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Jennifer Benet 28 septembre 2021

Maréchale des Logis-Cheffe Jennifer Benet, décédée en
 service commandé à l'âge de 35 ans. S'est mortellement
 blessée avec son arme de dotation par accident.
Le 23 septembre 2021 à Hyères (83), alors qu'elle revenait d'un service externe, la Maréchale des Logis-Cheffe Jennifer Benet dépose son arme au râtelier de l'armurerie de son unité lorsqu'un départ de feu accidentel survient, l'atteignant gravement au thorax. Évacuée vers un hôpital, la sous-officier succombe à sa blessure le 28 septembre 2021.

La Maréchale des Logis-Cheffe Jennifer Benet affichait 14 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté en tant que CSTAGN à la Compagnie de Gendarmerie Départementale de Hyères depuis 2015. Déjà décorée de la Médaille de la Défense Nationale (échelon argent), elle reçoit le Médaille de la Sécurité Intérieure (échelon or) à titre posthume. Mariée avec un gendarme, mère d'un garçon âgé de 9 mois, elle avait 35 ans.

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Alain Nicolas 21 mai 2016

Adjudant Alain Nicolas, tué en service commandé à l'âge de
 38 ans. Appelé à intervenir sur un forcené 
auteur d'une
 tentative de meurtre dans un contexte intrafamilial
, a
 été pris sous le feu de ce dernier qui l'attendait en
 embuscade.
 Est tombé sous les balles,
 Victime du Devoir.
Le samedi 21 mai 2016 vers 09 heures à Gassin (83), un homme se saisit d'un fusil de chasse et ouvre le feu sur son ex-compagne avec laquelle il vit toujours. Légèrement blessée, la victime parvient à s'enfuir et à alerter la Gendarmerie. Rapidement, les premiers intervenants prennent position devant l'habitation du tireur. Vers 10 heures, treize gendarmes d'une Antenne GIGN arrivent sur les lieux. Les tentatives de contact restent sans effet. On ignore alors si l'homme est toujours dans son domicile.

Vers 11 heures, un groupe de militaires de l'AGIGN se dirige vers la maison pour effectuer une reconnaissance. Caché dans la végétation, fusil de chasse en main, le forcené guette le moindre mouvement. Les deux gendarmes qui s'approchent de lui sont pris par surprise. À l'instant même où il est repéré et face aux sommations qui lui sont faites, l'individu fait feu à deux reprises avant de regagner son domicile. L'Adjudant Alain Nicolas s'écroule, très gravement atteint à la gorge et à la tête par l'une des décharges de chevrotine. Malgré les soins qui lui sont immédiatement prodigués, le sous-officier succombe à ses blessures en quelques minutes.

Incendiant son habitation puis prenant la fuite par les bois bordant la propriété, le meurtrier se suicide par un tir en pleine tête peu après. 
Raymond Torresan (79 ans) n'avait jamais été condamné par la Justice mais il avait écopé, sur décision du Parquet, d'un rappel à la Loi par OPJ la même année pour violence sur son ex-compagne.

En décembre 2015, à moins de 10 kilomètres de Gassin, le Brigadier-Chef Principal Christophe Bouissou (Police Municipale) était tué par balles en service dans un contexte similaire. 
En 1997 à Gassin, c'est l'Adjudant René Frau qui était tué par balles en service, là encore dans un contexte intrafamilial.

Né le 18 avril 1978 à Saint-Etienne (42), l'Adjudant Alain Nicolas affichait 16 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à l'Antenne du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale d'Orange depuis 2 ans. Blessé en service à deux reprises par le passé, il était déjà décoré de la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et de la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon argent). À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille Militaire. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Capitaine. Marié, père de deux enfants âgés de 7 et 11 ans, il avait 38 ans.


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Cédric Zewe 07 novembre 2013

Gendarme Cédric Zewe, décédé en service commandé
 à l'âge de 28 ans. Au cours d'un exercice de
 contre-terrorisme, est tombé à la mer et a
 trouvé la mort noyé, Victime du Devoir
.
Le 07 novembre 2013 vers 21 heures, à environ 11 km au large de Giens (83), un entrainement antiterroriste est réalisé en mer Méditerranée, organisé conjointement entre la Gendarmerie et la Marine Nationale. La manœuvre consiste à monter à l'abordage du navire Tonnerre L9014, un porte-hélicoptères amphibie.

Intégré à une équipe d'assaut et débarqué d'un zodiac, le Gendarme Cédric Zewe grimpe plusieurs mètres sur une échelle en corde pour prendre place sur le pont du bâtiment lorsqu'il perd l'équilibre, chutant à l'eau avec son équipement lourd. Malgré les tentatives acharnées de ses camarades pour le récupérer, le sous-officier disparaît dans la nuit, le matériel qu'il portait rendant la nage impossible. D'importants moyens navals et aériens sont mis en place pour retrouver son corps, découvert le 09 novembre 2013 à plus de 800 mètres de profondeur. 

Né le 20 mai 1985 à Metz (57), le Gendarme Cédric Zewe affichait 9 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté au Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale depuis 2012. Il était sorti de l'ESOG de Chaumont en 2007 (418ème promotion). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. En concubinage et sans enfant, il avait 28 ans.

La 399ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2021) porte le nom du MDC Zewe.

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Alicia Champlon et Audrey Bertaut 17 juin 2012

Adjudante Alicia Champlon (à gauche) et Maréchale des Logis-Cheffe Audrey
 Bertaut (à droite),
 tuées en service commandé à l'âge de 28 et 35 ans.
 Intervenant dans une habitation où une rixe venait d'avoir lieu,
 ont été violemment agressées par un couple de malfaiteurs.
 L'arme de dotation de l'une d'elles ayant été arrachée dans
 la lutte,
 sont tombées sous les balles, Victimes du Devoir.

Le dimanche 17 juin 2012 vers 22 heures, le CORG du Var reçoit un appel signalant une violente altercation dans un appartement à Collobrières (83). Une patrouille de Gendarmerie, qui se trouvait à Pierrefeu-du-Var (83) pour surveiller un rassemblement festif sur la voie publique, se transporte sur place. À leur arrivée place Pasteur, l'Adjudante Alicia Champlon et la Maréchale des Logis-Cheffe Audrey Bertaut pénètrent à l'intérieur du logement occupé par quatre personnes et tentent d'éclaircir les circonstances du conflit. Victimes d'un vol un peu plus tôt dans la journée, Hakim Harchi (20 ans) et Nabil Haouach (45 ans) sont venus demander des comptes à Abdallah Boumezaar (30 ans), lequel a été vu par un témoin en possession d'un des objets dérobés.

Les deux militaires décident de séparer les protagonistes pour recueillir les versions de chacun. Harchi et Haouach sont alors invités à quitter l'appartement et à attendre en dehors de l'immeubleSeules avec Boumezaar et sa compagne Inès Farhat (20 ans), les gendarmes tentent d'apaiser la situation mais rien ne se passe comme prévu. À peine descendus à l'extérieur, Harchi et Haouach remontent après avoir entendu des cris. Les militaires reçoivent en effet une multitude de coups de poings et de coups de pieds de la part du couple. L'Adjudante Champlon se retrouve groggy après avoir été sévèrement tabassée au sol. Copieusement alcoolisé, Boumezaar se déchaîne à présent sur la MDC Bertaut qui essaye tant bien que mal de protéger son arme contre cet individu surexcité voulant la saisir. Apercevant la scène, Haouach se précipite sur l'agresseur et le frappe en lui brisant une lampe torche sur la tête pour le faire lâcher prise. S'en suit une lutte pour l'arme de la MDC Bertaut qui a sombré inconsciente sous le déferlement de coups. Haouach parvient à s'emparer de l'arme et il tente d'en faire usage sur l'homme fou de rage en appuyant sur la queue de détente à deux reprises. L'arme n'étant vraisemblablement pas chambrée, rien ne se passe. Aidée par Farhat, Boumezaar arrache finalement le pistolet, actionne le mécanisme de la culasse puis, sans aucune hésitation, exécute la Maréchale des Logis-Cheffe Bertaut de deux balles dans la tête à bout portant. Face à l'horreur, Harchi et Haouach traînent l'Adjudante Champlon hors de l'appartement puis tous courent désormais pour sauver leur vie. Poursuivie par un tueur déterminé, la jeune gradée cherche à atteindre le véhicule de Gendarmerie pour donner l'alerte à la radio. Le chargeur qui était engagé dans son arme s'est décroché dans l'appartement. Encore très étourdie, elle ne peut se défendre. Atteinte par quatre balles sur les six tirées dans son dos en pleine rue, l'Adjudante Champlon est méthodiquement achevée de deux balles dans la tête à bout portant.

Le CORG du Var avisé par des riverains, les renforts arrivent en nombre et découvrent les corps de leurs camarades tuées dans une violence inouïe. 200 gendarmes quadrillent désormais le village de 1900 habitants, aidés d'un hélicoptère. La traque prend fin le 18 juin 2012 vers 03 heures, quand le meurtrier et sa complice sont interpellés sans résistance alors qu'ils se terraient derrière une station service du village. Placés en détention provisoire, tous deux se vantent ouvertement des faits qui leur sont reprochés selon les témoignages de plusieurs surveillants de prison.

Déjà condamné au moins 8 fois par la Justice notamment pour violences avec arme et menaces de mort sur des policiers (en 2004, il avait tenté de saisir l'arme d'une policière lors d'une interpellation), Boumezaar est mis en examen pour meurtre et assassinat de personnes dépositaires de l'autorité publique. Jugé devant la Cour d'Assises du Var en février 2015, il est condamné à la réclusion criminelle dite à perpétuité avec une période de sûreté de 30 ans (la peine maximale prévue en France). En 2019, l'assassin récidive en tentant d'égorger un surveillant de prison qui survivra bien que gravement blessé. Jugé en comparution immédiate devant le Tribunal Correctionnel de Soissons (02) pour 
 « violences aggravées », le détenu est condamné à nouveau à 6 ans de prison ferme.

Déjà condamnée également plusieurs fois par le passé, Fahrat est jugée devant la Cour d'Assises du Var en février 2015 et elle écope de 8 ans de réclusion criminelle pour dissimulation de preuves et complicité de meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique.

Née le 31 juillet 1983 à Verdun (55), l'Adjudante Alicia Champlon affichait 10 ans de services dans la Gendarmerie et était affectée à la Brigade Territoriale de Pierrefeu-du-Var depuis mai 2012. À titre posthume, elle reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze). En concubinage avec un gendarme, elle avait 28 ans.

La 2ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Dijon (2017) porte le nom de l'ADJ Champlon.

Née le 1er mars 1977 à Chenôve (21), la Maréchale des Logis-Cheffe Audrey Bertaut affichait également 10 ans de services dans la Gendarmerie et était affectée à la Brigade Territoriale de Pierrefeu-du-Var depuis 2007. À titre posthume, elle reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze). Mariée avec un ancien militaire de la Marine Nationale, mère de deux filles âgées de 5 et 12 ans, elle avait 35 ans.

La 3ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Dijon (2017) porte le nom de la MDC Bertaut.

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Thierry Contant 23 mars 2007

Le vendredi 23 mars 2007 vers 13 heures près de Forcalqueiret (83), chargé de la sécurisation de l'itinéraire emprunté par le convoi d'une candidate à l'élection présidentielle, le Lieutenant Thierry Contant circule à moto sur la route départementale 43 lorsqu'il chute violemment après avoir glissé sur une flaque d'hydrocarbure dans un virage, décédant sur le coup.

Né le 26 mai 1973 à Bully-les-Mines (62), le Lieutenant Thierry Contant était commandant adjoint de l'Escadron Départemental de Sécurité Routière du Var depuis 2 ans. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille de la Défense Nationale (échelon or). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Capitaine. En concubinage avec une gendarme, sans enfant, il avait 33 ans.

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Joël Antoine 11 octobre 2002

Le 11 octobre 2002 à Hyères (83), lors d'une patrouille pédestre près du camp militaire de l'île du Levant, le Gendarme Joël Antoine fait une chute mortelle en traversant un passage bordant une falaise.

Né le 21 août 1954 à Jeanménil (88), le Gendarme Joël Antoine affichait 31 ans de services. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire. Il avait 48 ans.

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René Frau 27 mai 1997

Dans la matinée du dimanche 25 mai 1997 à Gassin (83), Roland Auvaro (42 ans) et son compagnon Eric Dupuy (37 ans) se trouvent à bord d'une camionnette sur un parking lorsque Joseph Auvaro (65 ans), père de Roland, surgit armé d'un fusil de chasse. Reprochant à son fils d'être homosexuel, l'homme est déterminé à éliminer le couple. Il tire à plusieurs reprises, blessant Roland Auvaro et atteignant mortellement Eric Dupuy d'une décharge de chevrotine en pleine tête. Décidé à faire un carnage après avoir vainement poursuivi son fils pour tenter de l'achever, le terrifiant personnage se rend ensuite chez sa belle-sœur à qui il reproche le soutien apporté à son épouse qui a demandé le divorce. Atteinte par deux projectiles dans le ventre, Jeannette Zubrzycki (64 ans) est tuée sur le coup tandis que Michel Zubrzycki (64 ans), très gravement blessé à la tête, est héliporté vers un hôpital de Nice (06) où il succombe dans la soirée.

L'assassin parvient à prendre la fuite avant l'arrivée des gendarmes mais il est localisé dans un bois, entre Ramatuelle (83) et Gassin. Des centaines de 
militaires sont déployés pour le retrouver, aidés de chiens et guidés par plusieurs hélicoptères. Chasseur depuis plusieurs années, l'auteur connait les lieux dans les moindres recoins.

Le mardi 27 mai 1997 vers 05 heures 30, engagés sur les recherches depuis le début, l'Adjudant René Frau et le Gendarme Thierry Ortiz sont en surveillance statique à la lisière du bois lorsque le fugitif armé les repère, s'approchant discrètement d'eux pour ouvrir à nouveau le feu sans un mot. Très gravement atteint au thorax et à la tête sans avoir eu le temps de réagir, l'Adjudant Frau succombera à ses blessures dans l'après-midi. Gravement blessé, le Gendarme Ortiz riposte à plusieurs reprises avant d'être secouru sous le feu par deux camarades. Le corps du tueur est découvert peu après, celui-ci s'étant suicidé.

Né le 06 mai 1954 à Blida (Algérie), l'Adjudant René Frau affichait 20 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté au Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie de Fréjus (83). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié, père d'un garçon de 20 ans et d'une fille de 18 ans, il avait 43 ans.


19 ans plus tard, toujours à Gassin, l'Adjudant Alain Nicolas est tué par balles lors d'une intervention visant à interpeller l'auteur d'une tentative d'homicide, là encore dans un contexte intrafamilial.

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Antonio Capoccello et Éric Arlecchini 28 novembre 1996

Maréchal des Logis-Chef Antonio Capoccello 34 ans (à gauche) et Gendarme Éric
 Arlecchini 35 ans (à droite), décédés en service commandé à l'âge de 34 et 35 ans.
 Ont trouvé accidentellement la mort d'un entrainement de plongée.

Le 28 novembre 1996 au large d'Agay (83), le Maréchal des Logis-Chef Antonio Capoccello et le Gendarme Éric Arlecchini disparaissent lors d'un exercice de plongée en eaux profondes. Les deux sous-officiers sont déclarés mort par jugement.

Né le 1er avril 1962 à Montmirail (51), le Maréchal des Logis-Chef Antonio Capoccello, surnommé Tonio, était affecté au Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale depuis août 1988. Sorti de l'ESOG de Montluçon en 1983 (80ème promotion), il avait rejoint la Garde Républicaine de Paris. Décoré à plusieurs reprises, il avait participé à de nombreuses missions, dont l'assaut de l'avion à Marignane (13) en 1994. Il avait 34 ans.

Né le 25 février 1961 à Antananarivo (Madagascar), le Gendarme Éric Arlecchini, surnommé Arlé, était affecté au GIGN depuis septembre 1989. Devenu gendarme auxiliaire en 1983, il passe sous-officier en 1985 puis rejoint la Gendarmerie Mobile à sa sortie de l'ESOG de Chaumont. Déjà décoré de la Médaille Militaire, de la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze) et de la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et Dévouement (échelon vermeil), il avait été gravement blessé par balles à Marignane en 1994 alors qu'il entrait le premier lors de l'assaut de l'avion. Il avait 35 ans.

La 24ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Libourne (2008) porte les noms du MDC Capoccello et du GND Arlecchini.

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Christophe Massabiau 19 décembre 1985


Le 19 décembre 1985 au Muy (83), en service police route, deux gendarmes motocyclistes observent le trafic sur la route nationale 7 (devenue route départementale N7) et remarquent un automobiliste qui ne porte pas sa ceinture de sécurité. Les militaires démarrent en direction des Arcs (83) pour procéder à un contrôle, rattrapant rapidement le véhicule qui, monté par trois hommes, s'arrête en bordure de chaussée.

En avance sur son camarade, le Gendarme Christophe Massabiau descend de sa moto puis s'approche de la voiture, saluant son conducteur au moment où il est aspergé de gaz lacrymogène par celui-ci. Tournant le dos à ses agresseurs par réflexe, le Gendarme Massabiau est mortellement atteint par deux balles de calibre 11,43 mm qui lui transpercent le cœur. Le second sous-officier saute de sa moto et parvient à s'abriter, échappant de justesse aux tirs multiples qui lui étaient destinés. Le véhicule des malfaiteurs repart à vive allure et disparait malgré l'établissement de nombreux barrages routiers dans la région.

L'un des tireurs sera formellement identifié comme étant Ahmed Otmane, chef d'une bande criminelle, déjà condamné à plusieurs reprises, suspecté d'innombrables crimes et délits dont l'assassinat de deux agents de sécurité non armés, exécutés par balles lors d'un cambriolage au Cannet-des-Maures (83) en septembre 1985. La même année, le fugitif stationne une voiture volée en face d'un commissariat de Police sur des places réservées aux fonctionnaires. Au moment où deux agents repèrent le véhicule, le criminel surgit et ouvre le feu avant de prendre la fuite à pied. En mars 1987, lui et son cousin Birabah Meghoufel (21 ans) prennent d'assaut un poste de Police à Sanary-sur-Mer (83) où le frère jumeau du premier est retenu en garde à vue pour des vols de voitures. Ils parviennent à faire évader le délinquant après une intense fusillade avec les policiers. Blessé par la riposte, Otmane se rend dans un hôpital pour se faire soigner et il est interpellé à cette occasion. En 1989, il s'évade à nouveau de prison en compagnie de trois autres détenus. Toujours en 1989 à Nîmes (30), l'un de ses complices d'évasion est abattu après avoir arraché la vie des Gardiens de la Paix Michel Nevot et Éric GarciaFuyant à l'étranger, Otmane est arrêté dans plusieurs pays mais il réussit de nouveau à s'évader, profitant de conditions de détention manifestement trop légères. Activement recherché, introuvable depuis décembre 1993, condamné depuis par contumace pour plusieurs faits, il est supposé réfugié en Algérie.

Arrêté et jugé pour sa participation à l'attaque du poste de Police de Sanary-sur-Mer, Meghoufel écopera de 8 ans de réclusion criminelle. Entre 1992 et 2002, il est condamné à au moins trois reprises (pour des vols à main armée ainsi qu'une évasion) et il purge actuellement une peine de 30 ans de réclusion (avec 20 ans de sûreté) pour un double assassinat commis en 2007.

Les deux autres occupants du véhicule contrôlé, coauteurs ou complices du meurtre du Gendarme Massabiau, n'ont quant à eux vraisemblablement jamais été identifiés.
Né le 28 avril 1960 à Villeneuve-lès-Avignons (30), originaire de Saint-Raphaël (83), le Gendarme Christophe Massabiau était affecté à la Brigade Motorisée de Draguignan (83). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Il avait 25 ans.

La caserne de la Compagnie de Gendarmerie Départementale de Draguignan porte depuis le nom du MDC Massabiau.
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Jean-Michel Icard 28 avril 1984

Le 28 avril 1984 au Muy (83), alors qu'il tentait de maîtriser un forcené armé de deux fusils et retranché dans sa ferme après le meurtre de son épouse, le Gendarme Jean-Michel Icard est mortellement atteint par balles. Le Colonel Jean Kretz, commandant le GGD du Var, est gravement blessé sous le feu à cette même occasion.

Après plusieurs heures de siège, le double meurtrier, Diego Barilla (55 ans), est finalement capturé. Suites judiciaires ignorées.

Né le 28 octobre 1953 à Fréjus (83), le Gendarme Jean-Michel Icard était affecté à la Brigade Territoriale de Fréjus. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Marié et père de deux enfants, il avait 30 ans.


La caserne de la Brigade Territoriale de Saint-Tropez (83) porte le nom du MDC Icard depuis 2003.


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Maurice Simian 14 mars 1978

Le mardi 14 mars 1978 vers 02 heures à Barjols (83), prévenus par un habitant qu'un cambriolage est en cours dans une parfumerie de la petite ville, deux gendarmes de permanence parcourent rapidement la cinquantaine de mètres qui sépare le lieu des faits de la brigade locale et surprennent ainsi deux malfaiteurs en flagrant délit de vol par effraction.

Les militaires appréhendent les individus sans résistance puis les conduisent vers leur unité vraisemblablement non menottés et non fouillés. Arrivé devant celle-ci, l'un des hommes se débat et prend la fuite en courant. Tandis que le Gendarme Roland Sanna se lance à sa poursuite, le second malfaiteur profite de la diversion pour saisir furtivement un Walther P38 qu'il dissimulait, ouvrant le feu à bout portant sur le Gendarme Maurice Simian. Mortellement blessé de plusieurs balles de calibre 9 mm, le sous-officier trouve la force de riposter avec son pistolet-mitrailleur avant de succomber, abattant d'une rafale son meurtrier, François Jouardon (26 ans).

Devant la gravité de la situation et après de multiples sommations ignorées par le fuyard, le Gendarme Sanna fait usage de son arme, neutralisant Oscar Fabris (30 ans) en le blessant aux membres inférieurs. Ce dernier s'avérait également armé d'un pistolet. Suites judiciaires ignorées le concernant.

Né le 13 novembre 1927 à Noves (13), le Gendarme Maurice Simian était affecté à la Brigade Territoriale de Barjols. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 50 ans.

Une voie communale de Barjols porte depuis le nom du GND Simian.

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Maxime Laudrin 18 avril 1973

Le 18 avril 1973 à Montferrat (83), le Gendarme Maxime Laudrin décède en service commandé dans un accident de la circulation routière.

Né le 29 août 1950 à Cormery (37), le Gendarme Maxime Laudrin était affecté à la Circonscription Régionale de Gendarmerie de Provence-Côte d'Azur. Il avait 22 ans.

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Lucien Boeuf 27 janvier 1973

Le 27 janvier 1973 à Roquebrune-sur-Argens (83), alors qu'il se portait au secours de l'équipage d'une embarcation en détresse sur la mer Méditerranée, le Gendarme Lucien Boeuf est gravement blessé dans un accident de la circulation sur la route nationale 559 (devenue route départementale 559). Évacué vers un hôpital de Fréjus (83), il succombe à ses blessures le jour même.

Né le 29 juin 1929 à Couches (71), le Gendarme Lucien Boeuf était affecté à la Circonscription Régionale de Gendarmerie de Provence-Côte d'Azur. Il avait 43 ans.

Une avenue de Fréjus porte depuis le nom du GND Boeuf.

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René Blazy 03 décembre 1959

Capitaine René Blazy, décédé en service commandé à
 l'âge de 34 ans. Engagé sur une gigantesque opération
 de sauvetage suite à la rupture meurtrière d'un barrage,
 a trouvé la mort accidentellement, Victime du Devoir.
Le 02 décembre 1959 peu après 21 heures à Fréjus (83), après de fortes pluies ayant entraîné une montée des eaux désastreuse, le barrage-voûte du lac de Malpasset cède malgré l'activation de la procédure d'urgence, vraisemblablement déclenchée avec plusieurs heures de retard. Près de 50 millions de mètres cubes d'eau se déversent sur environ un kilomètre de large, jusqu'à la mer Méditerranée distante d'une vingtaine de kilomètres. L'absence de système d'alerte ne laisse aucune possibilité de fuite aux occupants des zones sinistrées. La ville de Fréjus est dévastée et la catastrophe cause la mort de 423 personnes. 

La totalité des services de secours ainsi que tous les habitants valides sont réquisitionnées pour porter assistance et collecter les informations concernant les victimes. C'est dans ce contexte dramatique que le Capitaine René Blazy intègre l'équipage d'un hélicoptère SNCASE SE 3130 Alouette II engagé sur des missions de sauvetage. Dans la matinée du 03 décembre 1959, alors qu'il a déjà réalisé de nombreux hélitreuillages avec ses camarades durant la nuit, son hélicoptère se pose sur le toit d'un hangar pour secourir une famille en zone inondée. En marchant sur la bâtisse, le Capitaine Blazy glisse sur des tuiles qui se brisent sous ses pas. L'officier se relève lorsqu'il est tué sur le coup, sa tête heurtée par les pales de l'appareil.

En 1967, se basant sur plusieurs expertises, la Justice conclura que la catastrophe est seulement due à une cause naturelle non prévisible, excluant donc toute responsabilité humaine. En 2013, soit 54 ans après la catastrophe, la chaîne Arte diffuse un reportage dans lequel il est affirmé que la rupture du barrage, survenue durant la guerre d'Algérie, est le fait d'un attentat du FLN. Ces informations seraient basées, selon la chaîne, sur les archives des services secrets de l'Allemagne de l'Est. Le gouvernement de la RDA aurait ainsi eu connaissance d'un projet d'attentat et aurait, en pleine guerre froide, gardé le silence. Les affirmations de la chaîne crée un vif émoi mais aucun autre élément sérieux ne viendrait cependant accréditer cette thèse, la cause naturelle restant privilégiée.

Né le 04 juillet 1925 à Foix (09), le Capitaine René Blazy affichait 13 ans de services dans la Gendarmerie et commandait la Section Hélicoptères de la 9ème Région de Gendarmerie à Berre-l'Étang (13). Sous-officier dans l'ex-Garde Républicaine de 1946 à 1952, il sortait major de sa promotion d'officiers en 1953. Vétéran d'Indochine déjà décoré de la Croix de Guerre TOE, de la Croix de la Valeur Militaire, de la Croix du Combattant ainsi que de la Médaille Coloniale, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or) à titre posthume. Marié et père de quatre enfants, il avait 34 ans.

La 64ème promotion d'officiers de la Gendarmerie de l'école de Melun (1960) porte le nom du CNE Blazy.

Une rue de Fréjus porte également le nom
 du CNE Blazy.

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Joseph Boix 15 mars 1948

Le 1er mars 1948 vers 17 heures à Fréjus (83), les deux occupants d'une Citroën Traction Avant assomment et désarment un policier qui, après un contrôle ayant amené à des soupçons, était monté sur la banquette arrière pour diriger les deux hommes vers le commissariat local. Les forces de l'ordre se lancent à sa recherche.

À Saint-Raphaël (83), l'agent reprend ses esprits et saute du véhicule en marche. C'est non loin de là que le Gendarme Joseph Boix, sorti de son unité quelques secondes avant, impose seul l'arrêt au véhicule des malfaiteurs. L'un de ces derniers ouvre alors le feu à travers le pare-brise avec un pistolet-mitrailleur, blessant très gravement le sous-officier. Évacué vers un hôpital dans un état désespéré, le Gendarme Boix succombe le 15 mars 1948.

S'avérant volée, l'automobile sera retrouvée vide quelques heures plus tard. Raymond Naudy (27 ans) et Abel Danos (44 ans), membres du gang des Tractions Avant, sont identifiés comme les deux fugitifs, déjà impliqués (notamment) dans le meurtre du Maréchal des Logis-Chef Léon Olive début 1948 et l'assassinat de l'Inspecteur de Police Fernand Biamonti en décembre 1945.

Le 31 octobre 1948 à Menton (06), Naudy est abattu dans une fusillade avec la Sûreté Nationale, laquelle coûte la vie au Gardien de la Paix Hermant Libessart (28 ans).

Arrêté en décembre 1948 lors d'un cambriolage raté à Paris (75), Danos sera jugé en mai 1949 devant un tribunal militaire pour sa collaboration active avec l'ennemi et son appartenance volontaire à la Gestapo durant la seconde guerre mondiale. Reconnu coupable et condamné à mort, le verdict en confirmé en appel en juin 1951 et il est fusillé le 13 mars 1952.

Né le 07 août 1904 à Narbonne (11), le Gendarme Joseph Boix était affecté à la Brigade Territoriale d'Agay (devenu Saint-Raphaël). À titre posthume, il reçoit la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon argent). Marié et père de quatre enfants, il avait 43 ans.

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