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Loïc Jeansanetas 22 avril 2023

Gendarme Loïc Jeansanetas, tué en service commandé
 à l'âge de 27 ans. A trouvé la mort dans la destruction
 criminelle d'une maison qu'il investissait dans le
 cadre d'une arrestation, Victime du Devoir.
Le 15 mars 2023 vers 13 heures à La Chapelle (03), sept gendarmes se présentent au domicile d'un individu en probation pour procéder à son interpellation suite à des menaces de mort. Alors que trois militaires pénètrent dans son habitation de laquelle il refusait de sortir, une explosion ravage le bâtiment. L'occupant avait vraisemblablement piégé sa maison avec une bouteille de gaz et de l'essence, ce que les gendarmes n'avaient pas pu détecter. Évacués des flammes par leurs camarades, les trois gendarmes sont grièvement blessés. Le Gendarme Loïc Jeansanetas, brûlé sur 90% du corps et plongé dans le coma, est héliporté vers le Centre Hospitalier Edouard Herriot à Lyon (69) où il succombe finalement à ses blessures le 22 avril 2023.

L'auteur des faits, décédé lors de l'explosion, avait déjà été condamné au moins 10 fois par la Justice, notamment pour des faits de violences intrafamiliales. Enquête en cours.

Le Gendarme Loïc Jeansanetas affichait 8 ans de services et était affecté au Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie à Vichy (03) depuis mars 2022. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et la Médaille de la Sécurité Intérieure (échelon or). Pacsé et père d'un enfant qui naîtra après son décès, il avait 27 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Fabien Batista 27 novembre 2006

Gendarme Fabien Batista, tué en service commandé à l'âge
 de 
31 ans. Alors qu'il y intervenait dans le
 cadre d'un conflit
 de voisinage, a trouvé la mort
 dans l'effondrement d'un
 immeuble consécutif à l'explosion de bouteilles de gaz
 volontairement causé par un protagoniste.
 Est tombé 
Victime du Devoir.
Le lundi 27 novembre 2006 peu après minuit, le CORG du Rhône est contacté par des habitants de la rue de la République à Neuville-sur-Saône (69). Les appelants se plaignent de tapage et déclarent avoir eu une énième altercation avec leur voisin. Une patrouille de Gendarmerie se rend sur les lieux.

Arrivés sur place, les Gendarmes Fabien Batista et Laurent Marchand montent au deuxième étage de l'immeuble et frappent à la porte du mis en cause sans recevoir de réponse. 
Les militaires perçoivent cependant que l'individu tape sur quelque chose. Le bruit d'un sifflement se fait entendre et une odeur de gaz commence à se répandre. Conscients qu'un drame peut se produire à tout moment, le Gendarme Laurent Marchand va frapper aux portes des autres appartements afin d'évacuer les occupants tandis que le Gendarme Batista descend les escaliers et sort dehors pour utiliser la radio du véhicule de dotation, demandant l'intervention des Sapeurs-Pompiers. Quelques secondes seulement ne s'écoulent avant qu'une explosion se produise. Le bâtiment est grandement endommagé et les étages supérieurs sont détruits. À l'intérieur, le Gendarme Marchand et quatre habitants sont gravement blessés. Jacques Auger (52 ans) a quant à lui été tué sur le coup alors qu'il venait rassurer sa fille qui, demeurant dans l'immeuble, était effrayée par le voisin en question. À l'extérieur, la façade du bâtiment s'est écrasée sur le véhicule de Gendarmerie. Le Gendarme Batista est retrouvé par les pompiers sous un tas de gravats, très gravement blessé. Évacué vers un hôpital de Lyon (69), le sous-officier succombe vers 04 heures 30. Dans la journée du 28 novembre 2006, les pompiers découvrent le corps sans vie de João Oliveira Gonçalves (26 ans). Habitant le dernier étage, ce jeune portugais était en convalescence suite à un accident du travail et on l'espérait absent de son logement.

L'enquête établira que Christian Baise (34 ans) a percé deux bouteilles de gaz à coups de marteau avant d'y approcher une bougie. Défavorablement connu après plusieurs dépôts de plainte à son encontre, il a survécu au drame qu'il a provoqué. Mis en examen pour destruction de bien par moyen dangereux ayant entraîné la mort d'autrui, il sera j
ugé devant la Cour d'Assises du Rhône en juin 2009. N'exprimant aucun remord concernant son acte clairement prémédité, il est condamné à 24 ans de réclusion criminelle assortis d'une période de sûreté de 16 ans (il risquait la réclusion criminelle dite à perpétuité). Il écope également de 10 ans de suivi socio-judiciaire avec obligations de soins.

Né le 21 janvier 1975 à Vitry-sur-Seine (94) et originaire de Normandie, le Gendarme Fabien Batista affichait 10 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Territoriale de Neuville-sur-Saône depuis avril 2005. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père de deux jeunes filles, il avait 31 ans.


La 27ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Libourne (2009) porte le nom du MAJ Batista.


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Patrick Giboulot 15 mai 1986

Gendarme Patrick Giboulot, tué en service commandé
 à l'âge de 24 ans. Alors qu'il assistait le propriétaire
 d'une résidence touristique dans le désamorçage
 d'explosifs posés par des terroristes liés au
 nationalisme corse, a trouvé la mort lors
 de la détonation d'une des charges,
 Victime du Devoir.
Le jeudi 15 mai 1986 vers 16 heures 30 à Cargèse (2A), la résidence touristique les Mandiles composée d'un ensemble de bungalows est investie par une quinzaine d'hommes armés se réclamant du 
FLNC. Les individus cagoulés neutralisent tout d'abord Jacques Rosselet, le propriétaire de l'ensemble pavillonnaire. Les vacanciers présents, parmi lesquels se trouvent des étrangers, sont ligotés et bâillonnés avant d'être amenés jusqu'à un bâtiment où certains assaillants les molestent gratuitement. Le commando pose ensuite des charges explosives pour détruire les bungalows, tout en assurant que les otages soient hors de portée. Vers 20 heures, madame Rosselet parvient à défaire ses liens, elle libère son époux puis part chercher du secours lorsqu'elle croise non loin une patrouille de Gendarmerie Mobile. 
Les Gendarmes Patrick Giboulot et Gérard Augustin viennent aussitôt en aide aux prisonniers tandis que Jacques Rosselet commence à entreprendre le désamorçage des charges explosives, rejoint plus tard par le Gendarme Giboulot qui l'assiste dans la démarche. Deux bombes sont ainsi neutralisées mais pour la troisième il est malheureusement trop tard. L'explosion tue instantanément monsieur Rosselet (66 ans) et le Gendarme Giboulot. Plus loin, quatre autres personnes sont blessées, dont le Gendarme Augustin.
Les enquêteurs procèdent dans les jours qui suivent à plus de 70 interpellations et des dizaines de perquisitions dans toute la Corse. Faute de preuves, aucune inculpation n'a cependant lieuSuites judiciaires ignorées.
Né le 03 novembre 1961 à Autun (71), le Gendarme Patrick Giboulot affichait 5 ans de services dans la Gendarmerie. Sorti de l'ESOG de Montluçon (51ème promotion), il était affecté à la l'Escadron de Gendarmerie Mobile 2/16 d'Aurillac (15). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Il avait 24 ans.

La caserne de l'EGM 18/5 d'Aurillac porte depuis le nom du MDC Giboulot.
Stèle commémorative apposée dans la caserne de l'EGM d'Aurillac.
(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Bruno Soisse 17 septembre 1980

Le mercredi 17 septembre 1980 vers 07 heures 30 aux Abymes (Guadeloupe), à l'aéroport du Raizet, le Maréchal des Logis-Chef Bruno Soisse est mortellement atteint par l'explosion d'une bombe qu'il tentait de désamorcer dans un avion civil Boeing 727.

L'attentat est attribué au groupe de libération armée, un groupuscule terroriste local. Plusieurs membres de cette organisation seront condamnés puis amnistiés.

Né le 09 décembre 1950 à Tourcoing (59), le Maréchal des Logis-Chef Bruno Soisse était artificier dans la Gendarmerie (certaines sources mentionnent cependant l'Armée de Terre). Marié et père de deux enfants, il avait 29 ans.

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Jean-François Parratte et Jean Vermant 10 novembre 1972


Le vendredi 10 novembre 1972 au matin à Beaurecueil (13), les Gendarmes Jean-François Parratte et Jean Vermant requièrent un serrurier pour pénétrer dans l'appartement qu'occupait Jean Pica (55 ans). La veille, cet homme se suicidait après avoir gravement blessé de deux balles de pistolet le Maire de la commune, Julien Gautier. Les deux sous-officiers veulent entrer dans l'appartement du tireur pour procéder à une perquisition dans le cadre de l'enquête. La propriétaire du logement, Adrienne Narbone, et l'un de ses amis, monsieur Bourillon, sont également présents. La porte d'entrée du domicile s'ouvre à peine qu'une explosion détruit l'immeuble, ensevelissant toutes les personnes présentes sous les décombres. Les corps des victimes sont retirés avec précaution par les secouristes. Les Gendarmes Parratte et Vermant, le serrurier Albert Monnier (52 ans), madame Narbone (78 ans) et monsieur Bourillon (76 ans) ont tous été tués sur le coup, lâchement assassinés. Monsieur Spagneux, locataire dans l'immeuble et seul survivant, est quant à lui très gravement blessé. 

Le 16 novembre 1972, une nouvelle explosion se produit lors du déblaiement des débris, arrachant cette fois la vie du Chef d'Équipe Paul Lebreton, démineur de la Sécurité Civile. Trois pompiers sont également blessés dont un très gravement.

L'enquête établira que Pica avait reçu un courrier d'expulsion, conséquence du fait qu'il n'avait jamais payé un seul loyer. Il avait fait l'objet de plusieurs plaintes par le passé et il refusait toutes les propositions de relogementLa veille du drame, utilisant ses connaissances acquises en tant qu'artificier, le criminel avait emmené sa mère chez des proches avant de piéger méthodiquement les lieux de fond en comble avec de la dynamite, de la cheddite et trois bouteilles de gaz. Le piège mortel mis en place, il partait ensuite à la recherche de l'élu du village, lui imputant tous ses malheurs.

Né le 06 avril 1945 à Besançon (25), le Gendarme Jean-François Parratte était affecté à la Circonscription Régionale de Gendarmerie de Provence-Côte d'Azur. Il avait 27 ans.

La 161ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (1992) porte le nom du GND Parratte.

Né le 12 mai 1940 à Busseaut (21), le Gendarme Jean Vermant était également affecté à la CRG de Provence-Côte d'Azur. Il avait 32 ans.

La 151ème promotion de SOG de l'école de Montluçon (1991) porte le nom du GND Vermant.

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