Information importante :

Non officiel, ce site n'engage pas la responsabilité de la Gendarmerie Nationale.

Philippe Albert 22 décembre 1983

Le 16 décembre 1983 dans l'après-midi, une brigade de Gendarmerie reçoit un appel qui signale une Mercedes dont le conducteur circule à vive allure de façon anarchique sur les routes de la Gironde, mettant clairement en danger les autres usagers. Repéré par des patrouilles de Gendarmerie à Castelnau-de-Médoc (33) puis Eysines (33), l'automobiliste refuse d'obtempérer aux sommations de s'arrêter. Il sème les gendarmes en franchissant des feux rouges et en s'engageant sur des voies en sens interdits en direction d'Andernos-les-Bains (33) où il est à nouveau pris en chasse par des gendarmes à bord d'une Renault Estafette.

À Audenge (33), avisée de la direction de fuite du véhicule poursuivi, une autre patrouille se positionne sur la route départementale 3. Alors que son camarade met pied à terre pour déployer une herse, le Gendarme Philippe Albert stationne la Renault 4L sérigraphiée en travers de la chaussée, gyrophare allumé. À la vue des militaires, le chauffard double à vive allure la file de voitures arrêtées par le barrage et vient délibérément percuter le véhicule de Gendarmerie qui, projeté une trentaine de mètres plus loin par la violence du choc, s'écrase dans la vitrine d'un commerce, sans blesser de passants ou de clients par miracle. Le Gendarme Albert est en revanche très gravement atteint dans la collision, éjecté de l'habitacle.

Le chauffard est interpellé alors qu'il fuyait à pied 500 mètres plus loin, après que sa Mercedes eut terminé sa course encastrée dans un camion, blessant légèrement le conducteur de celui-ci. Antoine Porcelli (41 ans) était ivre, avec un taux d'alcool qui fut mesuré à 1,42 gramme par litre de sang.

Plongé dans le coma et évacué vers un hôpital de Bordeaux (33), le GND Albert succombe à son état désespéré 6 jours après les faits, le 22 décembre 1983, sans avoir repris connaissance. Le responsable de sa mort, mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, conduite sous l'empire d'un état alcoolique et refus d'obtempérer à une sommation de s'arrêter » sera jugé en novembre 1985 devant la Cour d'Assises de la Gironde. Le code pénal de l'époque prévoyant pour ces faits une peine allant jusqu'à 15 ans de prison, l'auteur sera finalement condamné à seulement 10 ans de réclusion criminelle.

Né le 18 novembre 1957 à Narbonne (11), le Gendarme Philippe Albert était sorti de l'ESOG de Montluçon (54ème promotion) et était affecté à la Brigade Territoriale d'Andernos-les-Bains. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Il avait 26 ans.

La 127ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (1989) porte le nom du MDC Albert.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)
Sources :
- Livre d'or de la Gendarmerie année 1983
- Journal Sud Ouest en date du 17 décembre 1983
- Journal Sud Ouest en date du 27 décembre 1983
- Journal Sud Ouest en date du 23 novembre 1985

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires étant soumis à modération, leur publication est différée. Tout commentaire injurieux ou hors-sujet sera systématiquement refusé. Pour une demande particulière merci d’utiliser l’onglet suivant : https://gendarmeriehommage.blogspot.com/p/contact.html