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Patrick Hervé et Yannick Pierre 11 avril 2023

Adjudant Patrick Hervé (à gauche) et Gendarme Yannick Pierre (à droite), décédés en service
 commandé à l'âge de 59 et 25 ans. Tentant de rattraper un automobiliste en infraction
 pour procéder à son contrôle, ont trouvé la mort dans un accident
 de la route, Victimes du Devoir.

Le mardi 11 avril 2023 peu avant 16 heures à Sabres (40), prévenue par un gendarme qui effectue des contrôles vitesse avec un cinémomètre, une patrouille de Gendarmerie composée de deux militaires s'engage sur une longue ligne droite de la route départementale 44 et tente d'intercepter un véhicule en grand excès de vitesse lorsqu'elle entre en collision, dans des circonstances qui restent à établir, avec la remorque d'un tracteur agricole à l'intersection avec la route des Trois-Ponts. L'Adjudant Patrick Hervé (passager) et le Gendarme Yannick Pierre (conducteur) sont très gravement blessés dans l'accident. Malgré l'intervention des secours, l'Adjudant Hervé décède sur les lieux. Héliporté vers le CHU de Bordeaux (33), le Gendarme Pierre succombe quant à lui à ses blessures dans la journée du 12 avril 2023. Physiquement indemne, l'agriculteur impliqué dans l'accident est fortement choqué.

Identifié quelques jours plus tard, l'automobiliste en infraction est auditionné, déclarant ne pas avoir vu les gendarmes qui voulaient l'intercepter. Enquête en cours.

Né en juillet 1963 à La Réole (33), l'Adjudant Patrick Hervé était affecté à la Compagnie de Réserve Territoriale 40/3 de Mont-de-Marsan (40) depuis 2021. Intégrant l'institution en 1982 en tant que gendarme auxiliaire, sorti sous-officier de l'ESOG de Châtellerault en 1984, il est affecté 6 ans à l'EGM 6/11 de La Réole puis 10 ans à la BMO de Mont-de-Marsan. En 2000, il est affecté à la BMO de Biscarrosse (40) où il y restera jusqu'à son départ en retraite en 2021, après 39 ans de services. A peine retraité, il rejoint la réserve opérationnelle. En 2001 et 2002, il était parti en OPEX en Centrafrique puis en Afghanistan. Déjà décoré de la Croix du Combattant, de la Médaille Commémorative Française (agrafe Afghanistan), de la Médaille de Reconnaissance de la Nation, de la Médaille de la Défense Nationale (échelon or) et de la Médaille de Protection Militaire du Territoire (agrafe Trident). Marié et père de deux enfants, il avait 59 ans.

Né en juillet 1997 à Pau (64), le Gendarme Yannick Pierre affichait 6 ans de services et était affecté au Peloton Motorisée de Labouheyre (40) depuis 2022. Devenu gendarme adjoint volontaire en 2017, il est affecté 3 ans au PSIG de Vinca (66) puis 1 an à la BT de Sainte-Bazeilles (47). Sorti sous-officier de l'ESOG de Dijon en mai 2022, il rejoint alors le PMO de Labouheyre. Déjà décoré de la Médaille de la Défense Nationale (échelon bronze) et de la Médaille de Protection Militaire du Territoire (agrafe Trident). Pacsé sans enfant, il avait 25 ans.

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Régis Gueugneau 16 mars 2018

Le vendredi 16 mars 2018 vers midi à Talus-Saint-Prix (51), en service police route à moto, l'Adjudant Régis Gueugneau et le Gendarme Jean-Charles Cailbeaux circulent sur la route départementale 951 lorsque, à la sortie d'un virage, ils sont heurtés frontalement par un automobiliste au volant d'une Peugeot 306 qui arrivait en sens inverse et qui s'est brusquement déporté sur la partie gauche de la chaussée. Éjectés des motos, les deux militaires sont gravement blessés. Malgré les soins immédiatement prodigués par un ambulancier qui passait par hasard, l'Adjudant Gueugneau succombe sur le lieu de l'accident.

Le conducteur de la 306 s'est endormi alors qu'il avait pris des médicaments contre-indiqués avec la conduite d'un véhicule (niveau 3). Déjà condamné par la Justice à 8 reprises, Loïc Merino (32 ans) est mis en examen pour homicide involontaire et blessures involontaires aggravés. Placé en détention provisoire, il est jugé devant le Tribunal Correctionnel de Châlons-en-Champagne (51) en septembre 2018 et condamné à 2 ans de prison dont 16 mois de sursis.

Né le 21 novembre 1972 au Creusot (71), l'Adjudant Régis Gueugneau était affecté à la Brigade Motorisée de Sézanne (51). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Défense Nationale (échelon or avec palme de bronze). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père de deux enfants, il avait 45 ans.


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David Lannes 05 février 2018

Adjudant David Lannes, tué en service commandé à l'âge de
 46 ans. Procédant à des contrôles en poste fixe, a été
 délibérément fauché par un jeune motard en infraction
 qu'il tentait d'intercepter. A succombé peu
 après,
 Victime du Devoir.
Le dimanche 04 février 2018 à Salles (33), quatre gendarmes réalisent des contrôles vitesse à l'aide d'un cinémomètre sur la route départementale 3, près du lieu-dit Peylahon. Vers 16 heures 30, une moto non homologuée attire l'attention alors qu'elle surgit à vive allure dans une ligne droite. 

L'Adjudant David Lannes se positionne sur la chaussée et effectue les gestes réglementaires afin d'imposer l'arrêt au motard. N'ayant aucunement l'intention de se soumettre au contrôle, ce dernier accélère de plus belle pour forcer le passage, percutant violemment le sous-officier avant de chuter, déséquilibré par le choc. Héliporté dans un état désespéré au CHU de Bordeaux (33), l'Adjudant Lannes succombe à ses blessures dans la soirée du 05 février 2018.

Théo D. (15 ans) est immédiatement interpellé puis conduit vers un hôpital pour des blessures légères. Déjà connu pour dégradations et violation de domicile, placé en garde à vue avec l'assistance d'un avocat, l'adolescent avoue spontanément avoir refusé le contrôle et n'avoir pas chercher à éviter le militaire dans sa fuite. Le Procureur de la République de Bordeaux requiert un placement en détention provisoire et ouvre une information judiciaire pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique ainsi que refus d'obtempérer aggravé mais le magistrat instructeur décide d'une mise en examen pour homicide involontaire aggravé, ordonnant une libération sous contrôle judiciaire. Le Parquet fait appel de la décision mais un dénouement tragique mettra rapidement fin à l'action publique. Le 19 février 2018, le père du mis en cause quitte son domicile à Salles avec ce dernier et se rend dans un endroit isolé de la commune où il tue son fils avec un fusil de chasse avant de se suicider dans la foulée, ayant laissé au préalable plusieurs lettres pour expliquer son geste. 

Né le 18 mars 1971 à Valence (26), fils du Gendarme Roger Lannes décédé en service en 1975, l'Adjudant David Lannes affichait 26 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Territoriale de Belin-Béliet (33) depuis 3 ans. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze), la Médaille de la Sécurité Intérieure (échelon or) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père de trois enfants, il avait 46 ans.


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Pierre-Philippe Lawpois 03 février 2018

Adjudant-Chef Pierre-Philippe Lawpois, décédé en service
 commandé à l'âge de 47 ans. A trouvé la mort
 dans un accident
 de la route.
Le samedi 03 février 2018 vers 11 heures à Mougon-Thorigné devenu Aigondigné (79), en service police route avec un autre gendarme motocycliste, l'Adjudant-Chef Pierre-Philippe Lawpois circule sur la route départementale 948 lorsqu'il se déporte sans raison apparente sur la partie gauche de la chaussée, entrant en collision frontale avec un poids-lourd qui arrivait en sens inverse. Le sous-officier succombe à ses blessures sur le lieu de l'accident.

Né le 29 juin 1970 à Bobigny (93), l'Adjudant-Chef Pierre-Philippe Lawpois affichait 28 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Motorisée de Melle (79) depuis 1 an. Déjà décoré à 4 reprises, il avait reçu autant de lettres de félicitations. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Défense Nationale (échelon or avec palme de bronze). Marié et père de trois filles âgées de 12, 15 et 17 ans, il avait 47 ans.


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Sébastien Conard 10 avril 2016

Gendarme Sébastien Conard décédé en service commandé
 à l'âge de 41 ans. Lors d'un bon de rattrapage pour
 intercepter un motard en infraction, a trouvé
 la mort
 dans un accident de la route,
 Victime du Devoir.
Dans la matinée du dimanche 10 avril 2016 à Vignoles (21), deux gendarmes motocyclistes réalisent des contrôles vitesse à l'aide d'un cinémomètre sur la route départementale 973. Vers 10 heures 30, la vitesse d'une moto est mesurée à 169 km/h au lieu des 90 autorisés.

Les militaires s'élancent pour rattraper et intercepter le contrevenant qui conserve son allure. Deux kilomètres plus loin en pleine ligne droite, commune de Beaune (21), le Gendarme Sébastien Conard circule devant son camarade en faisant usage des avertisseurs lumineux et sonores lorsqu'une Peugeot 206, arrivant en sens inverse, tourne sur sa gauche devant lui pour rejoindre une route secondaire. Ne pouvant éviter la collision, le Gendarme Conard vient heurter l'avant droit de la 206 à une vitesse estimée entre 90 et 110 km/h. Projeté à une trentaine de mètres du point de choc, le sous-officier est évacué au CH de Beaune où il succombe à ses blessures dans la journée.

Âgé de 68 ans, le conducteur de la 206 est légèrement blessé. Mis en examen pour homicide involontaire, il comparaîtra librement devant un tribunal correctionnel en 2018. Suites judiciaires ignorées.


Le motard en infraction ne sera pas identifié.

Né le 19 décembre 1974 à Saint-Dizier (52), le Gendarme Sébastien Conard affichait 17 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Motorisée de Beaune (21) depuis 9 ans. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Défense Nationale (échelon or avec palme de bronze). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. En concubinage et sans enfant, il avait 41 ans.

La 31ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Dijon (2021) porte le nom du MAJ Conard.

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Christophe Dalle 12 juin 2014

Le 12 juin 2014 vers 07 heures 30 à Feissons-sur-Isère devenu La Léchère (73), en service police route, deux gendarmes motocyclistes observent le flux de circulation sur la route nationale 90. Alors qu'il se trouve à l'arrêt au guidon de sa moto, le Gendarme Christophe Dalle s'effondre pris d'un malaise cardiaque. Malgré l'intervention de son camarade puis du SMUR, le sous-officier décède le jour même.

Né le 30 juillet 1964 à Aurillac (15), le Gendarme Christophe Dalle était affecté à la Brigade Motorisée de Moûtiers (73). Marié et père de deux filles, il avait 50 ans.

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Éric Thétio 21 novembre 2012

Adjudant Éric Thétio, décédé en service commandé
 à
 l'âge de 39 ans. A trouvé la mort dans
 un accident de la route.
Le 21 novembre 2012 vers 09 heures 30 à Saint-Nicolas-du-Tertre (56), circulant sur la route départementale 8 à la recherche d'un emplacement favorable pour procéder à des contrôles routiers avec trois autres gendarmes motocyclistes, l'Adjudant Éric Thétio fait demi-tour lorsqu'il est percuté par un camion qui arrivait en sens inverse et qu'il n'avait pas remarqué, vraisemblablement gêné dans sa vision par un soleil rasant. Très gravement blessé, le sous-officier succombe sur le lieu de l'accident malgré une rapide prise en charge par les secours.

L'Adjudant Éric Thétio affichait 19 ans de services et était affecté à la Brigade Motorisée de Ploërmel (56) depuis août 2012. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de l'Ordre du Mérite et la Médaille de la Défense Nationale (échelon or avec palme de bronze). À titre exceptionnel, il est nommé au grade d'Adjudant-Chef. Fils de pompier, marié et père de deux enfants, il avait 39 ans.


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Philippe Laurent 07 février 2011

Gendarme Philippe Laurent, décédé en service commandé
 à l'âge de 46 ans. Procédant à des contrôles en poste
 fixe, a tenté de rattraper un véhicule suspect et
 a trouvé la mort dans un accident de la
 route, Victime du Devoir.
Le 07 février 2011 à Ligny-en-Barrois (55), plusieurs gendarmes motocyclistes se positionnent en bordure de la route nationale 135, près du rond-point de la rue Leroux, pour réaliser des contrôles aléatoiresVers 16 heures, les militaires remarquent un automobiliste intriguant qui arrive à faible allure vers le dispositif, s'arrête un court instant à quelques dizaines de mètres puis amorce un demi-tour avant de repartir en trombe.

Devançant ses camarades, le Gendarme Philippe Laurent grimpe rapidement sur sa moto et tente de rattraper l'individu pour le contrôler. Ayant parcouru quelques centaines de mètres, le sous-officier entre dans l'agglomération de Velaines (55) et circule en ligne droite sans usage des avertisseurs spéciaux
 lorsqu'une voiture arrivant non loin en sens inverse tourne sur sa gauche pour rejoindre le parking d'un supermarché. Le Gendarme Laurent percute le côté passager du véhicule lui barrant la route et succombe à ses blessures sur le lieu de l'accident. Les deux occupants du véhicule, une dame et sa fille, sont légèrement blessées.

Âgée de 38 ans, la conductrice est mise en examen pour homicide involontaire. Jugée librement devant le Tribunal Correctionnel de Bar-le-Duc (55) en juillet 2012, elle est reconnue coupable et condamnée à 2 mois de prison avec sursis. Une part de responsabilité est attribuée au gendarme qui, selon une expertise, roulait à environ 100 km/h dans une zone où la vitesse était limitée à 70 km/h.

Le véhicule suspect ne sera pas identifié.


Né le 23 juillet 1964 à Saint-Mihiel (55), le Gendarme Philippe Laurent affichait 27 ans de services et était affecté à la Brigade Motorisée de Bar-le-Duc (55). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Marié et père d'un enfant, il avait 46 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Jeannick Tapella 12 novembre 2010

Adjudant Jeannick Tapella, tué en service commandé
à l'âge de 49 ans. Procédant à des contrôles sur un
 dispositif fixe, a été délibérément fauché par un
 automobiliste en infraction qu'il tentait
 d'intercepter. A
 succombé 4 mois
 plus tardVictime du Devoir.
Le lundi 19 juillet 2010 peu après 17 heures à Thélus (62), plusieurs gendarmes réalisent des contrôles vitesse sur la route nationale 17 à l'aide d'un cinémomètre. Placé en interception près d'un rond-point, l'Adjudant Jeannick Tapella s'avance sur la chaussée et effectue les gestes réglementaires pour imposer l'arrêt à une Peugeot 405 dont la vitesse a été mesurée à 144 km/h au lieu des 90 autorisés.

Sous l'effet d'amphétamines et non titulaire du permis de conduire, le conducteur de la 405 a l'habitude de ne pas se soumettre aux contrôles mais c
ette fois il ne compte pas seulement s'enfuir. Contraint de ralentir à l'approche du carrefour giratoire, l'individu se déporte volontairement sur l'Adjudant Tapella, percuté à environ 45 km/h et projeté à plusieurs mètres alors qu'il tentait de s'écarter de la trajectoire du véhicule. Le Gendarme Adjoint Volontaire Julien Pauchet, qui se tient un peu plus loin de l'autre côté de la route, parvient à échapper de justesse au même sort après que le conducteur ait mis un coup de volant dans sa direction. Évacué dans le coma au CHU de Lille (62) puis transféré dans un établissement de Fouquières-lès-Lens (62), l'ADJ Tapella décède des suites de ses blessures le 12 novembre 2010.

Dans la soirée du 20 juillet 2010, trois personnes sont interpellées à Combles (80). 
Déjà condamné à plusieurs reprises, Jimmy Van Mullem (27 ans) est identifié comme l'auteur des faits. Il était recherché pour deux refus d'obtempérer alors qu'il avait été pris à des vitesses semblables au même endroit quelques mois plus tôt. Les éléments à charge sont accablants. Quatre jours avant le meurtre, ce sinistre personnage envoyait notamment un message à l'une de ses proches en montrant très clairement son état d'esprit : « les [gendarmes] qui me font chier, je les écrase ». Placé en détention provisoire et mis en examen pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique, tentative de meurtre sur une PDAP, conduite d'un véhicule malgré annulation du permis de conduire, circulation avec un véhicule à moteur sans assurance et conduite d'un véhicule après usage de stupéfiants, il est jugé devant la Cour d'Assises du Pas-de-Calais en juin 2013, reconnu coupable et condamné à 18 ans de réclusion criminelle (période de sûreté ignorée).

Déjà condamnés par le passé, Grégory Derache (29 ans) et Daniel Leguay (24 ans) sont mis en examen pour dissimulation de preuve après avoir tenté de faire disparaitre la Peugeot 405. Le premier est condamné à 2 ans de prison ferme par la Cour d'Assises du Pas-de-Calais en 2013 tandis que le second est condamné à 15 mois de prison ferme par le Tribunal Correctionnel d'Arras (62) en 2014.


Né le 22 juillet 1961 à Vendin-le-Vieil (62), l'Adjudant Jeannick Tapella affichait 22 ans de services. Sorti de l'ESOG de Montluçon (135ème promotion), il était affecté à la Brigade Territoriale de Vimy (62) depuis 2004. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade d'Adjudant-Chef. Pompier volontaire durant plusieurs années, il avait été moniteur d'auto-école avant d'intégrer la Gendarmerie. Marié, père de deux garçons âgés de 19 et 23 ans, il avait 49 ans.

La 66ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châteaulin (2016) porte le nom de l'ADC Tapella.


Une stèle commémorative a été apposée sur le lieu des faits.

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Christophe Lugez 04 octobre 2010

Gendarme Christophe Lugez, décédé en service
 commandé à l'âge de 37 ans. A trouvé la
 mort dans un 
accident de la route.
Le lundi 04 octobre 2010 vers 10 heures 30 à Thérouanne (62), désignés pour un service police route concentré sur les contrôles de poids-lourds, deux gendarmes circulent à bord d'une Ford Focus banalisée sur la route départementale 157 lorsqu'un camion arrivant en sens inverse se déporte soudainement sur la partie gauche de la chaussée et vient percuter frontalement le véhicule de Gendarmerie. Le Gendarme Christophe Lugez décède sur le coup tandis que son camarade survivra à ses graves blessures.

Physiquement indemne, le chauffeur de 45 ans expliquera avoir mordu l'accotement avant de perdre le contrôle de son véhicule. Les constatations mettront en évidence que la route était glissante. Mis en examen pour homicide involontaire, il est jugé librement devant le Tribunal Correctionnel de Saint-Omer (62) en mars 2012 et il est condamné à 18 mois de prison avec sursis assortis d'une annulation de son permis de conduire ainsi que d'une amende de 200 euros pour défaut de maîtrise.

Né le 14 mai 1973 à Auchel (62), le Gendarme Christophe Lugez affichait 17 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Motorisée de Saint-Omer depuis janvier 2010. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Défense Nationale (échelon or / avec palme de bronze). Marié, père de trois enfants âgés de 5, 10 et 12 ans, il avait 37 ans.

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Robert Hantson 29 août 2010

Gendarme Robert Hantson, décédé en service
 commandé à l'âge de 53 ans. Lors d'un bon
 de rattrapage pour intercepter un motard
 en infraction, a trouvé la mort dans un
 accident de la route, Victime du Devoir.
Dans l'après-midi du dimanche 29 août 2010 à Étaux (74), deux gendarmes motocyclistes procèdent à des contrôles vitesse sur la route départementale 1203. Vers 18 heures 20, l
es deux militaires démarrent pour rattraper une moto dont la vitesse a été mesurée à 190 km/h au lieu des 90 autorisés.


Les deux gendarmes tentent d'intercepter le contrevenant en faisant usage des avertisseurs lumineux et sonores lorsque, près du col d'Évires, le conducteur d'un fourgon circulant en sens inverse tourne sur sa gauche pour rejoindre une route secondaire malgré leur arrivée imminente. L
e Gendarme Robert Hantson vient percuter de plein fouet la camionnette qui lui barre la route avant d'être projeté contre un second véhicule, tué sur le coup.

L'automobiliste en cause est testé positif au cannabis. Mis en examen pour homicide involontaire aggravé, il est jugé devant le Tribunal Correctionnel de Bonneville (74) en novembre 2011 et est condamné à 1 an de prison avec sursis assorti d'une obligation de soins et d'une annulation du permis de conduire durant 1 an.

Le motard en infraction ne sera pas identifié.

Cinq jours auparavant, le Gendarme Frédéric Marchand trouvait la mort en service dans des circonstances similaires.

Né le 14 septembre 1956 à Casablanca (Maroc), le Gendarme Robert Hantson affichait 4 ans de services dans la Marine Nationale et 36 ans de services dans la Gendarmerie. 
Sorti de l'ESOG de Montluçon (22ème promotion), il était affecté à la Brigade Motorisée d'Annecy (74). Déjà décoré de la Médaille Militaire, il reçoit la Croix de Chevalier de l'Ordre National du Mérite à titre posthume. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Marié et père de deux enfants, il avait 53 ans.

La 5ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Dijon (2017) porte le nom du MDC Hantson.


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Frédéric Marchand 24 août 2010

Gendarme Frédéric Marchand, décédé en service 
commandé à l'âge de 34 ans. Lors d'un bon de
 rattrapage pour intercepter
 un automobiliste
 en infraction,
 a trouvé la mort dans un
 accident de la route, Victime
 du Devoir.
Le mardi 24 août 2010 au matin à Regny (02), deux gendarmes motocyclistes procèdent à des contrôles vitesse sur la route départementale 1029 à l'aide d'un cinémomètre. Peu avant 08 heures, les deux militaires démarrent pour rattraper une voiture dont la vitesse a été mesurée à 122 km/h au lieu des 90 autorisés.

Les deux gendarmes tentent d'intercepter le contrevenant en faisant usage des avertisseurs lumineux et sonores lorsqu'une automobiliste circulant non loin en sens inverse tourne sur sa gauche pour rejoindre la route départementale 13. 
Le Gendarme Frédéric Marchand vient percuter à vive allure le véhicule qui lui barrait la route. Gravement blessé, le sous-officier succombe sur les lieux de l'accident.

Âgée de 42 ans, la conductrice en cause est légèrement blessée. Les investigations démontreront que la visibilité était réduite à cause du soleil rasant. Elle est néanmoins mise en examen pour homicide involontaire et jugée librement devant le Tribunal Correctionnel de Saint-Quentin (02) en mai 2011. Suites judiciaires ignorées.

L'automobiliste en infraction ne sera pas identifié.

Cinq jours plus tard, le Gendarme Robert Hantson trouve la mort en service dans des circonstances similaires.


Né le 10 juin 1976 à Saint-Quentin, le Gendarme Frédéric Marchand affichait 14 ans de services et était affecté à la Brigade Motorisée de Saint-Quentin. Marié et père de trois enfants, il avait 34 ans.

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Jacques Montouillout 28 février 2010

Gendarme Jacques Montouillout, décédé en service
 commandé à l'âge de 49 ans. Procédant à des
 contrôles sur un dispositif fixe, 
a trouvé la mort
 fauché alors qu'il tentait d'intercepter un
 motard en infraction. Est tombé
 Victime du Devoir.
Le dimanche 28 février 2010 vers 17 heures à Saint-Julien-d'Eymet (24), deux gendarmes motocyclistes réalisent des contrôles sur la route départementale 933, au lieu-dit Champvier, lorsque le hurlement d'un moteur se fait entendre au loin. Les militaires constatent en ligne droite l'arrivée d'une moto qui circule à une vitesse très excessive et qui vient de dépasser plusieurs véhicules malgré une interdiction signalée.

Le Gendarme Jacques Montouillout se place sur la chaussée et effectue les gestes réglementaires pour imposer l'arrêt au contrevenant. Ralentissant avec hésitation, le motard accompagné garde sa trajectoire et vient heurter le sous-officier qui est projeté à une dizaine de mètres du point de choc. Le chauffard prend aussitôt la fuite. Évacué au CH de Bergerac (24) avec de graves lésions, le Gendarme Montouillout succombe dans la soirée.

Deux heures après les faits, le fuyard téléphone aux autorités pour se livrer. 
Jusqu'ici inconnu de la Justice, Jean-Jacques Pee-Nouque (50 ans) déclare avoir essayé de freiner sans bloquer les freins par peur pour son fils de 13 ans qui se trouvait sur la moto. Il affirme ensuite avoir pris la fuite uniquement pour ramener l'enfant à sa mère. Placé en détention provisoire et mis en examen pour homicide involontaire aggravé par deux circonstances, il est jugé devant le Tribunal Correctionnel de Bergerac en octobre 2013 et est condamné à 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis assortis d'une annulation du permis de conduire durant 3 ans.

Né le 20 janvier 1961 à Drancy (93), le Gendarme Jacques Montouillout affichait 26 ans de services dont 25 ans dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Motorisée de Bergerac depuis 2006. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille Militaire. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Marié et sans enfant, il avait 49 ans.


La 8ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Tulle (2016) porte le nom du MDC Montouillout.

Une plaque commémorative a été apposée dans la caserne de la BMO de Bergerac.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Philippe Dauschy 13 octobre 2009

Adjudant Philippe Dauschy, décédé en service commandé
 à l'âge de 55 ans. Procédant à des contrôles sur un
 dispositif fixe, a trouvé la mort fauché en tentant
 d'intercepter un automobiliste en infraction
 qui refusait d'obtempérer. Est tombé
 Victime du Devoir.
Le mardi 13 octobre 2009 à Merry-Sec (89), des gendarmes réalisent des contrôles vitesse sur la route nationale 151 à l'aide d'un cinémomètre. 
Vers 16 heures 45, l'Adjudant Philippe Dauschy se place sur la chaussée et effectue les gestes réglementaires afin d'intercepter une Ford Mondéo dont la vitesse a été mesurée à 141 km/h au lieu des 90 autorisés.

N'ayant aucunement l'intention de s'arrêter, l'automobiliste continue dans sa lancée sans ralentir puis perd la maîtrise de sa voiture en cherchant vraisemblablement à éviter le sous-officier qui tentait au même moment de s'écarter de sa trajectoire. Fauché
 de plein fouet à plus de 130 km/h, l'Adjudant Dauschy est projeté à plus de 80 mètres du point d'impact, instantanément tué. Son véhicule immobilisé après une sortie de route, le responsable du drame est aussitôt interpellé sans résistance par les autres militaires.

Kévin Gonçalves (21 ans) était jusqu'ici inconnu de la Justice mais son permis de conduire avait été invalidé 3 mois plus tôt pour solde de points nul à la suite de plusieurs infractions. Mis en examen pour homicide involontaire aggravé et refus d’obtempérer aggravé, le prévenu est placé en détention provisoire durant 2 mois puis libéré sous contrôle judiciaire. Jugé devant le Tribunal Correctionnel d'Auxerre (89) en octobre 2011, il est condamné en première instance à 3 ans de prison ferme ainsi qu'à 5 ans d'interdiction de repasser le permis. Le Procureur de la République fait appel de la décision. Suites judiciaires ignorées.

Né le 19 février 1954 à Alger (Algérie), l'Adjudant Philippe Dauschy affichait 33 ans de services. Sorti de l'ESOG de Montluçon (46ème promotion), il était affecté au Peloton Motorisée d'Auxerre (89). À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade d'Adjudant-Chef. Marié et sur le point de prendre sa retraite, il avait 55 ans.


La 364ème promotion de sous-officiers de la Gendarmerie de l'école de Montluçon (2017) porte le nom de l'ADC Dauschy.

Une plaque commémorative a été apposée sur le lieu des faits.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Bertrand Boyer, Philippe Regnier et Jérôme Bienfait 25 janvier 2008

De gauche à droite : Gendarme Bertrand Boyer, Gendarme Philippe Regnier et
 Gendarme Adjoint
 Volontaire Jérôme Bienfait, décédés en service commandé
 à l'âge de 26, 25 et 21 ans. Lancés à la poursuite d'un malfaiteur ayant refusé
 de soumettre à un contrôle routier, se sont portés à son secours alors qu'il se
 retrouvait bloqué sur un passage à niveau après s'y être volontairement
 engagé
 malgré l'approche signalée d'un train. Ont trouvé la mort
 happés par un second train,
 Victimes du Devoir.

Le vendredi 25 janvier 2008 vers 01 heures 30 à Neufchâteau (88), alors qu'un brouillard dense recouvre la région, une 
patrouille de Gendarmerie croise une Peugeot 309 dont le conducteur éveille l'attention. Ce dernier est en effet reconnu par l'équipage car il a déjà été interpellé de nombreuses fois, notamment pour conduite sans permis. Les gendarmes font naturellement demi-tour pour réaliser un contrôle mais la 309 s'avère volée et le jeune homme au volant ne compte aucunement obtempérer. Ignorant les injonctions, le mis en cause prend la fuite à vive allure et sort de l'agglomération en direction de Coussey (88). 
Après avoir parcouru 2 kilomètres sur lesquels il a distancé ses poursuivants, le délinquant aborde un croisement avec une voie ferrée sur la route nationale 74 (devenue route départementale 164) et décide, malgré le fait qu'un train défile sur le deuxième rail, de forcer le passage. Le véhicule volé se retrouve immobilisé sur le premier rail après avoir contourné les barrières abaissées. Arrivés sur les lieux, les Gendarmes Bertrand Boyer et Philippe Regnier ainsi que le Gendarme Adjoint Volontaire Jérôme Bienfait comprennent alors qu'un drame peut se produire à tout moment, redoutant le passage d'un second train. Le véhicule sérigraphié est stationné à quelques mètres du passage à niveau et les trois militaires accourent jusqu'à la 309 pour porter secours à son occupant puis procéder à son arrestation.

C'est à cet instant qu'un second train surgit justement sur le premier rail à plus de 100 km/h. Provenant d'une courbe et visible qu'au dernier moment, son bruit était de plus couvert par celui du premier train qui passait au même moment. C'est la seule heure de la nuit où deux trains se croisent. Les gendarmes, qui s'étaient approchés du véhicule du fuyard pour tenter de l'en dégager, n'auront pas le temps de s'écarter. Distinguant les signes désespérés de l'un des militaires, le conducteur du train de marchandises est impuissant, la machine pèse plus de 1500 tonnes et la distance (environ 200 mètres) est bien trop courte pour espérer s'arrêter ou même freiner. Survient ainsi le choc effroyable, le train balaye la Peugeot 309, la traînant sur plusieurs centaines de mètres. Fauchés de plein fouet alors qu'ils se trouvaient à l'arrière gauche de la voiture, le Gendarme Boyer et le Gendarme Regnier sont instantanément tués. Projeté dans la collision et retrouvé dans un état très grave, le GAV Bienfait est évacué au CHU de Nancy (54) où il y subi une amputation des jambes avant de finalement succomber le jour même vers 06 heures 30. Dans la carcasse du véhicule dérobé, on retirera le corps sans vie de Michaël Ely (21 ans) et on découvrira le cadavre d'un chien, des stupéfiants ainsi qu'un attirail pour siphonner du carburant.

Né le 21 décembre 1981 à Épinal (88), le Gendarme Bertrand Boyer affichait 2 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Territoriale de Neufchâteau depuis février 2007. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. En concubinage et père d'un enfant qui naîtra après son décès, il avait 26 ans.

La 460ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Chaumont (2015) porte le nom du MAJ Boyer.

Né le 30 mars 1982 à Obernai (67), le Gendarme Philippe Regnier affichait 7 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Territoriale de Neufchâteau depuis août 2002. Il venait de réussir l'examen pour devenir OPJ. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. En concubinage, il devait se marier avec sa compagne en juin 2008, laquelle l'épousera à titre posthume. Frère d'une policière, il avait 25 ans.

La 485ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Chaumont (2018) porte le nom du MAJ Regnier.

Né le 12 février 1986 à Lille (59), le Gendarme Adjoint Volontaire Jérôme Bienfait affichait 1 an de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Territoriale de Coussey depuis juin 2007. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Gendarme. Fils de gendarme, en concubinage et père d'un enfant qui naîtra après son décès, il avait 21 ans.

Une stèle commémorative a été apposée sur les lieux du drame.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Jacques Lourties 02 janvier 2007

Gendarme Jacques Lourties, tué en service commandé
 à l'âge de 41 ans. Procédant à des contrôles sur un
 dispositif fixe, a
 été délibérément fauché par un
 automobiliste qu'il voulait intercepter. A
 succombé le lendemain des faits,
 Victime du Devoir.
Le lundi 1er janvier 2007 vers 05 heures 30 à La Neuville-aux-Joûtes (08), porteurs de gilets réfléchissants les rendant aisément identifiables, deux gendarmes motocyclistes réalisent des contrôles routiers sur la place principale du village, profitant de la présence de l'éclairage public. Le Gendarme Jacques Lourties constate l'arrivée d'une Peugeot 406 et se place sur la chaussée pour la désigner en usant des gestes réglementaires.

L'automobiliste n'a aucunement l'intention de s'arrêter, il accélère et décide de foncer sur les deux militaires, heurtant volontairement dans sa fuite le Gendarme Lourties. Échappant de justesse au même sort, le Gendarme Grégory Aupied parvient à relever une immatriculation partielle. Pris en charge par les secours, le GND Lourties est transporté vers un hôpital de Charleville-Mézières (08) puis transféré au CHU de Reims (51) où il succombe finalement à ses blessures dans la journée du 02 janvier 2007.

L'enquête avance rapidement. Le 02 janvier au matin, cinq personnes sont interpellées dans un camp de gens du voyage à Hirson (02). Ceringo Visse (23 ans) est identifié comme le conducteur de la 406. Déjà condamné par la Justice à 5 reprises par le passé, il est mis en examen pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique, conduite en état d'ivresse, conduite après usage de stupéfiants ainsi que conduite sans permis. Jugé devant la Cour d'Assises des Ardennes en octobre 2009, il sera condamné à 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 20 ans (il risquait la perpétuité). Peine confirmée en appel en 2010 et pourvoi rejeté en cassation en 2011.

Présents dans la 406 au moment des faits, deux femmes et deux hommes âgés de 25, 19, 17 et 14 ans sont quant à eux mis en examen pour non-assistance à personne en danger et non-dénonciation de crime. Jugés devant un tribunal correctionnel en 2009, les quatre passagers sont reconnus coupables seulement de non-dénonciation de crime et sont condamnés à des peines allant de 6 mois à 1 an de prison avec sursis.

Né le 02 septembre 1965 à Gimont (32), le Gendarme Jacques Lourties affichait 1 an de services dans l'Armée de l'Air et 13 ans de services dans la Gendarmerie. Sorti de l'ESOG de Montluçon (184ème promotion), il était affecté à la Brigade Motorisée de Maubert-Fontaine (08) depuis 1999. Félicité par écrit en 2002, il avait été blessé en service en janvier 2004. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Pacsé avec une gendarme et père de quatre enfants, il avait 41 ans.

La 331ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2013) porte le nom du MAJ Lourties.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)