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Mélanie Lemée 04 juillet 2020

Gendarme Mélanie Lemée, tuée en service commandé à
 l'âge de 25 ans. Avisée qu'un automobiliste en infraction
 venait de refuser d'obtempérer à un contrôle, a mis en
 place une herse pour tenter de l'intercepter. Alors
 qu'elle se tenait à l'écart de la chaussée, a
 trouvé la mort délibérément fauchée par
 le conducteur du véhicule en fuite
,
 Victime du Devoir.
Le samedi 04 juillet 2020 peu avant 21 heures, une patrouille de Gendarmerie repère une Renault Clio qui circule à très vive allure sur la route départementale 813, commune de Colayrac-Saint-Cirq (47). Rattrapé pour un contrôle, l'automobiliste en infraction refuse de s'arrêter et prend d'importants risques pour tenter de semer les militaires.

Alors qu'il arrive en zone Police Nationale à Agen (47), le délinquant amorce un demi-tour et repart en trombe dans le sens inverse. Avertie de sa progression, une seconde patrouille de Gendarmerie se stationne en bordure de la RD 813 au niveau du lieu-dit Romas, commune de Port-Sainte-Marie (47), afin de mettre en place un dispositif d'interception dans une ligne droite. Décidé à prendre la fuite à n'importe quel coût, l'individu décide de ne pas ralentir à l'approche des gendarmes dont les gyrophares du véhicule de dotation sont clairement visibles au loin. La Clio évite la herse déployée sur la chaussée et vient forcer le passage sur le bas-côté, son conducteur se déportant volontairement sur la Gendarme Mélanie Lemée qui se tenait à cet endroit. La sous-officier n'a pas le temps de réagir, elle est heurtée à une vitesse estimée entre 130 et 160 km/h. Mutilée à l'impact, la Gendarme Lemée succombe à ses blessures sur place malgré l'intervention rapide des secours.

Les airbags du véhicule déclenchés, le meurtrier continue sa route sur près de 400 mètres mais l'état de la voiture le contraint à s'arrêter. Il tente de prendre la fuite à pied mais il sera interpellé peu après par la patrouille qui tentait de le contrôler au départ. Déjà condamné à 3 reprises notamment pour des délits routiers et du trafic de stupéfiants, Yacine El Azizi (27 ans) est mis en examen pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique, refus d'obtempérer aggravé, conduite malgré annulation judiciaire du permis de conduire, conduite après usage de stupéfiants et récidive de transport / détention de produits stupéfiants (165 grammes de cocaïne) avant d'être placé en détention provisoire. En juillet 2023, l’accusé est remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de son jugement malgré la gravité des faits reprochés.

Née le 25 janvier 1995 à La Ferté-Macé (61), la Gendarme Mélanie Lemée affichait 6 ans de services dans la Gendarmerie et était affectée à la Brigade Territoriale d'Aiguillon (47) depuis sa sortie de l'ESOG de Tulle en juillet 2016. Elle avait intégré l'institution en 2014 en tant que réserviste. Devenue sous-officier d'active fin 2015, elle réussissait l'examen OPJ en octobre 2019. Judokate de haut niveau, elle avait remporté plusieurs compétitions militaires. À titre posthume, elle reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze), la Médaille de la Sécurité Intérieure (échelon or) et est citée à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, elle est nommée au grade de Major. Célibataire et sans enfant, elle avait 25 ans.

La 109ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châteaulin (2021) porte le nom du Major Lemée. La caserne du GGD de la Drôme à Valence (26) porte également son nom depuis 2021.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

David Lannes 05 février 2018

Adjudant David Lannes, tué en service commandé à l'âge de
 46 ans. Procédant à des contrôles en poste fixe, a été
 délibérément fauché par un jeune motard en infraction
 qu'il tentait d'intercepter. A succombé peu
 après,
 Victime du Devoir.
Le dimanche 04 février 2018 à Salles (33), quatre gendarmes réalisent des contrôles vitesse à l'aide d'un cinémomètre sur la route départementale 3, près du lieu-dit Peylahon. Vers 16 heures 30, une moto non homologuée attire l'attention alors qu'elle surgit à vive allure dans une ligne droite. 

L'Adjudant David Lannes se positionne sur la chaussée et effectue les gestes réglementaires afin d'imposer l'arrêt au motard. N'ayant aucunement l'intention de se soumettre au contrôle, ce dernier accélère de plus belle pour forcer le passage, percutant violemment le sous-officier avant de chuter, déséquilibré par le choc. Héliporté dans un état désespéré au CHU de Bordeaux (33), l'Adjudant Lannes succombe à ses blessures dans la soirée du 05 février 2018.

Théo D. (15 ans) est immédiatement interpellé puis conduit vers un hôpital pour des blessures légères. Déjà connu pour dégradations et violation de domicile, placé en garde à vue avec l'assistance d'un avocat, l'adolescent avoue spontanément avoir refusé le contrôle et n'avoir pas chercher à éviter le militaire dans sa fuite. Le Procureur de la République de Bordeaux requiert un placement en détention provisoire et ouvre une information judiciaire pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique ainsi que refus d'obtempérer aggravé mais le magistrat instructeur décide d'une mise en examen pour homicide involontaire aggravé, ordonnant une libération sous contrôle judiciaire. Le Parquet fait appel de la décision mais un dénouement tragique mettra rapidement fin à l'action publique. Le 19 février 2018, le père du mis en cause quitte son domicile à Salles avec ce dernier et se rend dans un endroit isolé de la commune où il tue son fils avec un fusil de chasse avant de se suicider dans la foulée, ayant laissé au préalable plusieurs lettres pour expliquer son geste. 

Né le 18 mars 1971 à Valence (26), fils du Gendarme Roger Lannes décédé en service en 1975, l'Adjudant David Lannes affichait 26 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Territoriale de Belin-Béliet (33) depuis 3 ans. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze), la Médaille de la Sécurité Intérieure (échelon or) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père de trois enfants, il avait 46 ans.


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Christian Rusig 27 novembre 2016

Major Christian Rusig, tué en service commandé à l'âge de
 55 ans. Repérant un véhicule suspect lors d'une intervention,
 s'est lancé à sa poursuite pour l'intercepter. Le conducteur
 refusant d'obtempérer,
 a tenté de l'interpeller après
 une perte de maîtrise et a
 trouvé la mort
 délibérément
 fauché par celui-ci,
 Victime du Devoir.
Dans la soirée du samedi 26 novembre 2016, le CORG de l'Ariège est contacté par le CODIS du même département, les Sapeurs-Pompiers intervenant pour un incendie de véhicule sur un chemin longeant une voie ferrée à Ussat (09). Une patrouille, composée du Major Christian Rusig et du Gendarme Guy Garros (48 ans), se transporte sur les lieux.

Vers 23 heures 15, les enquêteurs commencent à procéder aux constatations lorsqu'ils remarquent une Lancia Dedra qui, empruntant le chemin, fait à leur vue demi-tour à vive allure. Les deux militaires grimpent dans leur Peugeot Partner sérigraphié et rattrapent l'automobiliste au comportement troublant pour procéder à un contrôle. Suivi par le véhicule de Gendarmerie qui fait usage des avertisseurs spéciaux, l'individu refuse très clairement de s'arrêter mais son véhicule finit par déraper sur des gravillons avant de partir en tête à queue. Alors que le Major Rusig met tout juste pied à terre lampe torche en main, la Lancia redémarre en trombe et son conducteur vient volontairement heurter le sous-officier, le traînant sur plusieurs mètres puis roulant sur son corps. 
Mis en joue par le Gendarme Garros après un nouveau dérapage incontrôlé, l'agresseur est finalement contraint de s'immobiliser, lui et sa passagère étant interpellés peu après avec l'aide des renforts. Pris en charge dans un état très grave, le Major Rusig est héliporté au CHU de Toulouse (31) où il succombera à ses blessures le 27 novembre 2016 vers 05 heures.

Loïc Gekiere (30 ans) avait déjà été condamné à 27 reprises par la Justice pour (notamment) des cambriolages, des menaces de mort sur personnes dépositaires de l'autorité publique, des violences aggravées et une agression sexuelle sur mineur de 15 ans. Faisant l'objet d'une interdiction de paraitre dans le département de l'Ariège, il avait été condamné trois fois pour non-respect de cette interdiction, les deux premières fois à de la prison ferme et la dernière fois à de la prison avec sursis (quelques jours seulement avant les faits).
Le malfaiteur, qui affichait ouvertement sa haine des forces de l'ordre sur les réseaux sociaux et qui avait explicitement menacé des gendarmes lors de sa dernière interpellation, cumulait 12 années derrière les barreaux. Mis en examen et placé en détention provisoire pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique, conduite sans permis, conduite sans assurance et non-respect d'une décision de Justice, il est jugé devant la Cour d'Assises de l'Ariège en mai 2019. Reconnu coupable de tous les faits, Gekiere est condamné à la réclusion criminelle dite à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 20 ans. Ayant fait appel de la décision, il est rejugé devant la Cour d'Assises de Haute-Garonne en juin 2020 et condamné cette fois à 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 18 ans.

La passagère âgée de 21 ans au moment des faits, compagne du meurtrier, avait été mise en examen pour complicité de conduite sans permis. Sandy C. sera acquittée en mai 2019.

Né le 09 septembre 1961 à Toulouse (31), le Major Christian Rusig affichait 2 ans de services dans la Marine Nationale et 33 ans de services dans la Gendarmerie. Affecté à la Brigade Territoriale de Tarascon-sur-Ariège (09) depuis décembre 2006, il avait pris le commandement de l'unité en 2011. Déjà décoré de la Médaille Militaire, il devait prendre sa retraite un mois après son décès. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de Légion d'Honneur, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Chef d'Escadron. Marié, père de deux enfants âgés de 23 et 25 ans, il avait 55 ans.

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Daniel Brière 17 octobre 2012

Major Daniel Brière, tué en service commandé à l'âge de
 52
 ans. Agissant en civil sur un dispositif fixe mis en
 place pour interpeller
 un malfaiteur au volant d'un
 véhicule volé, a trouvé la mort délibérément
 fauché en tentant de l'intercepter
,
 Victime du Devoir.
Le mercredi 17 octobre 2012 vers 10 heures à Peille (06), une Mini Cooper volée dans la nuit à L'Escarène (06) est repérée par une patrouille de Gendarmerie sur un parking près de la route de la Grave. Rapidement, six gendarmes habillés en civil et porteurs de brassards réglementaires se répartissent en trois groupes de deux pour surveiller à distance le véhicule dérobé ainsi que les deux axes routiers que pourrait emprunter son utilisateur.

Vers 14 heures 30, un homme s'engouffre dans la voiture volée puis s'engage sur la route départementale 21. Leur v
éhicule banalisé en bordure de chaussée, le Major Daniel Brière et l'Adjudant Sébastien Moreau aperçoivent la Mini qui surgit dans un virage à vive allure. Le malfaiteur freine par réflexe puis réaccélère de plus belle à la vue des gendarmes qui, aisément identifiables, veulent lui imposer l'arrêt. Tandis que son camarade se penche dans le véhicule de Gendarmerie pour saisir un stop stick, le Major Brière dégaine son arme et la pointe sur le conducteur qui ne montre aucune intention de s'arrêter. Alors qu'il peut pourtant facilement éviter le sous-officier qui se tient contre un muret délimitant la chaussée, l'individu se déporte volontairement sur lui dans sa fuite. Heurté à une vitesse estimée à environ 75 km/h sans avoir ouvert le feu, le Major Brière est projeté à plus de 20 mètres du point d'impact. Évacué inconscient au CHU de Nice (06), il succombe à ses blessures dans l'heure qui suit tandis qu'une centaine de gendarmes, des équipes cynophiles et un hélicoptère sont mobilisés pour mettre la main sur l'auteur des faits. Partiellement incendiée, la Mini est découverte dans un bois, à environ 1 km du lieu du drame.

Dans la matinée du 18 octobre 2012, Alexandre Baudry (21 ans) est interpellé à son domicile, identifié comme le meurtrier. 
Déjà condamné 3 fois par la Justice pour vol, port d'arme prohibée et refus d'obtempérer, il avait été mis en examen et placé en détention provisoire quelques mois plus tôt pour (notamment) une dizaine de cambriolages, deux vols de voitures ainsi que des dégradations volontaires. En attente de jugement, il avait été libéré sous contrôle judiciaire seulement 5 jours avant l'homicide volontaire du Major Brière. Mis en examen pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique, jugé devant la Cour d'Assises des Alpes-Maritimes en février 2015, il est condamné en première instance à 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 20 ans. Rejugé devant la Cour d'Assises du Var en septembre 2016, il est finalement condamné en appel à 20 ans de réclusion criminelle (période de sûreté ignorée).

Né le 29 janvier 1960 à Reims (51), le Major Daniel Brière affichait 32 ans de services dans la Gendarmerie et était commandant adjoint de la Brigade de Recherche de Nice. Sorti de l'ESOG de Chaumont en 1981, il avait été successivement affecté à la BT du Luc (83), à l'Ambassade de France au Nicaragua, à la BT de Saint-André-de-la-Roche (06) puis à la BT de Contes (06). Déjà décoré de la Médaille Militaire, de la Médaille d'Outre-Mer (agrafe République de Côte d'Ivoire) et de la Médaille de la Défense Nationale (échelon or), il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) à titre posthume. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Capitaine. Marié et père de deux enfants (dont l'un deviendra gendarme), il avait 52 ans.

La 91ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châteaulin (2018) porte le nom du CNE Brière. Son nom est également inscrit en 2013 sur le monument aux Morts de Nice.

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Jeannick Tapella 12 novembre 2010

Adjudant Jeannick Tapella, tué en service commandé
à l'âge de 49 ans. Procédant à des contrôles sur un
 dispositif fixe, a été délibérément fauché par un
 automobiliste en infraction qu'il tentait
 d'intercepter. A
 succombé 4 mois
 plus tardVictime du Devoir.
Le lundi 19 juillet 2010 peu après 17 heures à Thélus (62), plusieurs gendarmes réalisent des contrôles vitesse sur la route nationale 17 à l'aide d'un cinémomètre. Placé en interception près d'un rond-point, l'Adjudant Jeannick Tapella s'avance sur la chaussée et effectue les gestes réglementaires pour imposer l'arrêt à une Peugeot 405 dont la vitesse a été mesurée à 144 km/h au lieu des 90 autorisés.

Sous l'effet d'amphétamines et non titulaire du permis de conduire, le conducteur de la 405 a l'habitude de ne pas se soumettre aux contrôles mais c
ette fois il ne compte pas seulement s'enfuir. Contraint de ralentir à l'approche du carrefour giratoire, l'individu se déporte volontairement sur l'Adjudant Tapella, percuté à environ 45 km/h et projeté à plusieurs mètres alors qu'il tentait de s'écarter de la trajectoire du véhicule. Le Gendarme Adjoint Volontaire Julien Pauchet, qui se tient un peu plus loin de l'autre côté de la route, parvient à échapper de justesse au même sort après que le conducteur ait mis un coup de volant dans sa direction. Évacué dans le coma au CHU de Lille (62) puis transféré dans un établissement de Fouquières-lès-Lens (62), l'ADJ Tapella décède des suites de ses blessures le 12 novembre 2010.

Dans la soirée du 20 juillet 2010, trois personnes sont interpellées à Combles (80). 
Déjà condamné à plusieurs reprises, Jimmy Van Mullem (27 ans) est identifié comme l'auteur des faits. Il était recherché pour deux refus d'obtempérer alors qu'il avait été pris à des vitesses semblables au même endroit quelques mois plus tôt. Les éléments à charge sont accablants. Quatre jours avant le meurtre, ce sinistre personnage envoyait notamment un message à l'une de ses proches en montrant très clairement son état d'esprit : « les [gendarmes] qui me font chier, je les écrase ». Placé en détention provisoire et mis en examen pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique, tentative de meurtre sur une PDAP, conduite d'un véhicule malgré annulation du permis de conduire, circulation avec un véhicule à moteur sans assurance et conduite d'un véhicule après usage de stupéfiants, il est jugé devant la Cour d'Assises du Pas-de-Calais en juin 2013, reconnu coupable et condamné à 18 ans de réclusion criminelle (période de sûreté ignorée).

Déjà condamnés par le passé, Grégory Derache (29 ans) et Daniel Leguay (24 ans) sont mis en examen pour dissimulation de preuve après avoir tenté de faire disparaitre la Peugeot 405. Le premier est condamné à 2 ans de prison ferme par la Cour d'Assises du Pas-de-Calais en 2013 tandis que le second est condamné à 15 mois de prison ferme par le Tribunal Correctionnel d'Arras (62) en 2014.


Né le 22 juillet 1961 à Vendin-le-Vieil (62), l'Adjudant Jeannick Tapella affichait 22 ans de services. Sorti de l'ESOG de Montluçon (135ème promotion), il était affecté à la Brigade Territoriale de Vimy (62) depuis 2004. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade d'Adjudant-Chef. Pompier volontaire durant plusieurs années, il avait été moniteur d'auto-école avant d'intégrer la Gendarmerie. Marié, père de deux garçons âgés de 19 et 23 ans, il avait 49 ans.

La 66ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châteaulin (2016) porte le nom de l'ADC Tapella.


Une stèle commémorative a été apposée sur le lieu des faits.

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Jacques Lourties 02 janvier 2007

Gendarme Jacques Lourties, tué en service commandé
 à l'âge de 41 ans. Procédant à des contrôles sur un
 dispositif fixe, a
 été délibérément fauché par un
 automobiliste qu'il voulait intercepter. A
 succombé le lendemain des faits,
 Victime du Devoir.
Le lundi 1er janvier 2007 vers 05 heures 30 à La Neuville-aux-Joûtes (08), porteurs de gilets réfléchissants les rendant aisément identifiables, deux gendarmes motocyclistes réalisent des contrôles routiers sur la place principale du village, profitant de la présence de l'éclairage public. Le Gendarme Jacques Lourties constate l'arrivée d'une Peugeot 406 et se place sur la chaussée pour la désigner en usant des gestes réglementaires.

L'automobiliste n'a aucunement l'intention de s'arrêter, il accélère et décide de foncer sur les deux militaires, heurtant volontairement dans sa fuite le Gendarme Lourties. Échappant de justesse au même sort, le Gendarme Grégory Aupied parvient à relever une immatriculation partielle. Pris en charge par les secours, le GND Lourties est transporté vers un hôpital de Charleville-Mézières (08) puis transféré au CHU de Reims (51) où il succombe finalement à ses blessures dans la journée du 02 janvier 2007.

L'enquête avance rapidement. Le 02 janvier au matin, cinq personnes sont interpellées dans un camp de gens du voyage à Hirson (02). Ceringo Visse (23 ans) est identifié comme le conducteur de la 406. Déjà condamné par la Justice à 5 reprises par le passé, il est mis en examen pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique, conduite en état d'ivresse, conduite après usage de stupéfiants ainsi que conduite sans permis. Jugé devant la Cour d'Assises des Ardennes en octobre 2009, il sera condamné à 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 20 ans (il risquait la perpétuité). Peine confirmée en appel en 2010 et pourvoi rejeté en cassation en 2011.

Présents dans la 406 au moment des faits, deux femmes et deux hommes âgés de 25, 19, 17 et 14 ans sont quant à eux mis en examen pour non-assistance à personne en danger et non-dénonciation de crime. Jugés devant un tribunal correctionnel en 2009, les quatre passagers sont reconnus coupables seulement de non-dénonciation de crime et sont condamnés à des peines allant de 6 mois à 1 an de prison avec sursis.

Né le 02 septembre 1965 à Gimont (32), le Gendarme Jacques Lourties affichait 1 an de services dans l'Armée de l'Air et 13 ans de services dans la Gendarmerie. Sorti de l'ESOG de Montluçon (184ème promotion), il était affecté à la Brigade Motorisée de Maubert-Fontaine (08) depuis 1999. Félicité par écrit en 2002, il avait été blessé en service en janvier 2004. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Pacsé avec une gendarme et père de quatre enfants, il avait 41 ans.

La 331ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2013) porte le nom du MAJ Lourties.

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Paul Durand 19 octobre 1992


Le lundi 19 octobre 1992 vers midi au Pellerin (44), l'Adjudant-Chef Paul Durand et le Gendarme Auxiliaire Stéphane Horvat (20 ans) sont en patrouille à bord d'un fourgon sérigraphié lorsqu'ils repèrent une Renault 11 dérobée dans la matinée à Paimboeuf (44).

Poursuivi par l'équipage qui tente de l'intercepter, le conducteur du véhicule volé refuse d'obtempérer et donne volontairement un brusque coup de volant afin de percuter le véhicule de Gendarmerie qui, dévié de sa trajectoire, vient s'écraser contre un obstacle fixe. Évacué vers un hôpital à Bouguenais (44), l'Adjudant-Chef Durand succombe à ses blessures le jour même tandis que le Gendarme Auxiliaire Horvat, gravement blessé, survivra.

Le malfaiteur se constituera prisonnier quelques heures plus tard. 
Suites judiciaires ignorées.

Né le 16 mai 1946 à Argentré-du-Plessis (35), l'Adjudant-Chef Paul Durand affichait 27 ans de services et était affecté la Brigade Territoriale du Pellerin. Déjà décoré de la Médaille Militaire, il reçoit la Croix de Chevalier de Légion d'Honneur, la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille d'Honneur pour Actes de Courage et Dévouement (échelon or) à titre posthume. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Il avait 46 ans.


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Yves Monthieux 18 mars 1990


Le 18 mars 1990 à Ducos (Martinique), en service police route à moto, le Gendarme Yves Monthieux tente d'intercepter un automobiliste en infraction qui refuse d'obtempérer lorsqu'il est volontairement percuté par celui-ci, chutant lourdement sur la chaussée. Évacué vers un hôpital de Fort-de-France, le sous-officier succombe à ses blessures le jour même.

Suites judiciaires ignorées.

Né le 02 mars 1960 au Lamentin (Martinique), le Gendarme Yves Monthieux affichait 10 ans de services et était affecté à la Légion de Gendarmerie des Antilles et de Guyane. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 30 ans.


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Alain Levasseur 30 décembre 1989

Maréchal des Logis-Chef Alain Levasseur, tué en service
 commandé à l'âge de 37 ans. Procédant à des contrôles
 sur un dispositif fixe, a été délibérément fauché par
 un automobiliste en infraction qu'il tentait
 d'intercepter. A succombé peu
 après, Victime du Devoir.
Le vendredi 29 décembre 1989 vers 23 heures 30 à La Rochefoucauld (16), quatre gendarmes réalisent des contrôles vitesse sur la route nationale 141 lorsqu'une Audi 80 circulant à 109 km/h au lieu des 60 autorisés est signalée.

Positionné en interception et porteur d'un gilet réfléchissant, le Maréchal des Logis-Chef Alain Levasseur se place sur la chaussée pour imposer l'arrêt au véhicule. L'automobiliste refuse d'obtempérer et fonce volontairement sur le Maréchal des Logis-Chef Levasseur qui n'a pas le temps de s'écarter. Heurté et projeté à une cinquantaine de mètres du point de choc, le sous-officier est évacué dans le coma vers un hôpital d'Angoulême (16). Il succombe à ses blessures sans avoir repris connaissance dans la matinée du 30 décembre 1989.

Abandonnant son véhicule dans un champ à 2 kilomètres du lieu des faits, le meurtrier est interpellé le 03 janvier 1990 alors qu'il se cachait dans une grotte, armé d'une grenade. Déjà connu de la Justice pour des cambriolages et des escroqueries, Didier Granet (25 ans) est inculpé pour coups et blessures volontaires avec arme ayant entrainé la mort sans intention de la donner sur un agent de la force publique et commet une tentative d'évasion avant d'être écroué. Deux passagères du véhicule au moment des faits (la troisième étant une fille âgée de 7 ans) sont placées en garde à vue. Deux autres individus sont inculpés pour recel de malfaiteur. Suites judiciaires ignorées.

Né le 31 juillet 1952 à Saint-Adresse (76), le Maréchal des Logis-Chef Alain Levasseur affichait 18 ans de services et commandait la Brigade Territoriale de La Rochefoucauld. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade d'Adjudant. Marié, père d'un garçon âgé de 5 ans, il avait 37 ans.

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Philippe Albert 22 décembre 1983

Le 16 décembre 1983 dans l'après-midi, un appel signale une Mercedes dont le conducteur circule à vive allure de façon anarchique sur les routes de la Gironde, mettant clairement en danger les autres usagers. Repéré par des patrouilles de Gendarmerie à Castelnau-de-Médoc (33) puis Eysines (33), l'automobiliste refuse d'obtempérer. Il sème les gendarmes en franchissant les feux rouges et en prenant les sens interdits mais alors qu'il prend la direction d'Andernos-les-Bains (33), il est à nouveau pris en chasse par des gendarmes en Renault Estafette.

À Audenge (33), avisée de la direction de fuite du véhicule poursuivi, une autre patrouille se positionne sur la route départementale 3. Alors que son camarade met pied à terre pour déployer une herse, le Gendarme Philippe Albert stationne la Renault 4L sérigraphiée en travers de la chaussée, gyrophare allumé. À la vue des militaires, le chauffard double à vive allure la file de voitures arrêtées par le barrage et vient délibérément percuter le véhicule de Gendarmerie qui, projeté à une trentaine de mètres, s'écrase contre la vitrine d'un commerce. Éjecté de l'habitacle, le Gendarme Albert est très gravement atteint dans la collision. Plongé dans le coma et évacué vers un hôpital de Bordeaux (33), il succombera à ses blessures le 22 décembre 1983.

Le meurtrier tente encore et toujours de prendre la fuite mais il est interpellé 500 mètres plus loin après avoir encastré sa Mercedes hors d'usage dans un camion, blessant légèrement son chauffeur. Antoine Porcelli (41 ans) avait 1,42 gramme d'alcool dans le sang. Mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, conduite en état d'ivresse et refus d'obtempérer à une sommation de s'arrêter, il sera jugé en novembre 1985 devant la Cour d'Assises de la Gironde, condamné à 10 ans de réclusion criminelle...

Né le 18 novembre 1957 à Narbonne (11), le Gendarme Philippe Albert était sorti de l'ESOG de Montluçon (54ème promotion) et était affecté à la Brigade Territoriale d'Andernos-les-Bains. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Il avait 26 ans.

La 127ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (1989) porte le nom du MDC Albert.

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Daniel Lancement 10 décembre 1982

Le jeudi 09 décembre 1982 peu après 15 heures à Saint-Marcel-de-Félines (42), des gendarmes motocyclistes réalisent des contrôles sur la route nationale 82 lorsqu'on signale une Citroën CX dont la vitesse a été mesurée à 152 km/h au lieu des 90 autorisés. Positionné en interception, le Gendarme Daniel Lancement se place sur la chaussée et effectue les gestes réglementaires pour imposer l'arrêt à l'automobiliste, sans savoir qu'il s'agit d'un véhicule volé. N'ayant aucunement l'intention de s'arrêter, le malfaiteur se déporte délibérément sur le sous-officier qui n'a pas le temps de s'écarter. Fauché de plein fouet, le Gendarme Lancement est instantanément tué.

La CX, dérobée quelques jours plus tôt à Saint-Étienne (42), est rapidement retrouvée vide d'occupant dans le même département. Malgré les recherches entreprises par plusieurs centaines de gendarmes, malgré les barrages dressés sur toutes les routes avoisinantes ainsi que le concours d'un hélicoptère et d'un avion de la Gendarmerie, le meurtrier parvient à disparaitre et son identification demeure incertaine.
Né le 09 novembre 1944 à Thiers (63), le Gendarme Daniel Lancement était affecté à la Brigade Motorisée de Regny (42). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Marié sans enfant, il avait 38 ans.
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Patrice Comboliaud 31 octobre 1982

Gendarme Patrice Comboliaud, tué en service commandé à
 l'âge de 21 ans. En patrouille à moto, s'est positionné à un
 endroit stratégique pour intercepter un véhicule qui venait
 d'être dérobé par deux malfaiteurs mineurs. A trouvé la
 mort délibérément fauché par le conducteur du
 véhicule volé, Victime du Devoir.
Dans la matinée du dimanche 31 octobre 1982 à Châteauroux (36), deux gendarmes motocyclistes sont en patrouille près de l'aéroport de la ville lorsqu'un message radio signale le vol d'une Citroën CX survenu peu auparavant à Argenton-sur-Creuse (36). Un chauffeur de taxi a en effet surpris plusieurs individus devant son domicile au moment où ceux-ci dérobaient son outil de travail. Se situant
 à environ 30 kilomètres du lieu des faits, les Gendarmes Philippe Gudin (36 ans) et Patrice Comboliaud décident d'emprunter la rocade afin de barrer la route aux malfaiteurs.

En avance sur son camarade, le Gendarme Comboliaud s'arrête sur le pont qui assure la liaison entre les quartiers de Cré et Gireugne lorsqu'il aperçoit au loin la Citroën CX en question qui
 se dirige dans sa direction à très vive allure. À la vue des gendarmes, le conducteur du véhicule volé accélère de plus belle et se déporte délibérément sur le premier sous-officier qui, à peine descendu de sa moto, n'a aucunement le temps de réagir. En pleine ligne droite, le choc est effroyable. La CX vient faucher le Gendarme Comboliaud à une vitesse estimée à environ 140 km/h, lui arrachant instantanément la vie. Le corps du militaire est projeté à plus de 20 mètres du point d'impact tandis que sa moto est traînée sur près de 100 mètres. Un peu plus loin, le Gendarme Gudin échappe de justesse au même sort. Hors d'usage, le taxi s'immobilise et deux occupants s'en extirpent, tentant vainement de dérober une autre voiture avant de s'enfuir en courant.

Roger M. et Serge S. sont interpellés quelques heures plus tard dans un camp de gens du voyage à Châteauroux. Déjà condamnés pour des vols, ils sont jugés en février 1984 devant une juridiction pour mineurs. Âgé de seulement 15 ans, le meurtrier sera condamné à 10 ans de réclusion criminelle et son complice de 14 ans écopera quant à lui de 6 ans d'emprisonnement.

Né le 11 novembre 1960 à Beaurepaire (38), le Gendarme Patrice Comboliaud affichait 3 ans de services dans la Gendarmerie. Après avoir effectué son service militaire dans l'institution en 1979 à 1980, il sortait de l'ESOG de Berlin en janvier 1981 et recevait sa première affectation à la Brigade Motorisée de Châteauroux en février 1981. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze) et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Célibataire et sans enfant, il avait 21 ans.


Une rue de Châteauroux porte depuis le nom du MDC Comboliaud.


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Théophile Lucci 17 avril 1970

Le vendredi 17 avril 1970 vers 01 heure à Romagnat (63), procédant à des contrôles routiers, le Gendarme Théophile Lucci se place sur la chaussée pour intercepter un véhicule qui ralentit et dont le conducteur a éteint les phares. L'automobiliste refuse d'obtempérer et accélère brusquement à l'approche du dispositif, fonçant volontairement sur le sous-officier qui n'a pas le temps de s'écarter. Fauché de plein fouet et projeté à plusieurs mètres du point de choc, le GND Lucci est très gravement blessé. Évacué vers un hôpital, il succombe le jour même.

Le meurtrier parvient à prendre la fuite et son identification demeure incertaine.

Le Gendarme Théophile Lucci était affecté à la Circonscription Régionale de Gendarmerie d'Auvergne. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Marié et père de deux enfants, il avait 41 ans.

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Guy Deliot 30 mars 1960

Dans la soirée du 20 décembre 1959 à Fort-de-France (Martinique), une rixe éclate entre deux automobilistes à la suite d'un accident sans gravité. Un équipage de la Police Nationale intervient sur place mais les protagonistes sont déjà séparés. Les policiers veulent procéder aux constatations de l'accrochage lorsqu'ils sont pris à partie par des badauds qu'ils tentent d'éloigner. Une altercation éclate et dégénère rapidement en émeute malgré l'arrivée d'importants renforts. On dénombre 26 policiers et gendarmes blessés après le dispersement de la foule.

Dans la journée du 21 décembre 1959, des individus reviennent à la charge pour s'en prendre à un hôtel, reprochant à son personnel d'avoir appelé les forces de l'ordre suite à l'accident de la veille. Policiers et gendarmes retournent sur place, subissant des jets de projectiles avant de se retirer. Dans un soucis d'apaisement, les autorités ordonnent que seuls les policiers de la sécurité publique (qui ne sont pas formés au maintien de l'ordre mais dont la plupart sont natifs de Martinique) soient déployés, excluant ainsi les CRS et les gendarmes mobiles. La situation ne s'améliore pas pour autant, bien au contraire. Alors que les émeutes se prolongent, un policier de la sécurité publique fait usage de son arme à une reprise au milieu du chaos, atteignant mortellement un adolescent, Christian Marajo (15 ans). Peu après, à quelques rues de là, Edmond Eloi Véronique (20 ans) est gravement blessé d'une balle dans le ventre par un tireur qui restera non identifié. Trouvé et transporté à l'hôpital par des gendarmes, le jeune homme succombera à sa blessure. Le décès de ces deux jeunes gens provoque évidemment des violences encore plus intenses, les émeutes atteignant leur paroxysme. En fin de soirée, on déplore 19 gendarmes et 21 policiers blessés, plus ou moins gravement.

Le 22 décembre 1959, ce sont les gendarmes qui sont chargés de contenir les violences. C'est dans ce contexte que le Sous-Lieutenant Guy Deliot est amené à intervenir. Dans la soirée, trois commissariats sont incendiés et plusieurs véhicules de la Police Nationale sont détruits. Les Sapeurs-Pompiers sont attaqués et leur matériel est dégradé. Surplombés par une foule particulièrement hostile, trois pelotons temporaires de Gendarmerie se retrouvent isolés, bombardés de projectiles en tout genre. Au cours de cette action, le Sous-Lieutenant Deliot est atteint à la tête par des jets de pierres mais continue, malgré une grave blessure, à assurer sa mission. Face aux agressions, les gendarmes finissent par ouvrir le feu pour se dégager. Julien Betzi (19 ans) est atteint au thorax par une balle et les émeutiers hissent des drapeaux blancs pour permettre son évacuation vers un hôpital. Le jeune homme décédera peu après et la confrontation reprendra de plus belle. En fin de soirée, la Gendarmerie déplore une vingtaine de militaires blessés dont 10 gravement.

Les évènements prendront fin le 26 décembre 1959. Une trentaine d'émeutiers ont été interpellés (dont un accusé d'avoir utilisé une arme à feu) mais 3 seulement seront condamnés. Le nombre de blessés parmi les émeutiers est incertain, cependant 6 personnes ont été blessées par les tirs de gendarmes, de policiers ou d'individus non identifiés. À plusieurs reprises, les forces de l'ordre affirmeront que des émeutiers ont fait usage d'armes à feu, ce qui restera incertain. Néanmoins, l'utilisation de cocktails molotov et d'armes blanches ne fait aucun doute.

Hospitalisé depuis les faits, le Sous-Lieutenant Deliot décède des suites de sa blessure le 30 mars 1960 et le responsable de sa mort ne sera jamais identifié.

Si le nombre de trois morts parmi les émeutiers ou les passants n'est pas contesté, le nombre de morts parmi les forces de l'ordre est sujet à débat. En effet, la mort de l'officier survenue 3 mois après les faits n'a jamais été annoncée dans la presse et un rapport d'une commission d'enquête, datant de 2016, l'évoquait même comme une « simple rumeur
 »... Dans ce même rapport, des témoignages faisaient état du lynchage de deux policiers motocyclistes durant les émeutes. Toujours selon ces témoins, l'un des policiers aurait été tué.

Né le 15 août 1922 à Buxières-les-Mines (03), le Sous-Lieutenant Guy Deliot affichait 19 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Légion de Gendarmerie des Antilles et de Guyane. À titre posthume, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur et la Médaille de la Gendarmerie. Durant la seconde guerre mondiale, alors sous-officier, il avait rejoint la Résistance (ORA). Marié et père de trois enfants, il avait 37 ans.

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Pierre Le Mens 25 novembre 1953

Gendarme Pierre Le Mens, tué en service commandé
 à l'âge de 39 ans. Alors qu'il tentait d'intercepter un
 véhicule volé monté par un malfaiteur auteur de
 plusieurs cambriolages, a trouvé la mort
 délibérément fauché, Victime du Devoir.
Le 18 novembre 1953 vers 15 heures à La Ferté-Bernard (72), la brigade locale
 est informée par la Section de Gendarmerie du Mans (72) qu'un individu, circulant au volant d'une automobile volée, pourrait se diriger vers Paris (75). Les militaires mettent rapidement en place un dispositif d'interception sur la route nationale 23 (devenue route départementale 323). Constatant l'arrivée du véhicule signalé peu après 17 heures, le Gendarme Pierre Le Mens se place sur la chaussée pour intimer l'ordre à son conducteur de s'arrêter. N'ayant aucunement l'intention d'obtempérer, le malfaiteur accélère de plus belle et vient volontairement heurter le sous-officier dans sa fuite. Évacué vers un hôpital dans un état très grave, le Gendarme Le Mens succombera à ses blessures le 25 novembre 1953.

Identifié quelques jours après les faits, Eugène Klink est interpellé le 23 novembre 1953 à Grandvilliers (60), en possession d'une arme à feu. Auteur de multiples cambriolages à travers toute la France, le malfaiteur qui se faisait surnommé fantômas avait déclenché une véritable psychose qui s'était soldé par la mort d'un autre homme à Quevillon (76), tué d'un coup de fusil par un cultivateur qui déclarera l'avoir pris pour le fugitif alors que des recherches étaient engagées sur cette même commune. Déjà condamné pour divers vols et pour une évasion, Klink est inculpé pour meurtre d'un agent de la force publique. Suites judiciaires ignorées.

Né le 16 décembre 1913 à Hanvec (29), le Gendarme Pierre Le Mens affichait 3 ans de services dans l'Armée de Terre (19ème RD) et 17 ans de services dans la Gendarmerie. Il était affecté à la Brigade Territoriale de La Ferté-Bernard depuis octobre 1944. Durant la seconde guerre mondiale, il avait rejoint la Résistance (ORA). Déjà décoré de la Médaille Militaire à titre exceptionnel, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze) et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon bronze) à titre posthume. Marié et père de quatre enfants, il avait 39 ans.

La 41ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châteaulin (2012) porte le nom du GND Le Mens.

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