100 000 francs, au moins six individus cagoulés et lourdement armés sortent du bâtiment en retenant une otage. Les malfaiteurs ouvrent aussitôt le feu, tirant une vingtaine de coups de feu en direction du véhicule sérigraphié. À l'intérieur de l'habitacle, le Gendarme Auxiliaire Stéphane Christ s'effondre sur son siège, atteint au thorax par deux projectiles. Transporté vers un hôpital de Creil (60), le militaire succombe le jour même tandis que son camarade s'en sortira légèrement blessé. Un employé de la SANEF est blessé par balle. Les auteurs s'enfuient à bord de deux voitures volées.

En mars 1997, la même bande (grossie par d'autres malfaiteurs) commet un nouveau vol à main armée dans un supermarché près d'Angers (49). Les patrouilles de Gendarmerie qui arrivent sur place sont là encore accueillies par de nombreux coups de feu. Quatre militaires sont blessés par balles, dont le Gendarme Patrice Brin (29 ans) qui deviendra paraplégique.


Identifiés en avril 1997, les criminels sont interpellés à Vernouillet (78) dans un camp de gens du voyage. Les perquisitions amènent à la découverte de plusieurs armes et d'une importante somme d'argent en liquide. Sur les 11 personnes arrêtées, 6 sont mises en examen. Jugés en 1999, 4 accusés bénéficient d'un deuxième procès en 2001 à la suite d'une décision de la Cour de Cassation. Enfin, 1 accusé fait appel et il est rejugé en 2002. Durant ces procès, magistrats et témoins reçoivent de sérieuses menaces de mort. Un revolver volé sera découvert caché dans le palais de Justice.

Les verdicts seront les suivants :
- André Vigoureux (52 ans), déjà 20 ans passés derrière les barreaux et le seul à reconnaître avoir tiré sur les gendarmes, est définitivement condamné en 2001 à 30 de réclusion criminelle (période de sûreté ignorée) contre la réclusion criminelle dite à perpétuité en 1999 ;
- Jean-François Parisy (30 ans) est condamné en appel en 2002 à 23 ans de réclusion criminelle (assortis d'une peine de sûreté des deux tiers) contre 25 ans en 2001 et la perpétuité en 1999 (profitant d'une libération conditionnelle en 2013, il est à nouveau incarcéré dès 2014 pour association de malfaiteurs, vol de véhicule et tentative de meurtre sur un policier) ;
- Patrick Parisy (40 ans) est condamné à 10 ans de réclusion criminelle en 2001 contre 20 ans en 1999 ;
- Jean-Claude Lenfant (45 ans) est condamné à 12 ans de réclusion criminelle en 2001 contre 20 ans en 1999 ;
- Jean-François Kholer est condamné à 10 ans de réclusion criminelle en 1999 ;
- Marc Dorkel est condamné à 9 ans de réclusion criminelle en 1999.

Né le 22 février 1974 à Creil (60), le Gendarme Auxiliaire Stéphane Christ avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire et il était affecté au Peloton Autoroute de Senlis (60) depuis 5 mois. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 22 ans.

Depuis 2010, la caserne abritant la Compagnie de Gendarmerie Départementale de Clermont (60) porte le nom du GA Christ.

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Jean-Claude Liard 20 août 1993

Adjudant-Chef Jean-Claude Liard, tué en service
 commandé à l'âge de 49 ans. Alors qu'il tentait

 de maîtriser un individu suspect qui s'avérait
 être un dangereux fugitif,
 a eu son arme
 arrachée dans la lutte et est tombé
 sous les balles, Victime du Devoir.
Le vendredi 20 août 1993 vers 12 heures 30, le gérant d'un hôtel de Saint-Ferréol (74) contacte la Gendarmerie pour signaler la présence d'un couple qui tente de régler sa note avec un chéquier qui n'est pas à leur nom et qu'il soupçonne donc être voléUne patrouille de Gendarmerie se rend sur les lieux, rue du Champ Canon.

À l'arrivée des gendarmes, le couple se sépare pour prendre la fuite. La jeune femme, Nathalie Corront (22 ans) est interpellée sans problème par deux militaires mais l'Adjudant-Chef Jean-Claude Liard et un autre militaire peinent à maîtriser l'homme qui se débat violemmentAprès une lutte acharnée, le bandit parvient à s'emparer du pistolet-mitrailleur du gradé dont il fait usage sans aucune hésitation. L'Adjudant-Chef Liard s'écroule sous une rafale, très gravement atteint de plusieurs balles au cou et à la poitrine. Le fils de l’hôtelier se saisit d'un fusil à pompe et réagit aussitôt, ouvrant à son tour le feu sur l'agresseur qui, blessé à une jambe, tente vainement de ramasser l'arme qu'il a subtilisé avant de prendre la fuite. Pris en charge par les secours dans un état désespéré, le sous-officier touché succombe à ses blessures deux heures plus tard.

Eddy Rota (35 ans) était recherché pour plusieurs vol à main armée commis à Grenoble (38) ainsi que pour un cambriolage commis à Chamonix-Mont-Blanc (74). Le 21 août 1993 à Brignais (69), le meurtrier est repéré avec deux autres malfaiteurs à bord d'une voiture lorsqu'il fonce sur des gendarmes pour échapper à son interpellation, blessant l'un d'entre eux avant d'être neutralisé par balles. 
Soigné de ses blessures, déjà condamné pour plusieurs délits par le passé, Rota est mis en examen pour meurtre et tentatives de meurtre sur des agents de la force publique. Jugé en octobre 1995 devant la Cour d'Assisses de Haute-Savoie, il est condamné à la réclusion criminelle dite à perpétuité (période de sûreté ignorée). Suites judiciaires ignorées pour ses complices.

Né le 03 juin 1944 à Montailleur (73), l'Adjudant-Chef Jean-Claude Liard commandait la Brigade Territoriale de Faverges (74) depuis août 1992. Déjà décoré de la Médaille Militaire, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or) à titre posthume. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père d'un enfant, il avait 49 ans.


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Paul Durand 19 octobre 1992


Le lundi 19 octobre 1992 vers midi au Pellerin (44), l'Adjudant-Chef Paul Durand et le Gendarme Auxiliaire Stéphane Horvat (20 ans) sont en patrouille à bord d'un fourgon sérigraphié lorsqu'ils repèrent une Renault 11 dérobée dans la matinée à Paimboeuf (44).

Poursuivi par l'équipage qui tente de l'intercepter, le conducteur du véhicule volé refuse d'obtempérer et donne volontairement un brusque coup de volant afin de percuter le véhicule de Gendarmerie qui, dévié de sa trajectoire, vient s'écraser contre un obstacle fixe. Évacué vers un hôpital à Bouguenais (44), l'Adjudant-Chef Durand succombe à ses blessures le jour même tandis que le Gendarme Auxiliaire Horvat, gravement blessé, survivra.

Le malfaiteur se constituera prisonnier quelques heures plus tard. 
Suites judiciaires ignorées.

Né le 16 mai 1946 à Argentré-du-Plessis (35), l'Adjudant-Chef Paul Durand affichait 27 ans de services et était affecté la Brigade Territoriale du Pellerin. Déjà décoré de la Médaille Militaire, il reçoit la Croix de Chevalier de Légion d'Honneur, la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille d'Honneur pour Actes de Courage et Dévouement (échelon or) à titre posthume. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Il avait 46 ans.


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Eddy Xuereb 06 décembre 1991


Le 06 décembre 1991 vers 21 heures à Oltingue (68), en patrouille de nuit, un équipage de deux gendarmes est engagé sur une intervention, un véhicule suspect à l'arrêt venant d'être signalé près d'un établissement industriel dans un endroit isolé sur la commune. Après avoir stationné le véhicule de Gendarmerie plus loin, les deux militaires se rapprochent discrètement à pied pour procéder au contrôle du véhicule en question. Le Gendarme Eddy Xuereb traverse dans l'obscurité une route de campagne lorsqu'il est accidentellement percuté par un automobiliste de passage. Malgré l'intervention rapide des secours, le sous-officier succombe à ses blessures sur les lieux.

L'identification du véhicule suspect demeure incertaine. Suites judiciaires ignorées.

Né le 22 mars 1969 à Lyon (69), le Gendarme Eddy Xuereb affichait 4 ans de services. Sorti de l'ESOG de Montluçon (131ème promotion), il était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 24/7 de Ferrette (68) et détaché provisoirement à la Brigade Territoriale de Ferrette. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 22 ans.

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Gérard Coué 13 janvier 1988

Gendarme Gérard Coué, décédé à l'âge de 35 ans. 
Blessé par balles en service commandé alors qu'il
 tentait d'interpeller des malfaiteurs auteurs d'un
 braquage, a trouvé la mort 1 an et demi plus
 tard dans un accident de la route alors qu'il
 était transporté pour recevoir des soins
 nécessités par les graves séquelles
 dont il souffrait. A été emporté
 Victime du Devoir.
Le 23 mai 1986 à Pointe-Noire (Guadeloupe), une patrouille de Gendarmerie tente d'intercepter un véhicule volé monté par cinq malfaiteurs, auteurs la veille d'un vol à main armée dans une station service. 
Tandis que le conducteur refuse d'obtempérer, l'un des passagers ouvre le feu sur les poursuivants avec un fusil de chasse. Le Gendarme Gérard Coué est alors gravement atteint à la tête par deux projectiles qui ont traversé le pare-brise du véhicule sérigraphié.

Longuement hospitalisé et paralysé depuis la tentative de meurtre, le militaire recevra régulièrement des soins dans un hôpital de Paris (75). Le 13 janvier 1988 vers 11 heures 30 à Villeperdue (37), l'ambulance qui le transporte à l'hôpital heurte violemment une glissière de sécurité sur l'autoroute A10 après une perte de contrôle causée par l'éclatement d'un pneu. Éjecté du véhicule lors de l'accident, le Gendarme Coué décède sur le coup. Son épouse, qui l'accompagnait, est quant à elle blessée.

Suites judiciaires ignorées.

Né le 20 mars 1952 à Châteaubriant (44), le Gendarme Gérard Coué affichait 14 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Territoriale de Pointe-Noire depuis mai 1984. Déjà décoré de la Médaille de la Défense Nationale (échelon bronze), il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie à titre exceptionnel. Marié, père de trois enfants âgés de 3 à 12 ans, il avait 35 ans.

La caserne de la Brigade Territoriale de Pointe-Noire porte le nom du GND Coué depuis 2018.

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Rémy Maréchal 28 avril 1987

Gendarme Rémy Maréchal, tué en service commandé à
 l'âge de 28 ans. Alors qu'il s'apprêtait à procéder à
 l'interpellation d'un malfaiteur à son domicile, a
 été pris pour cible par un occupant armé en
 s'identifiant à la porte d'entrée. Est tombé
 sous les balles,
 Victime du Devoir.
Dans la matinée du 28 avril 1987 près de Koné (Nouvelle-Calédonie), des gendarmes se rendent au domicile du dénommé Antoine Poadja (22 ans), fortement soupçonné d'être l'un des auteurs d'une trentaine de vols par effraction commis dans la région et au cours desquels des armes ont notamment été dérobées. On ignore cependant qu'il se trouve en compagnie de trois autres malfaiteurs.

Les militaires frappent à la porte d'entrée de l'habitation en s'annonçant lorsqu'un des hommes à l'intérieur se saisit d'un fusil et ouvre le feu. Le Gendarme Rémy Maréchal s'effondre, très gravement atteint au thorax par une balle qui transperce la porte tandis qu'un de ses camarades réplique dans le même temps. Antoine Poadja, ainsi qu'un complice, Jacob Poya, sont interpellés dans la foulée mais deux autres personnes, dont le tireur blessé par la riposte, parviennent à s'échapper par l'arrière de la maisonÉvacué vers un hôpital, le Gendarme Maréchal succombe à sa blessure le jour même.

Après 5 mois de recherches, les deux fuyards sont localisés près de la tribu de Tiaoué, commune de Koné. Le 30 septembre 1987, au cours d'une tentative d'arrestation, l'Adjudant Berne et le Gendarme Robert sont tués par balles. Les investigations démontrent que les fugitifs bénéficient d'une aide locale et les enquêteurs, inspirant peu de sympathie pour la population de la région, peinent à obtenir des renseignements. Les rares indicateurs sont traqués dans un contexte de revendications indépendantistes. Un couvre-feu est finalement décrété. Contrôles d'identité et fouilles quasi systématiques ont lieu. Le Maire de Koné, Paul Napoaréa, est arrêté le 1er octobre 1987 et placé en garde à vue. Présenté au Parquet de Nouméa le lendemain, il est inculpé pour recel de malfaiteurs. Quatre autres personnes font l'objet de mêmes poursuites dans les jours à venir.

Le 28 janvier 1988, bien qu'encore armé, Yves Sugitani est interpellé sans incident. Jean-Frédérique Poadja sera arrêté la même année. Inculpés et placés en détention provisoire, tous deux (ainsi que leurs complices et receleurs) bénéficieront quelques mois plus tard d'une loi d'amnistie couvrant les affrontements entre indépendantistes et anti-indépendantistes bien que les autorités assuraient qu'ils n'étaient que de « vulgaires délinquants impliqués dans une banale affaire de droit commun » (des cambriolages en l'occurrence).

Né le 08 février 1959 à Saint-Vallier (71), le Gendarme Rémy Maréchal était affecté à l'Équipe Légère d'Intervention de l'Escadron de Gendarmerie Mobile 8/15 de Bourgoin-Jallieu (38). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Célibataire et sans enfant, il avait 28 ans.

Le Colonel Gérard Buono, à l'époque sous-officier affecté à l'EGM 8/15, s'exprimait avec beaucoup d'émotion lors d'une cérémonie d'hommage en 2017 : « Pour nous, la blessure ne s’est jamais refermée. Il était un vrai professionnel. Un guide pour nous tous, l’ami sur lequel on pouvait compter à tout moment, le coéquipier avec lequel on se sentait rassuré dans les situations difficiles, un grand frère pour nos enfants ». Éric Maréchal, l'un des frères de Rémy, était réveillé dans la nuit du 28 au 29 avril 1987 par des gendarmes qui venaient lui annoncer le drame. C'est lui qui l'annoncera ensuite à ses parents puis à ses frères et ses sœurs. Lors de la même cérémonie en 2017, il s'exprimait : « C’était un frère exemplaire, un frère protecteur. On se voyait très peu, de par son métier, mais on était très liés. Très liés depuis l’enfance… Une enfance et une adolescence passées à l’écluse Les Carrés à Vitry-en-Charollais. Nous vivions dans des conditions sommaires, mais nous étions heureux. Nos parents nous ont appris le respect et la valeur du travail. Nous avions chacun nos tâches. Nous avions des moutons, des volailles, un grand jardin. Nous étions des campagnards, nous vivions les saisons. Rémy était un sportif très impliqué, un lutteur qui a obtenu de bons résultats en compétition avec l’alpha dynamic club de Paray-le-Monial. Il a toujours travaillé. Il a obtenu un diplôme de fraiseur au lycée professionnel de Paray. Il a effectué son service militaire chez les parachutistes. Il est ensuite entré à l’école de sous-officiers de Gendarmerie puis a intégré son escadron. Il est parti à plusieurs reprises en mission à l’étranger. On savait qu’il y avait des risques. Il le disait lui-même. Quand on a appris que Rémy avait été tué, on a accepté. Malheureusement, il n’a pas été le seul. Aujourd’hui, la grande famille de la Gendarmerie lui rend hommage. »

Une stèle commémorative a été érigée à la caserne Bailly, qui rassemble
 plusieurs unités de Gendarmerie à Nouméa (Nouvelle-
Calédonie).

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