Le 26 août 2024 en début de soirée à Mougins (06), plusieurs militaires de la Gendarmerie accompagnés de policiers municipaux réalisent des contrôles routiers sur la route départementale 6285 près de l'entrée de l'autoroute A8, dans le sens Cannes / Valbonne, après avoir installé du matériel pour baliser la zone. Sur l'avenue comprenant trois voies, les gendarmes et policiers en bloquent deux, laissant la troisième libre.
Projeté à plusieurs mètres du point de choc, l'ADJ Comyn est très gravement blessé. Malgré les premiers secours apportés par ses camarades puis l'intervention du SAMU, le gendarme succombe à ses blessures sur place moins d'une heure après les faits. Les faits ont été filmés par une caméra située à proximité.
Traqué durant toute la nuit par d'importants effectifs, le meurtrier du gendarme est interpellé sur la voie publique à Cannes (06) le 27 août 2024 vers 04 heures 30, alors qu'il est toujours alcoolisé. Louis Antonio Mendez Vaz (39 ans), ressortissant cap-verdien en situation régulière, avait déjà été condamné 10 fois par la Justice en France, notamment pour des délits routiers et des violences sur les forces de l'ordre. 8 heures après les faits, il affiche encore un taux d'alcoolémie de 1,09 gramme d'alcool par litre de sang, soit plus deux fois la limite. En garde à vue, il nie toute intention de renverser le gendarme, reconnaissant seulement un « accident puis un délit de fuite » malgré l'absence de traces de freinage. Mis en examen pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique, il est écroué dans l'attente de son jugement. Affaire judiciaire en cours.
Né le 30 avril 1970 à Paris (75), l'Adjudant Éric Comyn affichait 30 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté depuis 2007 au Peloton Motorisé de Mandelieu-la-Napoule (06). Après avoir effectué son service militaire dans la Marine Nationale, il décide de rejoindre la Gendarmerie, réussissant le concours sous-officier et intégrant en janvier 1994 l'ESOG du Mans d'où il sort en janvier 1995 pour sa première affectation à l'EGM de Revigny-sur-Ornain (55). Muté en septembre 1998 à l'EGM de Lure (70), il quittera la Gendarmerie Mobile en juin 2001, étant affecté à la Brigade Territoriale du Luc (83) jusqu'en juillet 2007, date à laquelle il intègre le Peloton Autoroutier de Mandelieu-la-Napoule, devenu Peloton Motorisé par la suite. Passé Maréchal des Logis-Chef en 2022, il devient Adjudant en 2024. Marié, père d'un garçon âgé de 15 ans et d'une fille âgée de 12 ans, il avait 54 ans.
Bonjour, merci pour cet hommage poignant aux gendarme
RépondreSupprimertombés en service commandé, qui rappelle le courage et le dévouement de ces femmes et hommes engagés. Le récit détaillé de l’intervention tragique de Saint-Just en 2020 honore dignement la mémoire du lieutenant Cyrille Morel, de l’adjudant Rémi Dupuis et du brigadier Arno Mavel, morts en protégeant les citoyens . Vos efforts pour préserver la mémoire des 13 gendarmes décédés en 2024, comme mentionné dans les actualités récentes, soulignent l’importance de ne jamais oublier les sacrifices de ceux qui servent la sécurité publique. En tant que gardiens de l’ordre et défenseurs des valeurs républicaines, chaque gendarme mérite une reconnaissance éternelle, comme le souligne également le Mémorial des Gendarmes Français Victimes du Devoir . Votre travail de documentation, en croisant témoignages et faits historiques, contribue à maintenir vivante la mémoire collective et à rappeler le rôle essentiel de la gendarmerie nationale dans nos territoires ruraux et urbains . En continuant à partager ces récits, vous rendez un service précieux à la société tout en offrant un soutien symbolique aux familles endeuillées. Bravo pour cet engagement citoyen et cette démarche respectueuse envers ceux qui ont donné leur vie pour le devoir.