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Loïc Jeansanetas 22 avril 2023

Gendarme Loïc Jeansanetas, tué en service commandé
 à l'âge de 27 ans. A trouvé la mort dans la destruction
 criminelle d'une maison qu'il investissait dans le
 cadre d'une arrestation, Victime du Devoir.
Le 15 mars 2023 vers 13 heures à La Chapelle (03), sept gendarmes se présentent au domicile d'un individu en probation pour procéder à son interpellation suite à des menaces de mort. Alors que trois militaires pénètrent dans son habitation de laquelle il refusait de sortir, une explosion ravage le bâtiment. L'occupant avait vraisemblablement piégé sa maison avec une bouteille de gaz et de l'essence, ce que les gendarmes n'avaient pas pu détecter. Évacués des flammes par leurs camarades, les trois gendarmes sont grièvement blessés. Le Gendarme Loïc Jeansanetas, brûlé sur 90% du corps et plongé dans le coma, est héliporté vers le Centre Hospitalier Edouard Herriot à Lyon (69) où il succombe finalement à ses blessures le 22 avril 2023.

L'auteur des faits, décédé lors de l'explosion, avait déjà été condamné au moins 10 fois par la Justice, notamment pour des faits de violences intrafamiliales. Enquête en cours.

Le Gendarme Loïc Jeansanetas affichait 8 ans de services et était affecté au Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie à Vichy (03) depuis mars 2022. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et la Médaille de la Sécurité Intérieure (échelon or). Pacsé et père d'un enfant qui naîtra après son décès, il avait 27 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Cyrille Morel, Rémi Dupuis et Arno Mavel 22 décembre 2020

De gauche à droite : Lieutenant Cyrille Morel, Adjudant Rémi Dupuis et Brigadier
 
Arno Mavel, tués en service commandé à l'âge de 45, 37 et 21 ans. Appelés
 à intervenir pour porter secours à une femme dans un contexte de
 violences intrafamiliales, ont été confrontés à un individu armé,
 bien équipé et particulièrement déterminé.
 Pris sous le feu
 avec leurs camarades dont un fut blessé, sont tombés
 sous les balles dans l'accomplissement
 de leur mission,
 Victimes du Devoir.

Le 22 décembre 2020 vers 21 heures, le CORG du Puy-de-Dôme est contacté par une dame signalant avoir reçu des sms inquiétants de la part d'une amie, laquelle s'est réfugiée sur le toit de son domicile après avoir été violentée par son compagnon. Les premières informations font état que ce dernier est armé.

Peu après 21 heures 20, une première patrouille de Gendarmerie se stationne près de l'habitation en question, au lieu-dit le Cros à Saint-Just (63), dans un secteur montagneux et très rural du village qui ne comprend que 160 habitants. Les militaires sollicitent des renforts. Une dizaine puis une vingtaine de gendarmes arriveront progressivement sur place pour établir un premier périmètre de sécurité. Des sms sont échangés avec la victime des violences qui confirme que son compagnon est armé et insiste sur sa dangerosité. Le concours d'un négociateur est sollicité mais aucun contact ne pourra être établi. Les gendarmes sont séparés et la position du mis en cause n'est pas connue.

Peu après 22 heures 30, alors qu'il vient d'incendier sa maison, le forcené ouvre le feu sur les gendarmes à de multiples reprises avec un fusil semi-automatique AM-15 de calibre .223 Remington. Porteur d'un gilet par balle et de jumelles de vision nocturne, il dispose d'un avantage certain sur les intervenants qui, de par la configuration du terrain, sont séparés les uns des autres. L'Adjudant-Chef Bertrand Boyon et le Brigadier Arno Mavel sont atteints par balles dans des circonstances imprécises. Les deux militaires engagent la riposte mais ne parviennent pas à neutraliser le forcené qui tire en continue avec l'usage d'un silencieux. Gravement blessé mais sauvé par son gilet par balle, l'Adjudant-Chef Boyon est évacué vers un hôpital dans les minutes qui suivent. Pris en charge dans un état désespéré après avoir été touché à l'abdomen, le Brigadier Mavel succombe quant à lui à sa blessure dans la nuit malgré les soins prodigués par les Sapeurs-Pompiers.

Peu avant 22 heures 40, au milieu du chaos et des échanges de tirs, le Lieutenant Cyrille Morel et l'Adjudant Rémi Dupuis s'approchent du domicile et tentent de localiser l'individu, voulant vérifier si une progression des pompiers est possible pour maîtriser l'incendie puis prendre en charge la victime. Pris sous le feu du tueur, l'officier est atteint par 8 balles tandis que son camarade sous-officier est atteint par 3 balles. Fixés par des tirs incessants (plusieurs centaines), les autres intervenants ne pourront récupérer les corps sans vie de leurs camarades qu'après une longue attente, tandis que la position du tireur est toujours inconnue.

D'importants renforts convergent vers le lieu isolé de ce petit village. La compagne de l'auteur est finalement mise en sécurité. Une équipe du GIGN est héliportée sur les lieux le 23 décembre 2020 vers 02 heures 30 mais l'assassin est parvenu à prendre la fuite avec sa voiture. Vers 08 heures, on découvre le cadavre de Frédérik Limol (48 ans) qui s'est suicidé d'une balle dans la tête avec un pistolet après une sortie de route à environ 1,5 km de son domicile. Il avait installé un fusil dans sa voiture, la détente reliée par un fil à la portière côté passager pour tirer en cas d'ouverture. Le triple meurtrier n'avait jamais été condamné mais il avait cependant été déjà mis en cause pour 2 délits en 2016 et 2017, dont des menaces de mort envers sa précédente compagne. Bien qu'il détenait légalement des armes dans le cadre d'une licence de tir sportif, la légalité de la détention des armes utilisées reste incertaine (la presse diffusant des informations contradictoires). Par ailleurs, un enregistrement vocal datant du jour des faits laisse présumer une préméditation de la tuerie.

Né le 04 septembre 1975 à Roanne (42), le Lieutenant Cyrille Morel affichait 23 ans de services dans la Gendarmerie et était commandant adjoint de la Compagnie de Gendarmerie Départementale d'Ambert (63) depuis quelques mois. Devenu gendarme auxiliaire en 1998 (école de Montargis), il était affecté à la BT de Lezoux (63). Sous-officier en 2000 (école de Chaumont) et OPJ depuis 2005, il rejoignait la BT de Tuchan (11) puis la BT de Saint-Amant-Tallende (63) avant de prendre le commandement de la BT de Combronde (63). Devenu officier en 2017, il commandait la COB d'Ambert jusqu'à son affectation à la CGD. Déjà décoré de la Médaille Militaire, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et la Médaille d'Honneur pour Actes de Courage et de Dévouement (échelon or) à titre posthume. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Lieutenant-Colonel. Marié, père d'une fille de 15 ans et d'un garçon de 11 ans, il avait 45 ans.

Né le 17 avril 1983 à Martigues (13), l'Adjudant Rémi Dupuis affichait 13 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Territoriale d'Ambert depuis novembre 2014. Devenu sous-officier en 2007 (école de Libourne) et OPJ en 2010, il rejoignait l'EGM 45/3 de Saint-Amand-Montrond (18) pour 5 ans avant d'intégrer la BT d'Issoire (63) pour 2 ans. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et la Médaille d'Honneur pour Actes de Courage et de Dévouement (échelon or). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Pacsé, père d'une fille de 7 ans et d'un garçon de 1 an, il avait 37 ans.

Né le 30 mars 1999 à Montpellier (34), le Brigadier Arno Mavel affichait 2 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté au Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie d'Ambert depuis juillet 2018, date de sa sortie de l'école de Montluçon. Il venait de réussir le concours sous-officier et il devait intégrer prochainement une ESOG. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et la Médaille d'Honneur pour Actes de Courage et de Dévouement (échelon or). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Gendarme. Célibataire sans enfant, il avait 21 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Arnaud Beltrame 24 mars 2018

Lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame, tué en service commandé
 
à l'âge de 44 ans. Engagé parmi les primo-intervenants sur les
 lieux d'un attentat lié à l'islam radical
, s'est volontairement
 substitué à une otage en restant seul avec
 un terroriste
 déjà auteur d'un triple assassinat. Désarmé, a été
 
blessé par balles puis mortellement atteint au
 couteau dans une lutte avant l'assaut.
 E
st tombé Victime du Devoir.
Le vendredi 23 mars 2018 peu après 10 heures à Carcassonne (11), un individu s'approche d'une Opel Corsa stationnée sur un parking, il exhibe une arme de poing de calibre 7,65 mm et ouvre le feu à bout portant sur les deux occupants du véhicule. Atteints à la tête, Jean Mazières (61 ans) est tué sur le coup tandis que Renato Silva (26 ans) survivra avec d'importantes séquelles. Après avoir éjecté les deux victimes, l'assassin s'empare de la voiture et se dirige vers la caserne du 3ème RPIMa (Armée de Terre), place Général de Gaulle. Décidé à assassiner des militaires qui en sortiraient, il se ravise par manque d'opportunité. Errant désormais au hasard dans la ville, il croise sur l'avenue du Général Leclerc quatre policiers de la CRS n°53 qui, non armés, rentraient d'un footing et s'apprêtaient à regagner le cantonnement de la CRS n°57 où ils étaient logés durant leur déplacement. Le criminel met pied à terre pour faire feu à 7 reprises, blessant gravement le Brigadier Frédéric Poirot (43 ans).

Échappant aux recherches des forces de l'ordre, le tueur parvient à quitter Carcassonne pour aller à Trèbes (11). Vers 10 heures 30, il stationne l'Opel volée sur le parking d'un Super U, route de Narbonne. Pénétrant dans le supermarché, il tire froidement sur un client et un employé du magasin avant de lancer une grenade qui n'explose pas. Hervé Sosna (65 ans) et Christian Medves (50 ans) sont mortellement touchés à bout portant. Plusieurs personnes s'échappent du commerce tandis que d'autres se cachent à l'intérieur. Le CORG de l'Aude reçoit plusieurs appels de témoins et de nombreuses patrouilles de Gendarmerie convergent alors sur la position. Les premiers intervenants sont sur place en quelques minutes. Entre-temps, l'auteur se retranche dans la salle des coffres où une employée s'était réfugiée. Il la prend en otage et s'en servira comme bouclier humain face aux gendarmes qui rentrent dans le bâtiment vers 11 heures 20. Accompagné de plusieurs camarades du PSIG de Carcassonne, le Lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame tente d'entamer une négociation et se propose spontanément en échange de la libération de la femme de 39 ans, pleinement conscient du danger. L'homme, qui se revendique « soldat de l'état islamique 
», finit par accepter à condition que l'officier lui remette son arme.

Peu de temps après l'échange, le fanatique prétend avoir des explosifs et menace de les faire exploser si les autres gendarmes ne sortent pas du supermarché. Le Lieutenant-Colonel Beltrame ordonne alors à ses subordonnés de s'éloigner. 
Dans les minutes qui suivent, l'Antenne GIGN de Toulouse (31) arrive sur place. L'officier restera près de 3 heures seul avec son preneur d'otage jusqu'à ce qu'un contact soit établi entre ce dernier et un négociateur du GIGN vers 14 heures. La négociation tourne court et une lutte est audible entre l'officier et le terroriste. L'assaut est lancé par les gendarmes de l'AGIGN de Toulouse, qui déploreront deux blessés par balles avant que le terroriste ne soit définitivement neutralisé. Retrouvé au sol, le Lieutenant-Colonel Beltrame a été atteint par 3 balles non létales provenant de sa propre arme avant d'avoir été frappé à la gorge avec un couteau. Évacué au CH de Carcassonne, il succombe à ses blessures le 24 mars 2018 vers 05 heures.

L'auteur des faits est identifié comme étant Radouane Lakdim (25 ans), un franco-marocain fiché S depuis 2014 pour ses liens avec l'islam radical et déjà condamné par la Justice à 5 reprises pour divers délits non liés au terrorisme. Entre mars 2018 et décembre 2018, Marine Péquignot (18 ans), Samir M., Ahmed A. et Sofian B. sont mis en examen et placés en détention provisoire pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Baghdad H. est quant à lui mis en examen pour non dénonciation de crime terroriste mais laissé libre sous contrôle judiciaire. En 2019, Reda E. (29 ans) et Soufiane M. (27 ans) sont eux aussi mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et détention d'armes de catégories A et B en lien avec une entreprise terroriste, libérés sous contrôle judiciaire.

Né le 18 avril 1973 à Étampes (91), le Lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame affichait 6 ans de services dans l'Armée de Terre et 17 ans de services dans la Gendarmerie. Affecté au Groupement de Gendarmerie de l'Aude depuis 1 an en tant qu'officier adjoint de commandement, il était déjà décoré de la Croix de Chevalier de l'Ordre National du Mérite, de la Croix de la Valeur Militaire (avec étoile de bronze), de la Médaille de la Défense Nationale (échelon or) et de la Médaille d'Honneur des Affaires Étrangères (échelon argent). À titre posthume, il reçoit la Croix de Commandeur de la Légion d'Honneur, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze), la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et Dévouement (échelon or), la Médaille de la Sécurité Intérieure (échelon or) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Colonel. Marié civilement et sans enfant, il devait prochainement se marier religieusement. Il avait 44 ans.

Sa dépouille est inhumée aux Invalides après un hommage national. La 124ème promotion d'officiers de Gendarmerie de l'école de Melun (2018) porte le nom du COL Beltrame. Dans de nombreuses communes, des places, des rues et des squares portent également son nom.

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Alain Nicolas 21 mai 2016

Adjudant Alain Nicolas, tué en service commandé à l'âge de
 38 ans. Appelé à intervenir sur un forcené 
auteur d'une
 tentative de meurtre dans un contexte intrafamilial
, a
 été pris sous le feu de ce dernier qui l'attendait en
 embuscade.
 Est tombé sous les balles,
 Victime du Devoir.
Le samedi 21 mai 2016 vers 09 heures à Gassin (83), un homme se saisit d'un fusil de chasse et ouvre le feu sur son ex-compagne avec laquelle il vit toujours. Légèrement blessée, la victime parvient à s'enfuir et à alerter la Gendarmerie. Rapidement, les premiers intervenants prennent position devant l'habitation du tireur. Vers 10 heures, treize gendarmes d'une Antenne GIGN arrivent sur les lieux. Les tentatives de contact restent sans effet. On ignore alors si l'homme est toujours dans son domicile.

Vers 11 heures, un groupe de militaires de l'AGIGN se dirige vers la maison pour effectuer une reconnaissance. Caché dans la végétation, fusil de chasse en main, le forcené guette le moindre mouvement. Les deux gendarmes qui s'approchent de lui sont pris par surprise. À l'instant même où il est repéré et face aux sommations qui lui sont faites, l'individu fait feu à deux reprises avant de regagner son domicile. L'Adjudant Alain Nicolas s'écroule, très gravement atteint à la gorge et à la tête par l'une des décharges de chevrotine. Malgré les soins qui lui sont immédiatement prodigués, le sous-officier succombe à ses blessures en quelques minutes.

Incendiant son habitation puis prenant la fuite par les bois bordant la propriété, le meurtrier se suicide par un tir en pleine tête peu après. 
Raymond Torresan (79 ans) n'avait jamais été condamné par la Justice mais il avait écopé, sur décision du Parquet, d'un rappel à la Loi par OPJ la même année pour violence sur son ex-compagne.

En décembre 2015, à moins de 10 kilomètres de Gassin, le Brigadier-Chef Principal Christophe Bouissou (Police Municipale) était tué par balles en service dans un contexte similaire. 
En 1997 à Gassin, c'est l'Adjudant René Frau qui était tué par balles en service, là encore dans un contexte intrafamilial.

Né le 18 avril 1978 à Saint-Etienne (42), l'Adjudant Alain Nicolas affichait 16 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à l'Antenne du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale d'Orange depuis 2 ans. Blessé en service à deux reprises par le passé, il était déjà décoré de la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et de la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon argent). À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille Militaire. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Capitaine. Marié, père de deux enfants âgés de 7 et 11 ans, il avait 38 ans.


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Laurent Pruvot 25 août 2015

Gendarme Laurent Pruvot, tué en service commandé à l'âge
 
de 44 ans. De retour d'une mission, s'est porté en renfort
 pour neutraliser 
un individu armé déjà auteur d'un triple
 assassinat. Pris sous le feu avec ses camarades
 dont un fut blessé, e
st tombé sous les
 balles, Victime du Devoir.
Le 25 août 2015 peu après 16 heures à Roye (80), un individu muni d'un fusil de chasse ouvre le feu dans un camp de gens du voyage. Tandis que le CORG de la Somme reçoit plusieurs appels, des gendarmes entendent les coups de feu depuis les locaux de leur unité, situés à seulement quelques centaines de mètres du lieu des faits. Les militaires se transportent immédiatement, rejoints par un équipage de la Police Municipale de la commune (une des rares armée dans le département).

Dès leur arrivée rue du Mal Moncey, les premiers intervenants sont pris pour cibles par le tireur qui sort de sa caravane après l'avoir incendié. Deux véhicules sérigraphiés (un de Gendarmerie et celui de la PM) sont marqués par les impacts. Alors qu'il met tout juste pied à terre, le Gendarme Johan Lefevre (26 ans) est blessé au bras par des grains de plomb. Venu prêter main-forte au retour d'une mission, le Gendarme Laurent Pruvot se tient à couvert derrière un véhicule lorsqu'il s'écroule, très gravement atteint par une balle flèche ayant sectionné sa moelle épinière. Leurs camarades engagent la riposte à plusieurs reprises avant de finalement pouvoir maîtriser le forcené, grièvement touché. Rapidement pris en charge par les Sapeurs-Pompiers, les deux sous-officiers sont évacués au CHU d'Amiens (80). Le Gendarme Lefevre survivra à ses blessures mais le Gendarme Pruvot succombe dans la soirée. À l'intérieur du camp, on découvre les corps sans vie de Michel Baumgaertner (46 ans), Lovely Baumgaertner (8 mois) et Mallaurie Baumgaertner (19 ans), successivement assassinés dans des conditions particulièrement effroyables. Trois autres personnes, dont un enfant âgé de 3 ans, survivront aux graves blessures infligés par l'assassin.

Jusqu'ici inconnu de la Justice, Marcel Ruffet (72 ans) était copieusement alcoolisé (2,29 grammes d'alcool dans le sang). Déterminé à faire un carnage, il a tiré près de 40 fois en quelques minutes (39 munitions à grenaille et 1 balle flèche de calibre 12). Ex-forain qui ne faisait pas parti de la communauté des gens du voyage, il vivait dans le camp parmi ceux-ci bien qu'il nourrissait une haine féroce à leur égard. Soigné de ses blessures, il est mis en examen pour assassinats, tentatives d'assassinat, meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique et tentatives de meurtre sur des PDAP. Placé en détention provisoire dès sa sortie de l'hôpital, il est jugé devant la Cour d'Assises de la Somme en avril et mai 2017, reconnu coupable et condamné à 30 ans de réclusion criminelle (période de sûreté ignorée).

Né le 14 août 1971 à Amiens (80), le Gendarme Laurent Pruvot affichait 22 ans de services dans la Gendarmerie. Affecté au Peloton Autoroute de Roye en 2001 après 7 ans dans la Gendarmerie Mobile, il avait rejoint l'ex-Brigade Rapide d'Intervention de Roye en 2011 qui, devenue Équipe Rapide d'Intervention, avait été intégrée au PA de Roye depuis janvier 2015. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Sur le point de se marier avec sa nouvelle compagne, père de deux garçons âgés de 14 et 19 ans, il avait 44 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Philippe Lallemand 23 avril 2015

Adjudant Philippe Lallemand, décédé en service commandé
 à l'âge de 51 ans. Engagé sur les recherches lancés pour
 retrouver un enfant et l'auteur de son enlèvement, s'est
 porté au guidon de sa moto en direction du lieu où un
 véhicule suspect venait d'être signalé. Au cours du
 trajet, a trouvé la mort dans un accident
 de la route, Victime du Devoir.
Le jeudi 23 avril 2015 peu après 15 heures à Sancy (54), une fille de 7 ans disparait alors qu'elle faisait du vélo sur la place du village où demeurent environ 320 habitants. La mère de la fillette alerte rapidement la Gendarmerie. Plusieurs patrouilles se transportent et une enquête de voisinage est réalisée dans la foulée. Une camionnette conduite par un homme a retenu l'attention d'un témoin qui, jugeant son comportement troublant, en fourni la description. La thèse d'un enlèvement apparait et sera confirmé par la suite. Plus de 200 gendarmes, aidés par un hélicoptère et deux équipes cynophiles sont déployés sur place tandis que des contrôles routiers sont mis en place dans toute la région par la Gendarmerie comme la Police Nationale.

Peu après 18 heures, le CORG de Meurthe-et-Moselle donne par radio la localisation d'un véhicule utilitaire qui a été signalée et qui pourrait correspondre à celui recherché. Proches de la position indiquée, deux gendarmes motocyclistes captent la communication et foncent dans sa direction. L'Adjudant Philippe Lallemand devance son camarade, il circule rue Marc Raty à Trieux (54) et dépasse une file de véhicules à vive allure lorsqu'une Peugeot 206 tourne à gauche devant lui, barrant sa progression. La collision inévitable, le sous-officier vient heurter l'avant gauche de la voiture avant d'être éjecté de sa moto. Recevant immédiatement les premiers soins de la part d'une infirmière qui passait par là, l'Adjudant Lallemand est héliporté au CHU de Nancy (54) où il succombe finalement à ses blessures dans la soirée.

La conductrice de la 206 est physiquement indemne. Éventuelles suites judiciaires ignorées.

L'interception du véhicule signalé demeure incertaine.

Le 23 avril vers 23 heures, la jeune victime activement recherchée est déposée par l'auteur de son enlèvement à Grandpré (08) près d'une habitation de campagne où elle se réfugie. Selon les examens et ses déclarations, elle n'a pas subi de violence ni d'atteinte sexuelle.

Le 28 avril 2015, Éric Fauchard (48 ans) est interpellé à son domicile, formellement identifié comme étant le ravisseur. Déjà condamné pour des violences, le prédateur est jugé devant le Tribunal Correctionnel de Briey (54) en février 2016 et il est condamné à 5 ans de prison ferme (soit la peine maximale prévue par la Loi pour un enlèvement avec une libération volontaire avant 7 jours)
. Toujours en 2016, Fauchard est condamné à 4 ans de prison ferme supplémentaires pour des agressions sexuelles commises en 2014 sur trois fillettes (dont ses propres nièces).

Né le 05 mars 1964 à Creutzwald (57), l'Adjudant Philippe Lallemand affichait 29 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté au Peloton Motorisée de Briey depuis novembre 2013. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père d'un garçon âgé de 18 ans, il avait 51 ans.

La 26ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Dijon (2020) porte le nom du Major Lallemand.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Frédéric Mortier 19 janvier 2007

Maréchal des Logis-Chef Frédéric Mortier, tué en service
 commandé à l'âge de 35 ans. Appelé à intervenir
 sur un
 forcené qui avait déjà ouvert le feu à de nombreuses
 reprises dans un contexte intrafamilial, a pénétré
 dans son habitation pour le
 maîtriser. Tandis que
 deux de 
ses camarades furent blessés, est
 tombé sous les balles,
 Victime du Devoir.
Le 19 janvier 2007 vers 10 heures, le planton de la Brigade Territoriale de Carbonne (31) reçoit une femme choquée qui explique que son ex-mari, avec lequel elle vit toujours, s'est saisi d'un fusil de chasse pour tirer dans sa direction alors qu'elle partait en voiture, touchant le véhicule. Une patrouille de l'unité se transporte immédiatement au domicile du mis en cause, sur la commune de Gensac-sur-Garonne (31), village de 300 habitants. 

Les militaires sont visés par plusieurs coups de feu dès leur arrivée sur les lieux alors que le tireur s'est barricadé dans son habitation. Les gendarmes se positionnent autour de la propriété et demandent des renforts. Vers 16 heures 30, le GIGN arrive sur place. Les tentatives de négociation restent sans réponse. Le tireur ne décroche pas son téléphone, il refuse tout contact. Vers 18 heures 30, le forcené sort de chez lui et tombe nez à nez avec une équipe du GIGN en reconnaissance lorsqu'il tire, blessant gravement le Maréchal des Logis-Chef Bruno Tauziet d'une balle flèche. Évacué sous le feu, ce dernier survivra à sa blessure.

Devant la fatalité d'une négociation impossible, la décision d'entrer en force est prise. Vers 22 heures 15, la porte d'entrée est enfoncée et une dizaine de gendarmes s'enfoncent dans la maison. Sommé de lâcher son arme, le forcené ouvre à nouveau le feu. 
En première position dans la colonne d'assaut, l'Adjudant Rodolphe Devedija est blessé par une première décharge de chevrotine malgré la protection d'un bouclier balistique. Une seconde décharge survient dans la foulée. Des grains de plomb ricochent dans la pièce et 3 d'entre eux atteignent le Maréchal des Logis-Chef Frédéric Mortier, en deuxième position dans la colonne. Si l'un des projectiles s'écrase contre son gilet par balle, les deux autres pénètrent par son aisselle et viennent sectionner son aorte, l'atteignant mortellement. Son meurtrier est finalement maîtrisé sans usage ses armes par les autres gendarmes.

Ayant déjà fait l'objet de plusieurs hospitalisations pour ses troubles psychiatriques, André Rouby (66 ans) avait déjà menacé son médecin 10 ans plus tôt avec la même arme obtenue légalement. Considéré comme pénalement irresponsable de ses actes, il bénéficiera d'un non-lieu en mars 2008 et il sera interné dans un hôpital psychiatrique jusqu'à son décès en mai 2017.

Né le 17 mai 1972 à Pithiviers (45), le Maréchal des Logis-Chef Frédéric Mortier affichait 2 ans de services dans l'Armée de Terre (6ème RPIMa) et 14 ans de services dans la Gendarmerie. Sorti de l'ESOG de Montluçon (174ème promotion), il était affecté au GIGN depuis août 2000. Ayant participé à de nombreuses missions particulièrement difficiles, il était déjà décoré par deux fois de la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon bronze et argent). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Fils et frère de gendarmes, célibataire et sans enfant, il avait 34 ans.


La 292ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2008) porte le nom du MAJ Mortier.

Une stèle commémorative a depuis été apposée dans le village de Gensac-sur-Garonne.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Thierry Esnault et Didier Curot 05 août 1997

Gendarmes Didier Curot et Thierry Esnault, assassinés en service commandé à
 l'âge de 32 et 31 ans. Alors qu'ils intervenaient pour ce qui semblait être une
 altercation sur une propriété privée, ont été pris dans un guet-apens
 tendu par un individu armé déjà auteur d'un triple assassinat.
 Sont tombés sous les balles au cours d'une fusillade,
 Victimes du Devoir.

Le 05 août 1997 vers 17 heures 45, un habitant de Saint-Didier (35) téléphone à la Gendarmerie et signale une altercation dans le jardin d'une maison voisine. En réalité, un drame d'une rare violence vient de se dérouler dans ce village d'environ 1300 habitants. 

À l'origine de plusieurs interventions par le passé, Joseph Allain (55 ans) ne supporte pas sa rupture avec Solange Brillet (35 ans). Très jaloux et possessif, il l'harcèle depuis plusieurs jours et celle-ci a porté plainte contre lui peu avant les faits. Ce 05 août, Solange Brillet a invité chez elle ses parents, sa sœur et son frère. La famille est attablé dans le jardin quand Allain, qui était passé une première fois 45 minutes auparavant, revient armé d'un fusil de chasse devant la maison de son ex-compagne. Faisant irruption dans le jardin en hurlant, l'individu est bien décidé à assassiner tout le monde. Qu'importent les supplications de Marguerite Brillet pour que son fils Patrick (25 ans), handicapé et cloué dans un fauteuil roulant à cause d'un accident de la route, soit épargné. Allain ôte successivement la vie des parents et du frère de Solange. Jules Brillet, Marguerite Brillet et Patrick Brillet sont tous les trois exécutés d'une décharge de chevrotine en pleine tête. Bien que gravement blessée, Solange et sa sœur Sylvie parviennent à s'enfuir pour se réfugier chez des voisins. Au même moment une patrouille de Gendarmerie, composée de l'Adjudant Gérard Le Ber ainsi que des Gendarmes Thierry Esnault et Didier Curot, entre dans le hameau. Les témoins contactent à nouveau la Gendarmerie, expliquant avoir entendu des coups de feu et des cris chez leur voisine mais l'équipage intervenant ne peut malheureusement pas être prévenu à temps. Les Gendarmes Esnault et Curot se rendent directement à l'adresse indiquée tandis que l'Adjudant Le Ber s'arrête un peu avant pour prendre contact avec les voisins et obtenir plus de renseignements. 

Arrivés sur les lieux, les Gendarmes Esnault et Curot aperçoivent l'homme non armé, calme et figé au bout d'une petite allée. Les deux sous-officiers, qui n'ont alors pas connaissance du récent carnage, vont à sa rencontre sans précaution particulière. Ayant préparé une véritable embuscade, le criminel se jette sur un bosquet pour récupérer son fusil qu'il avait caché, ouvrant aussitôt le feu. Mortellement atteint par 9 grains de plomb au thorax, le Gendarme Esnault s'écroule sans avoir eu le temps de sortir son arme. Le Gendarme Curot dégaine son arme, riposte sans succès au jugé puis tente de se mettre en protection derrière le véhicule sérigraphié. Il n'aura pas le temps de le faire, il s'effondre à son tour, mortellement atteint dans le dos par une seconde décharge de chevrotine. Commençant à peine d'interroger les voisins, l'Adjudant Le Ber entend les coups de feu et il se précipite immédiatement vers ses camarades. À court de munitions et mis en joue par le gradé, l'assassin lâche son arme puis fait mine de se rendre. Alors qu'il est sur le point d'être menotté, ce dernier exhibe un couteau jusqu'ici dissimulé et bondit sur le dernier militaire. Après une lutte acharnée, l'Adjudant Le Ber parvient à se dégager et à neutraliser son agresseur d'une balle dans l'abdomen.

Soumis à une prise de sang trois heures après les faits, le tueur présente 1,60 gramme d'alcool par litre. On retrouvera 335 000 francs en liquide dans son véhicule, ce qui laisse à penser qu'il avait un plan de fuite. Jugé devant la Cour d'Assises d'Ille-et-Vilaine en septembre 2001, Allain est condamné à la réclusion criminelle dite à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 20 ans. Le verdict est confirmé en appel 1 an plus tard. L'assassin est également condamné à verser 900 000 euros aux parties civiles. Avec une fortune estimée à près de 1 270 000 euros, il organise son insolvabilité en prison avec l'aide d'un codétenu et de trois personnes extérieures. Jugé pour cela devant un tribunal correctionnel en janvier 2012, il recevra 18 mois de prison ferme supplémentaires. Jugé en appel en novembre 2014, Jean-Yves Lemétayer, notaire complice, est quant à lui condamné à 1 an de prison avec sursis, 3 ans d'interdiction d'exercer ainsi que 3000 euros d'amende contre 10 mois avec sursis en première instance.

Le Gendarme Thierry Esnault était affecté à la Brigade Territoriale de Châteaubourg. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or). Marié et père d'un enfant âgé de 4 ans, il avait 31 ans.

La 37ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châteaulin (2012) porte le nom du GND Esnault.

Né le 22 août 1964 à Chartres (28), le Gendarme Didier Curot était également affecté à la BT de Châteaubourg. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or). Marié, père de deux enfants âgés de 2 et 5 ans, il avait 32 ans.

La 38ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châteaulin (2012) porte le nom du GND Curot.

La caserne abritant la BT de Châteaubourg porte également leur nom depuis 2019. À cette occasion, le Colonel Le Masle témoigne, celui-ci étant à l'époque sous-officier et commandant adjoint de la brigade. Hors service le jour des faits, il apprend la mort de ses camarades au journal télévisé, tout comme les épouses de ces derniers : 
« C’était le KO, la vie s’est arrêtée pendant plusieurs semaines à Châteaubourg. Plus tard, des statistiques ont montré qu’il y avait eu moins de vols, moins de cambriolages. Des délinquants que l’on avait interpellé sont même venus nous voir pour nous apporter leur soutien ». Déstabilisée, la BT de Châteaubourg voit partir ses éléments, mutés à leur demande vers d’autres unités. Comme lui, les Gendarmes Esnault et Curot avaient des enfants en bas âge se souvient l'officier : « Ils jouaient ensemble. On a partagé des soirées grillades avec nos camarades. La communauté gendarmique, c’est une petite famille. Au début, ça n’a pas été toujours évident d’en parler. Je découpais tous les articles de presse [parlant des procès du tueur] ». Désormais affecté à Cayenne (Guyane), Hervé Le Masle dira : « Aujourd’hui, tout le monde porte un gilet pare-balles [les gilets pare-balles individuelles n'arriveront qu'en 2001]. Quand je dirigeais mes hommes, je m’imposais qu’ils ne partent pas sans protection. Ça m’a guidé dans mon action ».

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Jean-Louis Prianon 23 juin 1997

Gendarme Jean-Louis Prianon, tué en service commandé
 à l'âge de 30 ans. Alors qu'il intervenait pour un individu
 armé qui s'était retranché après avoir affolé tout un
 village, a pénétré le premier dans l'habitation
 du forcené pour le maîtriser et e
st tombé
 sous les balles, Victime du Devoir.
Le samedi 21 juin 1997 à Valaurie (26), un homme déambule sur la voie publique en menaçant les passants avec un pistolet. Prévenues, plusieurs patrouilles de Gendarmerie se transportent et repèrent l'individu qui vise alors les gendarmes avec son arme. Poursuivi, ce dernier rentre à son domicile pour s'y retrancher. Le GIGN est alors appelé pour prendre en main la situation.

Le lundi 23 juin 1997 vers 03 heures 30, après plus de 24 heures de vaines négociations, un assaut est décidé. Le Gendarme Jean-Louis Prianon est le premier dans la colonne d'assaut. La porte d'habitation est détruite à l'explosif et les militaires pénètrent à l'intérieur du logement en s'identifiant. Sommé de lâcher son arme, le forcené hurle qu'il se rend tout en tirant à trois reprises. Atteint en plein cœur par l'un des projectiles qui est rentré par son aisselle malgré le gilet par balle qu'il portait et le bouclier balistique qu'il tenait, le Gendarme Prianon parvient à continuer sa progression, permettant aux autres gendarmes de neutraliser le tireur sans usage des armes avant de s'écrouler. Immédiatement pris en charge par ses camarades, le sous-officier succombe à sa blessure en moins d'une heure.

Connu pour être sujet à de graves troubles psychiatriques, Gérard Renevier (45 ans) est interné dans la foulée dans un établissement spécialisé. Suites judiciaires ignorées.

Né le 04 décembre 1967 à Saint-Joseph (île de la Réunion), le Gendarme Jean-Louis Prianon affichait 9 ans de services dans la Gendarmerie. Sorti de l'ESOG de Montluçon (125ème promotion), il était affecté au Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale depuis juillet 1995. Il avait participé à plus de 150 opérations sur le territoire national comme à l’étranger. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or). Marié et père de trois enfants dont l'un naîtra après son décès, il avait 30 ans.

La 63ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école du Mans (2000) porte le nom du GND Prianon.

Pour la première fois de son histoire, le GIGN (créé en 1974) déplorait la perte d'un membre lors d'une opération de police (7 décès étaient déjà survenus à l'entrainement).

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René Frau 27 mai 1997

Dans la matinée du dimanche 25 mai 1997 à Gassin (83), Roland Auvaro (42 ans) et son compagnon Eric Dupuy (37 ans) se trouvent à bord d'une camionnette sur un parking lorsque Joseph Auvaro (65 ans), père de Roland, surgit armé d'un fusil de chasse. Reprochant à son fils d'être homosexuel, l'homme est déterminé à éliminer le couple. Il tire à plusieurs reprises, blessant Roland Auvaro et atteignant mortellement Eric Dupuy d'une décharge de chevrotine en pleine tête. Décidé à faire un carnage après avoir vainement poursuivi son fils pour tenter de l'achever, le terrifiant personnage se rend ensuite chez sa belle-sœur à qui il reproche le soutien apporté à son épouse qui a demandé le divorce. Atteinte par deux projectiles dans le ventre, Jeannette Zubrzycki (64 ans) est tuée sur le coup tandis que Michel Zubrzycki (64 ans), très gravement blessé à la tête, est héliporté vers un hôpital de Nice (06) où il succombe dans la soirée.

L'assassin parvient à prendre la fuite avant l'arrivée des gendarmes mais il est localisé dans un bois, entre Ramatuelle (83) et Gassin. Des centaines de 
militaires sont déployés pour le retrouver, aidés de chiens et guidés par plusieurs hélicoptères. Chasseur depuis plusieurs années, l'auteur connait les lieux dans les moindres recoins.

Le mardi 27 mai 1997 vers 05 heures 30, engagés sur les recherches depuis le début, l'Adjudant René Frau et le Gendarme Thierry Ortiz sont en surveillance statique à la lisière du bois lorsque le fugitif armé les repère, s'approchant discrètement d'eux pour ouvrir à nouveau le feu sans un mot. Très gravement atteint au thorax et à la tête sans avoir eu le temps de réagir, l'Adjudant Frau succombera à ses blessures dans l'après-midi. Gravement blessé, le Gendarme Ortiz riposte à plusieurs reprises avant d'être secouru sous le feu par deux camarades. Le corps du tueur est découvert peu après, celui-ci s'étant suicidé.

Né le 06 mai 1954 à Blida (Algérie), l'Adjudant René Frau affichait 20 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté au Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie de Fréjus (83). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié, père d'un garçon de 20 ans et d'une fille de 18 ans, il avait 43 ans.


19 ans plus tard, toujours à Gassin, l'Adjudant Alain Nicolas est tué par balles lors d'une intervention visant à interpeller l'auteur d'une tentative d'homicide, là encore dans un contexte intrafamilial.

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Vincent Thorez 23 mai 1993

Gendarme Vincent Thorez, tué en service commandé
 à l'âge de 28 ans. Alors qu'il intervient pour une
 altercation entre
 voisins, a été pris pour cible
 dès son arrivée par un protagoniste
 armé.
 Est tombé sous les balles,
 Victime
 du Devoir.
Le 23 mai 1993 vers 21 heures, le Maire de Circourt (88) contacte le CORG des Vosges pour signaler
 une énième altercation entre deux habitants. Un homme a jeté des cailloux sur sa voisine avant de la menacer avec un fusil et de tirer plusieurs coups de feu en l'air. 
Une patrouille de Gendarmerie, prêtant main forte à l'unité locale déjà occupée sur une intervention, se transporte rapidement sur place.

Alors que les Gendarmes Vincent Thorez et Éric Savouret arrivent tout juste sur les lieux, un nouveau coup de feu retentit en provenance de la propriété de l'inquiétant personnage. Une balle de gros calibre vient traverser la vitre avant passagère du véhicule sérigraphié, atteignant à la gorge le Gendarme Thorez qui, assis derrière le volant, descend de voiture avant de s'écrouler. Rattrapé par le Gendarme Savouret alors qu'il tentait de s'enfuir à pied, le tireur est maîtrisé sans usage des armes. Malgré l'intervention rapide des secours, le sous-officier touché succombe rapidement à sa blessure.

Générateur de multiples interventions depuis 1989 (son fusil lui avait été saisi puis rendu sur décision judiciaire), Robert Bontemps (40 ans) s'avère être copieusement alcoolisé (2,29 grammes d'alcool par litre de sang). 
Mis en examen et placé en détention provisoire pour meurtre d'un agent de la force publique, il sera jugé en juin 1996 par la Cour d'Assises des Vosges et condamné à 20 ans de réclusion criminelle (période de sûreté ignorée).

Né le 18 décembre 1964 à Dunkerque (59), le Gendarme Vincent Thorez affichait 5 ans de services. Sorti de l'ESOG de Montluçon (131ème promotion), il était affecté à la Brigade Territoriale de Xertigny (88). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Marié, père de trois filles dont l'une naîtra après son décès, il avait 28 ans.


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Maurice Quéau 19 mai 1988


Le jeudi 19 mai 1988 vers 22 heures à Fégréac (44), une patrouille de Gendarmerie intervient au domicile d'un individu qui a tiré plusieurs coups de feu en l'air au passage de jeunes gens.

Accompagné d'un gendarme auxiliaire, le Gendarme Maurice Quéau parlemente et tente de négocier une reddition depuis le seuil de l'habitation lorsqu'il est mortellement atteint de plusieurs balles, le forcené ayant ouvert le feu sur lui à bout portant après avoir fait mine d'accepter de se rendre.

Le meurtrier, Jean-Yves Leduc (54 ans), sera interpellé peu après. Suites judiciaires ignorées.

Né le 15 novembre 1944 à Ergué-Gabéric (29), le Gendarme Maurice Quéau était affecté à la Brigade Territoriale de Saint-Nicolas-de-Redon (44). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Marié et père de trois enfants, il avait 43 ans.

La 153ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (1991) porte le nom du GND Quéau.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)