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Isabelle Jensen 06 février 2019

Le 06 février 2019 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), la Maréchale des Logis-Cheffe Isabelle Jensen décède des suites de la dengue, un virus qu'elle a contracté en service commandé.

Née le 07 décembre 1975, la Maréchale des Logis-Cheffe Isabelle Jensen affichait 19 ans de services dans la Gendarmerie et était affectée au CSTAGN du Commandement de la Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie. Mariée et mère de deux enfants, elle avait 43 ans.

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Jean-Laurent Mailhac 11 novembre 2018

Gendarme Jean-Laurent Mailhac, décédé en service
 commandé à l'âge de 26 ans. Au retour d'une
 intervention, a trouvé la mort dans
 un accident de la route.
Le dimanche 11 novembre 2018 vers 02 heures 30 à Païta (Nouvelle-Calédonie), au retour d'une intervention à La Tontouta (NC) pour un déclenchement d'alarme dans un magasin, une patrouille de Gendarmerie circulant sur la route territoriale 1 vient quitter la chaussée et s'immobiliser après plusieurs tonneaux. Gravement blessé, le Gendarme Jean-Laurent Mailhac (conducteur) est évacué vers un hôpital de Dumbéa (NC) où il succombe à ses blessures vers 06 heures 30. Ses deux camarades sont blessés, sans que leur pronostic vital ne soit engagé.

Originaire de Sète (34), le Gendarme Jean-Laurent Mailhac affichait 7 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 14/1 de Versailles-Satory. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Défense Nationale (échelon or avec palme de bronze). À titre exceptionnel, il est nommé au grade d'Adjudant. En concubinage et sans enfant, il avait 26 ans.

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Thierry Fernandez 22 juillet 1992


Le mercredi 22 juillet 1992 peu après 21 heures à Canala (Nouvelle-Calédonie), pris en embuscade par des individus en treillis alors qu'il vient de stationner son véhicule devant son domicile situé hors caserne, le Gendarme Thierry Fernandez est mortellement atteint à la poitrine par une décharge de fusil de chasse tirée à bout portant.

Arthur Badimoin, Franck Diaike, Poumalix Inéa, Wilfrid Méouainon et Leslie Jorédié (tous âgés d'une vingtaine d'années) sont interpellés dans les jours qui suivent. Suspectés dans le cadre de procédures pour trafic de stupéfiants et vols de voitures sur lesquels le Gendarme Fernandez enquêtait, ils avaient décidé de supprimer l'enquêteur. Tous finissent par avouer les faits. L’exécution avait été planifiée plusieurs jours à l'avance et un repérage avait été fait la veille.

Jugés devant la Cour d'Assises de la Nouvelle-Calédonie, Méouainon (identifié comme le tireur) et Badimoin sont condamnés à 18 ans de réclusion criminelle, Diaike à 15 ans, Jorédié à 8 ans (périodes de sûreté ignorées) et Inéa ressort quant à lui libre, seulement condamné à du sursis.

Le Gendarme Thierry Fernandez affichait 12 ans de services. Sorti de l'ESOG de Montluçon (60ème promotion), il était affecté à la Brigade Territoriale de Canala. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Marié et père d'un enfant qui naîtra après son décès, il avait 33 ans.

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Gérard Noury 19 septembre 1990


Le 19 septembre 1990 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), le Maréchal des Logis-Chef Gérard Noury décède en service commandé dans un accident de la circulation routière.

Né le 02 décembre 1949 à Paris (75), le Maréchal des Logis-Chef Gérard Noury était affecté à la Légion de Gendarmerie du Limousin. Il avait 40 ans.

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Laurent Grevrand 09 mai 1990


Le 09 mai 1990 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), le Gendarme Laurent Grevrand décède en service commandé, atteint par le départ accidentel d'un coup de feu.

Né le 13 juin 1965 à Lillebonne (76), le Gendarme Laurent Grevrand était affecté au Commandement des Forces de Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie et Dépendances. Il avait 24 ans.

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Thierry Devin 07 septembre 1989


Le 07 septembre 1989 près de Houaïlou (Nouvelle-Calédonie), le Gendarme Thierry Devin décède en service commandé dans un accident de la circulation routière.

Le Gendarme Thierry Devin était sorti de l'ESOG de Montluçon (98ème promotion) et était affecté à la Légion de Gendarmerie de Bretagne.

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Thierry Beaulieu 1er janvier 1989


Le 1er janvier 1989 à La Foa (Nouvelle-Calédonie), le Gendarme Thierry Beaulieu décède en service commandé dans un accident de la circulation routière.

Né le 19 octobre 1958 à Vouneuil-sous-Biard (86), le Gendarme Thierry Beaulieu était affecté au Commandement des Forces de Gendarmerie en Nouvelle-Calédonie et Dépendances. Il avait 30 ans.

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Georges Moulié, Daniel Leroy, Jean Zawadzki et Edmond Dujardin 22 avril 1988

De gauche à droite : Adjudant-Chef Georges Moulié, Gendarme Jean Zawadzski,
 Gendarme Daniel Leroy et Gendarme Edmond Dujardin, tués en service
 commandé à l'âge de 53, 39, 36 et 32 ans. La caserne où ils se trouvaient
 ayant été attaquée par plusieurs dizaines d'individus armés, les Gendarmes
 Zawadzki et Dujardin sont tombés sous les balles en tentant de la défendre
 tandis que, non armés, l'Adjudant-Chef Moulié et le Gendarme Leroy
 sont froidement exécutés en essayant de raisonner les assaillants.
 Ont été emportés Victimes du Devoir.

Le vendredi 22 avril 1988 peu avant 08 heures à Fayaoué (Nouvelle-Calédonie), le Maréchal des Logis-Chef Jean-Paul Lacroix (35 ans) sort de son domicile pour prendre son service. Devant les locaux de son unité se trouvent quatre hommes kanak, indépendantistes et membres du FLNKS. Ces derniers discutent avec le Gendarme Samuel Ihage (28 ans), également kanak. Le MDC Lacroix, qui connait bien ces personnes, les salut et discute quelques secondes avec eux. Des plaisanteries sont même échangées. Le commandant d'unité rejoint ensuite un bureau où se trouvent le Lieutenant Jean Florentin ainsi que les Gendarmes Dujardin, Alengrin et GuichardLe MDC Lacroix constate alors que trois personnes l'ont suivi à l'intérieur des locaux, il s'étonne : « Il y a bien du monde dans ce bureau ! ». Immédiatement, deux des hommes le ceinture et le menace avec un couteau : « si tu bouges, je te tue, vous êtes nos prisonniers ! ». Le sous-officier tente de se dégager pour saisir son arme et une lutte s'engage jusqu'à l'extérieur du bureau où le Gendarme Ihage tente d'aider son camarade en sautant dans la mêlée. D'autres indépendantistes arrivent alors en nombre pour maîtriser les deux militaires. Ce sont finalement une cinquantaine d'individus, équipés d'armes à feu ou d'armes blanches, qui investissent le terrain militaire. Le Gendarme Alengrin reçoit du gaz lacrymogène tandis que dans le même temps, un homme fonce sur le Lieutenant Florentin qui dégaine son arme et tire un coup de feu, blessant celui qui lui assène presque simultanément un coup de hachette à la tête. Plusieurs personnes s'acharnent ensuite sur l'officier, le lynchant à coups de pieds, à tel point qu'on le croit mort. Assistant à une partie de la scène, le Gendarme Edmond Dujardin parvient à s'esquiver du bureau par la porte de derrière. Il n'est pas armé et il veut retourner à son logement distant de quelques mètres pour aller chercher une carabine qu'il détient. Alors qu'il ressort de chez lui, le Gendarme Dujardin est atteint par une première balle qui vient lui arracher le poignet puis par une seconde qui le frappe mortellement en pleine poitrineDu côté opposé de la cour, le Gendarme Jean Zawadzki vient de récupérer un Famas à l'armurerie lorsque, sortant tout juste du bâtiment, il est mortellement atteint d'une balle en pleine tête.

Alors que plusieurs coups de feu retentissent, le MDC Lacroix profite d'un moment d'inattention de ses geôliers pour se précipiter vers la radio, donnant l'alerte. Rapidement encerclés, la plupart des gendarmes n'opposent pas de résistance dans la mesure où aucun d'eux n'est armé comme l'imposait le règlement. Ils sont contraints de se coucher au sol. Réfugiés dans l'armurerie, les derniers gendarmes restants acceptent la reddition après que les preneurs d'otages aient menacé d'exécuter leurs camarades. À cet instant, l'Adjudant-Chef Georges Moulié se relève et exige le départ immédiat des agresseurs. Le Gendarme Daniel Leroy, les mains en l'air et à genoux, tente quant à lui de raisonner les hommes les plus menaçants, plaidant pour éviter de nouvelles victimes. Alors que la situation est pleinement maîtrisée par les assaillants, un individu cagoulé s'approche et tire à bout portant sur les deux sous-officiers qui ont osé prendre la parole. Le Gendarme Leroy est mortellement atteint d'une décharge de chevrotine dans le thorax tandis que l'Adjudant-Chef Moulié est très gravement atteint à l'arrière de la tête. 27 gendarmes sont menottés par le commando qui récupère les armes de l'armurerie et une partie du matériel militaire.

Un convoi, scindé en deux groupes, quitte la brigade peu après. L'un, constitué de 11 otages, prend la direction du sud de l'île. L'autre, constitué de 15 otages, prend la direction du nord de l'île. Les autorités en sont rapidement informées. De nombreux gendarmes sont envoyés sur l'île d'Ouvéa. Sur le lieu de l'attaque, on trouve le Lieutenant Florentin, dont l'état est très grave, l'Adjudant-Chef Moulié, qui a déjà sombré dans un profond coma, ainsi que les corps sans vie des Gendarmes Dujardin, Zawadzki et Leroy. Héliporté vers un hôpital de Sydney (Australie), l'Adjudant-Chef Moulié succombera à sa blessure dans la journée du 24 avril 1988 tandis que le Lieutenant Florentin survivra.

Désemparés, les renforts cherchent à savoir où sont retenus les otages. La population est muette. Deux détachements sont rapidement formés, l'un va au sud l'autre au nord. La progression vers le nord s'avère très difficile : les routes sont barrées par des troncs de cocotiers volontairement abattus. Une partie de la population affiche ouvertement son hostilité et les forces de l'ordre essuient même des coups de feu. Vers le sud, les choses vont en revanche prendre une tournure bien différente. Si la population de Mouli refuse de coopérer et de fournir le moindre renseignement, elle est cependant inquiète, dépassée par l’ampleur des événements. Les preneurs d'otages menés par Chanel Kapoeri sont beaucoup moins déterminés que ceux du nord. Le 25 avril 1988 en début de matinée, les 11 otages du sud, qui avaient été entraînés dans un abri caverneux cerné par la forêt, sont relâchés après des négociations avec les chefs de tribus. À l’autre extrémité de l’île, les preneurs d’otages menés par le militant Alphonse Dianou sont malheureusement dans un tout autre état d’esprit.

Le lieu où les otages du nord sont retenus est toujours inconnu lorsque le GIGN et l'EPIGN débarquent sur l'île d'Ouvéa. Le 25 avril toujours, face à la situation incertaine au nord, la décision est prise par le gouvernement de retirer à la Gendarmerie la conduite des opérations et de la confier à l’Armée de Terre. Le Général de Brigade Jacques Vidal s'en voit confié la responsabilité. Plusieurs centaines de militaires sont envoyés sur l'île fin avril 1988. Les militaires tentent d'obtenir des renseignements auprès de la population durant plusieurs jours, sans succès. Le lieu où sont retenus les otages du nord est finalement trouvé dans l'après-midi du 26 avril 1988 par le Lieutenant Destremau (Armée de Terre), accompagné d'un habitant kanak et de deux gendarmes du GIGN. Les deux gendarmes et l'habitant iront rejoindre les otages sous la menace des armes. Un gendarme gravement malade est relâché par les preneurs d'otages et, peu de temps après, le jeune local ayant guidé le Lieutenant Destremau est également relâché.
Adjudant Régis Pedrazza (en haut) et
Soldat Jean-Yves Véron (en bas), tués
 en service commandé à l'âge de 32 et
 19 ans.
 Militaires du 11ème RPC engagés
 sur les opérations d'Ouvéa, sont tombés
 sous les balles au cours de l'assaut pour
 libérer la vingtaine de gendarmes retenus
 en otages. Victimes
 du Devoir, ont été
 décorés à titre posthume de la Médaille
 Militaire, de la Médaille de la Gendarmerie
 et de la Croix de la Valeur Militaire
 (avec palme de bronze).

Tentant de négocier avec les individus, le Substitut du Procureur à Nouméa Jean Bianconi, le Capitaine Legorjus, 5 sous-officiers du GIGN et le Gendarme Ihage (qui avait été relâché le 25 avril par le groupe du sud) sont également contraints, sous la menace des armes, de rejoindre les otages au fond de la grotte. Le Capitaine Legorjus ment à Alphonse Dianou en affirmant qu'il n'y a que 6 gendarmes avec lui. En réalité, ils étaient plus nombreux (le MDC Lacroix, qui était retenu au sud, était lui aussi présent). Le Capitaine Legorjus sera libéré le lendemain matin tandis que le Substitut Bianconi peut quant à lui quitter la grotte sous l'autorisation d'Alphonse Dianou (avec la menace d'abattre un otage au moindre problème). Après plusieurs allers-retours sur quelques jours, le magistrat parvient à introduire deux revolvers pour les donner à deux otages du GIGN.

La tentative de négociation laisse place peu à peu à la perspective d'une intervention. Les otages font régulièrement l'objet de menaces et reçoivent des coups de la part de certains indépendantistes. Alors que l'élection présidentielle approche, l'autorisation d'une intervention est donnée le 03 mai 1988 en fin de soirée. Le 05 mai 1988 au matin, le GIGN, l'EPIGN, le Commando Hubert (Marine Nationale) et le 11ème Régiment Parachutiste de Choc (Armée de Terre) lancent un assaut sur la grotte. L'utilisation d'un lance-flammes et de grenades lacrymogènes permet de prendre l'avantage. Les deux gendarmes du GIGN, à qui le Substitut Bianconi avait donné des revolvers, tirent à plusieurs reprises pour éloigner quelques uns des indépendantistes qui, semble-t-il, voulaient exécuter des otages au fond de la grotte. Un peu plus haut dans la grotte, d'autres otages sont utilisés comme boucliers humains. Durant le combat, l'Adjudant Régis Pedrazza (32 ans) et le Soldat Jean-Yves Veron (19 ans), tous deux militaires du 11ème de Choc, sont mortellement atteints par balles. Le Lieutenant Laurent Thimothée et le Gendarme Jean-Marie Grivel du GIGN, ainsi que deux autres militaires de l'Armée de Terre sont quant à eux grièvement blessésAprès 6 heures de combat en deux parties, les otages sont finalement libérés sains et saufs. 19 ravisseurs (sur 33), dont Alphonse Dianou et Wenceslas Lavelloi, meurtriers présumés des gendarmes, ont été tués. Le syndrome de Stockholm se manifeste chez plusieurs otages, retenus durant 2 semaines.

Dans les jours suivants, l'Armée et la Gendarmerie sont accusées d'exécutions sommaires et de non-assistance aux blessés sur 5 indépendantistes décédés (compris dans les 19 tués). Certains faits semblent avérés mais toutes les personnes impliquées (ravisseurs et militaires) seront amnistiées suite à des lois promulguées en 1988 et 1990, aucune d'entre elles ne fera ainsi l'objet de poursuites judiciaires.

Sans lien direct avec les événements d'Ouvéa, 7 gendarmes sont blessés, dont certains très gravement, dans des embuscades en Nouvelle-Calédonie entre le 22 avril et le 1er mai 1988.

Né le 17 juillet 1934 à Indre (44), l'Adjudant-Chef Georges Moulié affichait 3 ans de services dans l'Armée de Terre (11ème RCC) et 22 ans de services dans la Gendarmerie. Affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 7/22 d'Antibes (06) depuis août 1978, il était détaché à la Brigade Territoriale de Fayaoué. Déjà décoré de la Médaille Militaire, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze) à titre posthume. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Capitaine. Marié, père de trois enfants dont un était gendarme au GIGN en 1988 (écarté des opérations d'Ouvéa), il avait 53 ans.

La 259ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châtellerault (1991) porte le nom du CNE Moulié.

Né le 13 août 1948 à Lomme (59), le Gendarme Daniel Leroy était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 2/5 de Villeneuve-d'Ascq (59) et détaché à la BT de Fayaoué. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Célibataire et sans enfant, il avait 39 ans.

Né le 19 février 1952 à Roubaix (59), le Gendarme Jean Zawadzki était affecté à l'EGM 2/5 de Villeneuve-d'Ascq et détaché à la BT de Fayaoué. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Marié et père de deux enfants, il avait 36 ans.

Né le 25 février 1956 à Chartres (28), le Gendarme Edmond Dujardin était sorti de l'ESOG de Montluçon (12ème promotion) et était affecté à la BT de Fayaoué. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze). Marié et père d'un enfant, il avait 32 ans.

La 223ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2000) porte le nom du GND Dujardin. La caserne de la BT de Nogent-le-Rotrou (28) porte également son nom.

Stèle commémorative apposée à la BT
  de Fayaoué (Nouvelle-Calédonie).

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Gérard Berne et Aimé Robert 30 septembre 1987

Adjudant Gérard Berne (à gauche) et Gendarme Aimé Robert (à droite), tués en service
 commandé à l'âge de 40 et 35 ans. Engagés sur une opération de recherche visant à
 retrouver deux malfaiteurs déjà impliqués dans le meurtre d'un gendarme, ont
 repérés un suspect et se sont lancés à sa poursuite à pied. Attirés dans
 une embuscade, sont tombés sous les balles, Victimes du Devoir.

Le 30 septembre 1987 vers 09 heures à Koné (Nouvelle-Calédonie), une opération de recherche est menée par une centaine de gendarmes dans une forêt près de la tribu de Tiaoué pour retrouver Jean-Frédérique Poadja et Yves Sugitani, impliqués 5 mois plus tôt dans le meurtre du Gendarme Rémy Maréchal.

À cette occasion, l'Adjudant Gérard Berne et le Gendarme Aimé Robert se retrouvent isolés sur une crête lorsqu'ils aperçoivent un jeune homme qu'ils rejoignent. Les deux militaires demandent par radio une vérification de l'identité que l'individu a déclaré lorsque ce dernier prend la fuite en courant. L'Adjudant Berne se lance à sa poursuite tandis que le Gendarme Robert tente de lui barrer la route en le contournant. Le fuyard finit par se glisser dans une cabane en bois où il récupère un fusil de chasse, ouvrant le feu quand l'Adjudant Berne s'en approche. Le sous-officier a tout juste le temps de dégainer son arme pour riposter d'un tir avant d'être mortellement atteint à la poitrine. Le Gendarme Robert se précipite sur les lieux et se penche sur son camarade lorsqu'il s'écroule à son tour, mortellement atteint à la tête. Malgré l'arrivée rapide de leurs camarades sur zone, le tueur n'est pas retrouvé.

Les investigations démontrent que les fugitifs bénéficient d'une aide locale et les enquêteurs, inspirant peu de sympathie pour la population de la région, peinent à obtenir des renseignements. Les rares indicateurs sont traqués dans un contexte de revendications indépendantistes. Un couvre-feu est finalement décrété. Contrôles d'identité et fouilles quasi systématiques ont lieu. Le Maire de Koné, Paul Napoaréa, est interpellé le 1er octobre 1987 et placé en garde à vue. Présenté au Parquet de Nouméa le lendemain, il est inculpé pour recel de malfaiteurs. Quatre autres personnes font l'objet de mêmes poursuites dans les jours à venir.

Le 28 janvier 1988 Sugitani est interpellé sans incident malgré le fait qu'il était armé. Poadja sera lui aussi arrêté la même année. Inculpés et placés en détention provisoire, tous deux (ainsi que leurs complices et receleurs) bénéficieront quelques mois plus tard d'une loi d'amnistie couvrant les affrontements entre indépendantistes et anti-indépendantistes bien que les autorités assuraient qu'ils n'étaient que de « vulgaires délinquants impliqués dans une banale affaire de droit commun » (des cambriolages en l'occurrence).

L'Adjudant Gérard Berne était affecté à l'Équipe Légère d'Intervention du Groupe des Pelotons Mobiles de Nouméa (Nouvelle-Calédonie). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade d'Adjudant-Chef. Marié et père de trois enfants, il avait 40 ans.

Né le 06 mars 1952 à Bras-Panon (île de la Réunion), le Gendarme Aimé Robert était également affecté à l'Équipe Légère d'Intervention du GPM de Nouméa. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Marié, père d'une fille de 9 ans et d'un garçon de 7 ans, il avait 35 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Rémy Maréchal 28 avril 1987

Gendarme Rémy Maréchal, tué en service commandé à
 l'âge de 28 ans. Alors qu'il s'apprêtait à procéder à
 l'interpellation d'un malfaiteur à son domicile, a
 été pris pour cible par un occupant armé en
 s'identifiant à la porte d'entrée. Est tombé
 sous les balles,
 Victime du Devoir.
Dans la matinée du 28 avril 1987 près de Koné (Nouvelle-Calédonie), des gendarmes se rendent au domicile du dénommé Antoine Poadja (22 ans), fortement soupçonné d'être l'un des auteurs d'une trentaine de vols par effraction commis dans la région et au cours desquels des armes ont notamment été dérobées. On ignore cependant qu'il se trouve en compagnie de trois autres malfaiteurs.

Les militaires frappent à la porte d'entrée de l'habitation en s'annonçant lorsqu'un des hommes à l'intérieur se saisit d'un fusil et ouvre le feu. Le Gendarme Rémy Maréchal s'effondre, très gravement atteint au thorax par une balle qui transperce la porte tandis qu'un de ses camarades réplique dans le même temps. Antoine Poadja, ainsi qu'un complice, Jacob Poya, sont interpellés dans la foulée mais deux autres personnes, dont le tireur blessé par la riposte, parviennent à s'échapper par l'arrière de la maisonÉvacué vers un hôpital, le Gendarme Maréchal succombe à sa blessure le jour même.

Après 5 mois de recherches, les deux fuyards sont localisés près de la tribu de Tiaoué, commune de Koné. Le 30 septembre 1987, au cours d'une tentative d'arrestation, l'Adjudant Berne et le Gendarme Robert sont tués par balles. Les investigations démontrent que les fugitifs bénéficient d'une aide locale et les enquêteurs, inspirant peu de sympathie pour la population de la région, peinent à obtenir des renseignements. Les rares indicateurs sont traqués dans un contexte de revendications indépendantistes. Un couvre-feu est finalement décrété. Contrôles d'identité et fouilles quasi systématiques ont lieu. Le Maire de Koné, Paul Napoaréa, est arrêté le 1er octobre 1987 et placé en garde à vue. Présenté au Parquet de Nouméa le lendemain, il est inculpé pour recel de malfaiteurs. Quatre autres personnes font l'objet de mêmes poursuites dans les jours à venir.

Le 28 janvier 1988, bien qu'encore armé, Yves Sugitani est interpellé sans incident. Jean-Frédérique Poadja sera arrêté la même année. Inculpés et placés en détention provisoire, tous deux (ainsi que leurs complices et receleurs) bénéficieront quelques mois plus tard d'une loi d'amnistie couvrant les affrontements entre indépendantistes et anti-indépendantistes bien que les autorités assuraient qu'ils n'étaient que de « vulgaires délinquants impliqués dans une banale affaire de droit commun » (des cambriolages en l'occurrence).

Né le 08 février 1959 à Saint-Vallier (71), le Gendarme Rémy Maréchal était affecté à l'Équipe Légère d'Intervention de l'Escadron de Gendarmerie Mobile 8/15 de Bourgoin-Jallieu (38). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Célibataire et sans enfant, il avait 28 ans.

Le Colonel Gérard Buono, à l'époque sous-officier affecté à l'EGM 8/15, s'exprimait avec beaucoup d'émotion lors d'une cérémonie d'hommage en 2017 : « Pour nous, la blessure ne s’est jamais refermée. Il était un vrai professionnel. Un guide pour nous tous, l’ami sur lequel on pouvait compter à tout moment, le coéquipier avec lequel on se sentait rassuré dans les situations difficiles, un grand frère pour nos enfants ». Éric Maréchal, l'un des frères de Rémy, était réveillé dans la nuit du 28 au 29 avril 1987 par des gendarmes qui venaient lui annoncer le drame. C'est lui qui l'annoncera ensuite à ses parents puis à ses frères et ses sœurs. Lors de la même cérémonie en 2017, il s'exprimait : « C’était un frère exemplaire, un frère protecteur. On se voyait très peu, de par son métier, mais on était très liés. Très liés depuis l’enfance… Une enfance et une adolescence passées à l’écluse Les Carrés à Vitry-en-Charollais. Nous vivions dans des conditions sommaires, mais nous étions heureux. Nos parents nous ont appris le respect et la valeur du travail. Nous avions chacun nos tâches. Nous avions des moutons, des volailles, un grand jardin. Nous étions des campagnards, nous vivions les saisons. Rémy était un sportif très impliqué, un lutteur qui a obtenu de bons résultats en compétition avec l’alpha dynamic club de Paray-le-Monial. Il a toujours travaillé. Il a obtenu un diplôme de fraiseur au lycée professionnel de Paray. Il a effectué son service militaire chez les parachutistes. Il est ensuite entré à l’école de sous-officiers de Gendarmerie puis a intégré son escadron. Il est parti à plusieurs reprises en mission à l’étranger. On savait qu’il y avait des risques. Il le disait lui-même. Quand on a appris que Rémy avait été tué, on a accepté. Malheureusement, il n’a pas été le seul. Aujourd’hui, la grande famille de la Gendarmerie lui rend hommage. »

Une stèle commémorative a été érigée à la caserne Bailly, qui rassemble
 plusieurs unités de Gendarmerie à Nouméa (Nouvelle-
Calédonie).

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Pierre Bouron 23 mai 1986


Le 23 mai 1986 à Koné (Nouvelle-Calédonie), en mission de reconnaissance, le Gendarme Pierre Bouron trouve accidentellement la mort en se noyant dans un cours d'eau qu'il traversait après avoir été emporté par un fort courant.

Né le 02 juin 1964 à Melle (79), le Gendarme Pierre Bouron était affecté à la Légion de Gendarmerie du Limousin. Il avait 21 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Roland Lecomte 08 mars 1985

Major Roland Lecomte, tué en service commandé à l'âge
 de 48 ans. Engagé sur des opérations de rétablissement
 de l'ordre, est descendu de son véhicule pour aider ses
 camarades à dégager des obstacles volontairement
 déposés pour empêcher la circulation. Pris pour cible
 par des émeutiers, a été mortellement blessé par le
 jet d'une arme tranchante
Victime du Devoir.
Le 08 mars 1985 vers 14 heures à Pouébo (Nouvelle-Calédonie), engagé sur des opérations de rétablissement de l'ordre, un convoi de Gendarmerie Mobile se retrouve bloqué par un barrage dressé sur une route par des jeunes kanak qui répondent à un appel à manifester du FLNKS.

Les gendarmes mobiles dégagent avec difficulté la chaussée sous une pluie de projectiles, faisant usage de grenades lacrymogènes puis de grenades offensives pour repousser une centaine d'individus déchaînés. 
Alors que les militaires remontent dans leurs véhicules pour repartir, le Major Roland Lecomte est très gravement atteint au dos par une machette lancée par un émeutier. Malgré les soins qui lui sont immédiatement prodigués par ses camarades, le sous-officier succombe à une importe hémorragie en moins de 20 minutes. Son meurtrier, bien que repéré et poursuivi par plusieurs gendarmes, parvient à s'enfuir.

Le 12 mars 1985, un homme est livré aux autorités, des responsables coutumiers le désignant comme étant l'auteur de l'homicide. Gérald Cana (19 ans) est inculpé pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur un agent de la force publique. Suites judiciaires ignorées.

Né le 15 mai 1936 au Breil-sur-Mérize (72), le Major Roland Lecomte affichait 25 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 1/7 de Mont-Saint-Aignan (76) depuis 1981. Vétéran d'AFN (en tant qu'appelé du contingent au 71ème RI), déjà décoré de la Médaille Militaire et de la Croix de la Valeur Militaire (avec étoile de bronze), il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille de la Gendarmerie à titre posthume. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Capitaine. Marié, père de deux garçons âgés de 14 et 18 ans, il avait 48 ans.

La caserne de la Compagnie de Gendarmerie Départementale de Cherbourg (50) porte depuis le nom du CNE Lecomte.


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Philippe Comte 19 décembre 1984


Le 16 décembre 1984 vers 23 heures à Bourail (Nouvelle-Calédonie), alors qu'ils se trouvent en permission et qu'ils circulent en centre-ville, les Gendarmes Philippe Comte, Emmanuel Taesch et Patrick Gaidon constatent qu'un commerce est en flammes.

Les trois gendarmes interviennent spontanément et pénètrent dans le bâtiment en feu pour évacuer une habitante ainsi que ses trois enfants. 
Les Gendarmes Comte et Taesch tentent ensuite, avec plusieurs bons samaritains et l'habitante citée auparavant, de sauver du matériel quand survient une explosion engendrée par la présence de plusieurs bouteilles de gaz. Évacué vers un hôpital de Nouméa, le Gendarme Comte succombe à ses blessures (brûlé sur 90% du corps) le 19 décembre 1984. 
Aldo Goyetche (21 ans) et Aliette Jamin (42 ans) décèdent les 20 et 21 décembre 1984. Le Gendarme Taesch, Gratien Pagès et Mario Goyetche survivront quant à eux à leurs graves blessures.

L'enquête établira que l'incendie était d'origine criminelle. Plusieurs personnes seront inculpées les jours suivants avant d'être vraisemblablement mises hors de cause. 
Suites judiciaires ignorées.

Né le 03 octobre 1958 à Constantine (Algérie), le Gendarme Philippe Comte était sorti de l'ESOG de Montluçon (32ème promotion) et était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 2/14 de Toulouse (31). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Marié avec une gendarme, il avait 26 ans.


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Manuel Grall 06 décembre 1984


Le 03 décembre 1984 à Bourail (Nouvelle-Calédonie), le Gendarme Manuel Grall est gravement blessé en service commandé dans un accident de la circulation routière. Évacué vers un hôpital, il succombe le 06 décembre 1984.

Le Gendarme Manuel Grall était sorti de l'ESOG de Montluçon (10ème promotion) et était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 6/22 de Grasse (06).

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