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Maximilien Maes 20 janvier 2023

Gendarme Maximilien Maes, décédé en service
 commandé à l'âge de 32 ans, victime d'un
 accident de la route.
Le 20 janvier 2023 vers 11 heures 30 à Saint-Priest (07), circulant à moto sous la pluie sur la route départementale 104, le Gendarme Maximilien Maes perd le contrôle de son engin dans un virage et est très gravement blessé dans une collision avec un poids-lourd arrivant en sens inverse. Malgré l'intervention rapide des secours, le sous-officier succombe à ses blessures le jour même.

Né le 07 décembre 1990 à Seclin (59), le Gendarme Maximilien Maes affichait bientôt 9 ans de services et était affecté à la Brigade Motorisée d'Aubenas (07) depuis juillet 2021. Devenu GAV fin 2014, il avait intégré un PSIG pour 3 ans avant de réussir le concours sous-officier. Sorti de l'ESOG de Châteaulin en novembre 2017, il rejoignait la BT de Pont-de-Beauvoisin (73) avant de devenir motocycliste en 2021. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Défense Nationale (échelon or) et la Médaille de la Sécurité Intérieure (échelon or). Pacsé, père d'une fillette de 3 ans et d'un enfant qui naitra après son décès, il avait 32 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Daniel Gabriel 19 janvier 1979

Gendarme Daniel Gabriel, tué en service commandé
à l'âge de 34 ans. Alors qu'il intervenait seul pour
 interpeller en flagrant délit les auteurs d'un
 cambriolage dans une habitation, est
 tombé sous les balles d'un jeune
 malfaiteur, Victime du Devoir.
Le 19 janvier 1979 vers 16 heures à Châteauneuf-de-Vernoux (07), un agriculteur contacte la brigade de Gendarmerie locale pour signaler un cambriolage en cours dans une résidence secondaire. Depuis quelques jours, plusieurs faits ont été commis dans la région et les soupçons se sont rapidement portés sur un vagabond tout juste majeur et sa petite amie mineure signalée en fugue depuis 1 mois. 
Unique militaire disponible parmi le personnel de son unité isolée (deux sont en repos, un est déjà en mission externe et le dernier est l'accueil téléphonique), le Gendarme Daniel Gabriel demande des renforts par radio avant de se porter seul sur les lieux.

Convaincu, à juste titre, qu'il s'agit des deux jeunes gens soupçonnés jusque là, le Gendarme Gabriel ignore cependant que l'un d'eux s'est armé d'une carabine. À son arrivée, le sous-officier prend contact avec le requérant puis s'approche de l'habitation « visitée » en demandant aux personnes qui s'y trouvent d'en sortir. Épiant les mouvements depuis l'étage de la maison, le cambrioleur glisse son arme par une fenêtre et ouvre le feu à deux reprises. Le Gendarme Gabriel s'effondre l'arme à l'étui tandis que, témoins du drame, l'appelant donne aussitôt l'alerte. Plusieurs patrouilles foncent sur place mais les malfaiteurs ont déjà pris la fuite après s'être emparés du pistolet de leur victime. Les militaires découvrent ainsi leur camarade, mortellement atteint d'une balle dans la tête, qu'ils transportent vers un hôpital de Vernoux-en-Vivarais (07) où son décès est confirmé.

Les deux fugitifs sont finalement interpellés sans résistance dans la soirée après qu'ils aient été repérés dans une ferme abandonnée. Inculpé pour meurtre d'un agent de la force publique et vol par effraction, Fernand Cresméas (18 ans) est jugé en septembre 1979 devant la Cour d'Assises de l'Ardèche et condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Suites judiciaires ignorées pour sa complice Pascale âgée de 15 ans.

Né le 27 septembre 1944 à Montbrison (42), le Gendarme Daniel Gabriel affichait 11 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Territoriale de Vernoux-en-Vivarais depuis 1978. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Marié et père de trois enfants, il avait 34 ans.

La 80ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (1983) porte le nom du GND Gabriel. Depuis 2014, la caserne de la Brigade Motorisée de Montbrison porte également son nom. Contactée par des journalistes à cette occasion, sa veuve, Christiane Gabriel, s'exprime très émue : "Je pense qu'il a fait son devoir bien sûr. Mais dans toute cette chose il n'a pas eu peur, il est parti. Je lui avais dis avant de partir. Je lui ai dis fais attention. Il m'a répondu qu'est ce que tu veux qu'il me fasse, c'est un jeune, il a 18 ans. Parce que le jeune avait 18 ans. Peut-être que si ils avaient été deux, l'autre gendarme aurait peut-être vu la chose venir. Là il était tout seul, il n'a regardé que le monsieur (le témoin) qui était à côté de lui et il n'a pas vu, il n'a pas vu que le jeune tirait par la fenêtre du premier étage. Voilà. Qu'est ce que je vais leur dire à ces gendarmes, eh bien je vais leur dire surtout d'abord merci et en plus de faire très attention à leur vie, parce que c'est très court, pour certaines personnes ça va très vite".


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Dany Luczak 20 septembre 1977

Gendarme Dany Luczak, tué en service commandé à l'âge
 de 21 ans. En surveillance générale
, a pris position à un
 carrefour pour intercepter un véhicule impliqué dans un
 délit de fuite après accident matériel. Confronté sans le
 savoir à des malfaiteurs
 auteurs d'un braquage de
 banque, a été pris sous un déluge de feu.
 Multiplement atteint sous les balles d'un
 criminel qui ôtera la vie à deux civils
 dans la foulée, a
 succombé près d'un
 mois
 plus tard, Victime du Devoir.
Le mercredi 24 août 1977 peu après 17 heures à Saint-André-Lachamp (07), une patrouille de Gendarmerie circule sur une petite route sinueuse au lieu-dit Charrus lorsqu'elle croise une Citroën DS survenant à vive allure. Un peu plus loin, un vacancier fait signe à l'équipage et explique que cette Citroën vient d'accrocher sa Peugeot 504 sans s'arrêter. Sachant que la route est un cul-de-sac, les deux gendarmes se positionnent au carrefour où l'impasse débouche sur la route départementale 450A et tentent d'établir une liaison radio afin de faire identifier l'immatriculation fournie par la victime du délit de fuite. La Citroën DS revient en sens inverse à cet instant et se stationne près de la Renault Estafette de Gendarmerie.

Les militaires ignorent que la DS a été dérobée sous la menace d'une arme le matin même à Anduze (30) et que ses deux occupants viennent de commettre un vol à main armée dans une agence Crédit Agricole de Villefort (48), raflant environ 40 000 francs. Armés d'un pistolet-mitrailleur MAS 38 de calibre 7,65 long, d'un fusil à canon scié de calibre 12 ainsi que d'un revolver de calibre 7,65 court, les malfaiteurs mettent pied à terre et des coups de feu claquent aussitôt. Monté à l'arrière de la fourgonnette pour utiliser la radio, le Gendarme Dany Luczak s’effondre dans l'habitacle, atteint de 6 balles à l'abdomen, à l'épaule et à la jambe. Le Gendarme Henri Klinz (25 ans) quitte le siège conducteur et dégaine son arme tout en se mettant à couvert derrière le véhicule sérigraphié qui est criblé de projectiles. Échappant de peu aux tirs qui fusent près de lui, il n'a pas vu son camarade tombé et il est contourné par l'un des deux tireurs qui essaye de l'exécuter d'une rafale dans le dos mais dont le PM s'est en fait enrayé. Tenu en joue de chaque côté et sommé de ne plus bouger, le Gendarme Klinz comprend qu'il est désormais seul et contraint de se laisser désarmer. Le chef du duo remonte en voiture tout en ordonnant à son comparse d'achever le militaire. Traversé par un éclair de lucidité, l'homme désigné décide de simuler le meurtre, tirant à côté et permettant au sous-officier de sauter dans le talus pour sauver sa vie.

Les malfaiteurs repartent. Tandis que le Gendarme Klinz transporte le Gendarme Luczak à la brigade locale, l'équipée folle continue elle sa route à travers la campagne avant d'être ralentie à Ribes (07) par la 504 accrochée un peu plus tôt. Fou de rage, le conducteur de la DS percute volontairement la 504 puis tente d'écraser l'automobiliste qui en sortait médusé, le blessant grièvement. Abandonnant la DS en panne d'essence, les bandits dérobent une Peugeot 204 à Prunet (07) en expulsant son propriétaire. À Meyras (07), les criminels amorcent un demi-tour face à un barrage de Gendarmerie établi sur la route nationale 102. S'abstenant d'ouvrir le feu face à la densité de la circulation, les gendarmes partent à la poursuite du véhicule en fuite sans pouvoir le rattraper. Sur la route des Niègles à Pont-de-Labeaume (07), la 204 volée entre en collision avec une Renault 12 montée par Roland Malosse (21 ans) et Michel Veyrenc (21 ans), deux habitants de la région. Sommés de lever les mains en l'air, les deux amis obéissent mais Cyprien Malosse (54 ans), qui suivait son fils Roland, surgit dans la foulée au volant d'un autre véhicule. Le meneur ne veut pas perdre de temps, il s'approche du père et tire impitoyablement avec son revolver, l'exécutant de deux balles dans la tête à bout portant. Son fils Roland tente courageusement de s'interposer lorsqu'il est à son tour exécuté d'une balle dans la tête. Michel Veyrenc parvient lui à s’échapper en courant bien qu'également visé par les tirs. Les fugitifs s'emparent du véhicule de leur première victime et parviennent à disparaitre, les gendarmes arrivés sur place peu après étant bloqués par les voitures accidentées sur l'étroit chemin. Le dernier véhicule volé sera retrouvé à Saint-Julien-Chapteuil (43). Évacué vers un établissement d'Aubenas (07) avant d'être héliporté vers un hôpital de Montpellier (34), le Gendarme Luczak décède des suites de ses blessures 27 jours plus tard, le 20 septembre 1977.

L'enquête est confiée à la SRPJ de Montpellier qui identifiera rapidement Pierre Conty (31 ans) et Stéphane Viaux-Peccate (26 ans), membres d'une communauté anarchiste de quelques dizaines de personnes installée à Chanéac (07) depuis 1969 et qui avait attiré l'attention des autorités après plusieurs plaintes. Jean-Philippe Mouillot (25 ans), complice présent lors du braquage de Villefort, était quant à lui parti seul de son côté pour récupérer une autre voiture qui devait servir à assurer, depuis Saint-André-Lachamp, la fuite de la bande. En octobre 1977, Viaux-Peccate est interpellé par des policiers néerlandais et extradé vers la France après que les Pays-Bas aient fixé pour condition qu'il ne soit pas condamné à mort. En février 1978, Mouillot se constitue prisonnier.

Jugés devant la Cour d'Assises de l'Ardèche en mai 1980, Viaux-Peccate (qui a refusé d’achever le GND Klinz mais a tiré à plusieurs reprises) est condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour tentative de meurtre, complicité de meurtre et vol à main armée. Il sera libéré en 1992. Mouillot écope de 5 ans pour complicité de vol à main armée. Conty, déjà connu de la Justice à au moins 19 reprises notamment pour des affaires de vols, violences et menaces avec arme, sera quant à lui condamné par contumace à la peine de mort (commuée en réclusion criminelle à perpétuité en 1981). Bénéficiant de liens étroits avec plusieurs membres du futur groupe terroriste Action Directe ainsi que d'autres éléments d'extrême gauche, il ne sera jamais retrouvé. En septembre 1980, cinq personnes sont jugées devant le Tribunal Correctionnel de Privas (07) pour lui avoir apporté une aide dans sa cavale et tous seront condamnés à des peines de prison avec sursis sans inscription au casier judiciaire. Le 10 septembre 1982, à la suite d'une loi d'amnistie dont il ne bénéficiait pourtant pas, la fiche FPR de Conty est supprimée par la Justice et les recherches le concernant cessent alors. Les faits sont prescrits depuis mai 2000 et le triple meurtrier ne risque dès lors plus aucune poursuite pénale.

Né le 12 avril 1956 à Béthune (62), le Gendarme Dany Luczak était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 4/15 de Belley (01) et détaché en renfort estival à la Brigade Territoriale de Joyeuse (07). À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze). L'un de ses frères cadets deviendra gendarme. Célibataire sans enfant, il avait 21 ans.

La 63ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (1982) porte le nom du GND Luczak.

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