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Gérard Berne et Aimé Robert 30 septembre 1987

Adjudant Gérard Berne (à gauche) et Gendarme Aimé Robert (à droite), tués en service
 commandé à l'âge de 40 et 35 ans. Engagés sur une opération de recherche visant à
 retrouver deux malfaiteurs déjà impliqués dans le meurtre d'un gendarme, ont
 repérés un suspect et se sont lancés à sa poursuite à pied. Attirés dans
 une embuscade, sont tombés sous les balles, Victimes du Devoir.

Le 30 septembre 1987 vers 09 heures à Koné (Nouvelle-Calédonie), une opération de recherche est menée par une centaine de gendarmes dans une forêt près de la tribu de Tiaoué pour retrouver Jean-Frédérique Poadja et Yves Sugitani, impliqués 5 mois plus tôt dans le meurtre du Gendarme Rémy Maréchal.

À cette occasion, l'Adjudant Gérard Berne et le Gendarme Aimé Robert se retrouvent isolés sur une crête lorsqu'ils aperçoivent un jeune homme qu'ils rejoignent. Les deux militaires demandent par radio une vérification de l'identité que l'individu a déclaré lorsque ce dernier prend la fuite en courant. L'Adjudant Berne se lance à sa poursuite tandis que le Gendarme Robert tente de lui barrer la route en le contournant. Le fuyard finit par se glisser dans une cabane en bois où il récupère un fusil de chasse, ouvrant le feu quand l'Adjudant Berne s'en approche. Le sous-officier a tout juste le temps de dégainer son arme pour riposter d'un tir avant d'être mortellement atteint à la poitrine. Le Gendarme Robert se précipite sur les lieux et se penche sur son camarade lorsqu'il s'écroule à son tour, mortellement atteint à la tête. Malgré l'arrivée rapide de leurs camarades sur zone, le tueur n'est pas retrouvé.

Les investigations démontrent que les fugitifs bénéficient d'une aide locale et les enquêteurs, inspirant peu de sympathie pour la population de la région, peinent à obtenir des renseignements. Les rares indicateurs sont traqués dans un contexte de revendications indépendantistes. Un couvre-feu est finalement décrété. Contrôles d'identité et fouilles quasi systématiques ont lieu. Le Maire de Koné, Paul Napoaréa, est interpellé le 1er octobre 1987 et placé en garde à vue. Présenté au Parquet de Nouméa le lendemain, il est inculpé pour recel de malfaiteurs. Quatre autres personnes font l'objet de mêmes poursuites dans les jours à venir.

Le 28 janvier 1988 Sugitani est interpellé sans incident malgré le fait qu'il était armé. Poadja sera lui aussi arrêté la même année. Inculpés et placés en détention provisoire, tous deux (ainsi que leurs complices et receleurs) bénéficieront quelques mois plus tard d'une loi d'amnistie couvrant les affrontements entre indépendantistes et anti-indépendantistes bien que les autorités assuraient qu'ils n'étaient que de « vulgaires délinquants impliqués dans une banale affaire de droit commun » (des cambriolages en l'occurrence).

L'Adjudant Gérard Berne était affecté à l'Équipe Légère d'Intervention du Groupe des Pelotons Mobiles de Nouméa (Nouvelle-Calédonie). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade d'Adjudant-Chef. Marié et père de trois enfants, il avait 40 ans.

Né le 06 mars 1952 à Bras-Panon (île de la Réunion), le Gendarme Aimé Robert était également affecté à l'Équipe Légère d'Intervention du GPM de Nouméa. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Marié, père d'une fille de 9 ans et d'un garçon de 7 ans, il avait 35 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Jean Combeau 17 juin 1986


Le 17 juin 1986 vers 21 heures à Piana (2A), alors qu'une violente altercation éclate dans les locaux de sa brigade, le Gendarme Jean Combeau est très gravement atteint d'une balle dans la tête tirée à bout portant par un sous-officier qu'il tentait de maîtriser après que celui-ci ait menacé de son arme le commandant d'unité. Évacué vers un hôpital d'Ajaccio (2A), le Gendarme Combeau succombe à sa blessure le jour même.

Le tireur, le Gendarme Guy Leroux (31 ans), prend la fuite avec un véhicule de l'unité qu'il abandonne après un accident. Une importante opération de recherche est mise en place pour l'interpeller. Il se constituera finalement prisonnier le 20 juin 1986 et il sera inculpé pour meurtre ainsi que violences aggravées. Suite judiciaires ignorées.

Né en 1957 à Nontron (24), le Gendarme Jean Combeau était affecté à la Brigade Territoriale de Piana. Célibataire sans enfant, il avait 28 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Pierre Pialou 09 juin 1986

Maréchal des Logis-Chef Pierre Pialou, tué en service
 commandé à l'âge de 36 ans. Alors qu'il intervenait
 dans un appartement suite à l'appel d'une femme
 menacée par son mari en état d'ivresse, a été
 poignardé à mort par ce dernier,
 Victime du Devoir.
Le lundi 09 juin 1986 vers 19 heures à Marignier (74), une habitante téléphone à la brigade locale et explique que son époux ivre et surexcité se montre menaçant après avoir dévasté leur appartement. Une patrouille de Gendarmerie se transporte rapidement sur les lieux.

Alors que l'Adjudant Brossault dialogue avec l'appelante en bas de l'immeuble, le Maréchal des Logis-Chef Pierre Pialou et le Gendarme Pasture entrent dans le domicile situé au premier étage. Ils découvrent le mis en cause dans une petite chambre, couché sur un lit en train de cuver. Les deux gendarmes tentent d'engager une discussion avec l'individu qui, invité à se lever, reste silencieux et nonchalant. Devant les injonctions de suivre les militaires, l'homme bondit brusquement sur le Maréchal des Logis-Chef Pierre Pialou, lui assénant un coup avec un couteau qu'il dissimulait jusqu'alors. Très gravement atteint à la poitrine, le sous-officier quitte le bâtiment et s'allonge à l'extérieur en attendant les Sapeurs-Pompiers, aidé par son camarade. Évacué vers un hôpital de Bonneville (74), le MDC Pialou succombe à sa blessure le jour même vers 22 heures. Resté dans l'appartement, son meurtrier est maîtrisé sans usage des armes.

Inculpé pour meurtre d'un agent de la force publique et placé en détention provisoire, Gérard Pellier (35 ans) était sorti de prison 15 jours auparavant après une incarcération d'un an pour abus de confiance. Suites judiciaires ignorées.

Né le 16 juin 1949 à Aubin (12), le Maréchal des Logis-Chef Pierre Pialou était affecté à la Brigade Territoriale de Bonneville depuis 1984. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Marié et père d'une fille âgée de 8 ans, il avait 36 ans.

La caserne de la Brigade Territoriale d'Annecy (74) et du Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie d'Annecy porte depuis 2019 le nom du MDC Pialou.

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Patrick Giboulot 15 mai 1986

Gendarme Patrick Giboulot, tué en service commandé
 à l'âge de 24 ans. Alors qu'il assistait le propriétaire
 d'une résidence touristique dans le désamorçage
 d'explosifs posés par des terroristes liés au
 nationalisme corse, a trouvé la mort lors
 de la détonation d'une des charges,
 Victime du Devoir.
Le jeudi 15 mai 1986 vers 16 heures 30 à Cargèse (2A), la résidence touristique les Mandiles composée d'un ensemble de bungalows est investie par une quinzaine d'hommes armés se réclamant du 
FLNC. Les individus cagoulés neutralisent tout d'abord Jacques Rosselet, le propriétaire de l'ensemble pavillonnaire. Les vacanciers présents, parmi lesquels se trouvent des étrangers, sont ligotés et bâillonnés avant d'être amenés jusqu'à un bâtiment où certains assaillants les molestent gratuitement. Le commando pose ensuite des charges explosives pour détruire les bungalows, tout en assurant que les otages soient hors de portée. Vers 20 heures, madame Rosselet parvient à défaire ses liens, elle libère son époux puis part chercher du secours lorsqu'elle croise non loin une patrouille de Gendarmerie Mobile. 
Les Gendarmes Patrick Giboulot et Gérard Augustin viennent aussitôt en aide aux prisonniers tandis que Jacques Rosselet commence à entreprendre le désamorçage des charges explosives, rejoint plus tard par le Gendarme Giboulot qui l'assiste dans la démarche. Deux bombes sont ainsi neutralisées mais pour la troisième il est malheureusement trop tard. L'explosion tue instantanément monsieur Rosselet (66 ans) et le Gendarme Giboulot. Plus loin, quatre autres personnes sont blessées, dont le Gendarme Augustin.
Les enquêteurs procèdent dans les jours qui suivent à plus de 70 interpellations et des dizaines de perquisitions dans toute la Corse. Faute de preuves, aucune inculpation n'a cependant lieuSuites judiciaires ignorées.
Né le 03 novembre 1961 à Autun (71), le Gendarme Patrick Giboulot affichait 5 ans de services dans la Gendarmerie. Sorti de l'ESOG de Montluçon (51ème promotion), il était affecté à la l'Escadron de Gendarmerie Mobile 2/16 d'Aurillac (15). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Il avait 24 ans.

La caserne de l'EGM 18/5 d'Aurillac porte depuis le nom du MDC Giboulot.
Stèle commémorative apposée dans la caserne de l'EGM d'Aurillac.
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Jean-Michel Icard 28 avril 1984

Le 28 avril 1984 au Muy (83), alors qu'il tentait de maîtriser un forcené armé de deux fusils et retranché dans sa ferme après le meurtre de son épouse, le Gendarme Jean-Michel Icard est mortellement atteint par balles. Le Colonel Jean Kretz, commandant le GGD du Var, est gravement blessé sous le feu à cette même occasion.

Après plusieurs heures de siège, le double meurtrier, Diego Barilla (55 ans), est finalement capturé. Suites judiciaires ignorées.

Né le 28 octobre 1953 à Fréjus (83), le Gendarme Jean-Michel Icard était affecté à la Brigade Territoriale de Fréjus. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Marié et père de deux enfants, il avait 30 ans.


La caserne de la Brigade Territoriale de Saint-Tropez (83) porte le nom du MDC Icard depuis 2003.


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Yves Giummarra 07 août 1983

Gendarme Yves Giummarra, tué en service commandé
 à l'âge de 31 ans. Sur appel d'un témoin, s'est transporté
 dans un camping où logeaient des individus recherchés
 et a repéré le véhicule à bord duquel ces derniers
 s'enfuyaient. Contraint d'agir avant l'arrivée des
 renforts, a été confronté à trois terroristes liés
 au nationalisme basque dont un était déjà
 auteur de l'assassinat de deux policiers.
 Pris sous le feu avec son camarade
 blessé, est tombé sous les balles
 en ripostant
, Victime du Devoir.
Le dimanche 07 août 1983 vers 19 heures à Léon (40), prévenue qu'un témoin a reconnu des individus liés au terrorisme basque, une patrouille de Gendarmerie se transporte jusqu'à un camping situé route du PuntaouÀ leur arrivée sur place, les militaires constatent que quatre hommes quittent les lieux à bord d'une Renault 4L immatriculée dans les Pyrénées-Atlantiques. L'attention portée sur cette voiture, les Gendarmes Yves Giummarra et Jean-Pierre Plouzeau sollicitent des renforts à la radio et décident de la suivre à bonne distance, ignorant encore l'identité de ses occupants. La 4L amorce un demi-tour, le véhicule sérigraphié fait de même. De part et d'autre, il n'y a plus aucun doute.

Revenant sur ses pas, la 4L se stationne à proximité du même camping tandis que le véhicule de Gendarmerie s'arrête quelques mètres derrière. Préparés au pire, les deux sous-officiers mettent pied à terre et ordonnent aux occupants de descendre un par un les mains en l'air lorsque le conducteur armé s'enfuit en courant en direction des bois environnants. Dissimulant chacun des pistolets de calibre 9 mm, les trois passagers font quant à eux mine d'obtempérer mais ils commencent à s'éparpiller autour des gendarmes. Hésitants, les militaires crient des sommations pour tenter de les dissuader mais une quinzaine de coups de feu s'abattent sur eux en quelques secondes. Positionné derrière un arbre, le Gendarme Giummarra réplique avec plusieurs tirs et cherche probablement à éviter un encerclement lorsqu'il est mortellement atteint de plusieurs balles dont l'une l'a atteint en plein cœur. Le Gendarme Plouzeau riposte pour sa part à 2 reprises avant d'en devenir incapable, sa main droite mutilée par un projectile puis son arme récupérée par un des criminels qui l'assomme au passage avec un bout de bois. Les trois tireurs s'emparent du véhicule de Gendarmerie pour prendre la fuite. À Saint-Michel-Escalus (40), les meurtriers abandonnent l'automobile trop visible pour prendre possession d'une Simca 1100, expulsant son propriétaire sous la menace des armes. Malgré la mise en place d'un important dispositif, la trace des fugitifs (qui laissent derrière eux armes, munitions ainsi qu'explosifs) est perdue à Saint-Vincent-de-Paul (40) où le véhicule volé sera retrouvé 6 jours plus tard camouflé dans la végétation.

Les enquêteurs obtiennent cependant une importante pièce à conviction, la fusillade ayant été filmée par un vacancier. Le conducteur de la 4L, Jean-Louis Larre, ainsi que les trois passagers, Philippe Bidart, Gabriel Mouesca et Joseph Etcheveste, sont rapidement identifiés comme des membres du groupuscule terroriste Iparretarrak qui multiplie à cette époque les attentats à l'explosif et les vols à main armée. Introuvable depuis 3 ans, Bidart était déjà activement recherché pour l'assassinat des Gardiens de la Paix Jackie Bouyer et Bernard Roussarie, tués par balles dans une embuscade le 19 mars 1982.

Le 1er mars 1984, Mouesca sera interpellé à Bayonne (64) par la Police Nationale. Au cours de l'arrestation, Mouesca ayant brandit un pistolet, un policier ouvre le feu en situation de légitime défense et une balle perdue vient blesser mortellement un autre membre d'Iparretarrak qui n'était pas armé. Jugé par la Cour d'Assises Spéciale de Paris (75) et condamné notamment pour le meurtre du GND Giummarra, Mouesca sera libéré en juillet 2001, après 17 ans de détention (avec une période d'évasion de 1986 à 1987).

Le 25 août 1987 à Biscarrosse (40), contrôlé de manière fortuite par une patrouille de Gendarmerie, Bidart ouvre à nouveau le feu. Le Gendarme Buschmann est tué par balles tandis que le Maréchal des Logis-Chef Chevanton, gravement blessé, manque de peu d'être achevé.

Le 20 février 1988, Bidart et Etcheveste sont finalement localisés au Boucau (64) par la SR de Bayonne. À cette occasion, Etcheveste brandit une arme avant d'être neutralisé par le tir d'un gendarme du GIGN. Devenu paraplégique du fait de cette blessure, le meurtrier sera gracié en 1993 sur décision du Président de la République, après 5 ans de détention.

Chef de l'organisation, Bidart est condamné par deux fois, en 1992 et 1993, à la réclusion criminelle dite à perpétuité pour les assassinats des GPX Bouyer et Roussarie (1982) ainsi que pour le meurtre du GND Buschmann (1987). En 2000, le terroriste est condamné une nouvelle fois à 20 ans de réclusion criminelle par la Cour d'Assises Spéciale de Paris pour le meurtre du GND Giummarra (1983). Il bénéficiera d'une liberté conditionnelle dès 2007, après 19 ans de détention.

Larre, le conducteur de la 4L qui s'était échappé en courant à travers les bois, n'a jamais été retrouvé et il est porté disparu depuis le 07 août 1983.

Né le 30 mai 1952 à Tunis (Tunisie), le Gendarme Yves Giummarra affichait 8 ans de services dans la Gendarmerie, était affecté à la Brigade Territoriale de Montfort-en-Chalosse (40) et détaché en renfort estival au Poste Provisoire de Léon. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze). Marié, père de deux filles âgées de 6 et 3 ans, il avait 31 ans.

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Bruno Soisse 17 septembre 1980

Le mercredi 17 septembre 1980 vers 07 heures 30 aux Abymes (Guadeloupe), à l'aéroport du Raizet, le Maréchal des Logis-Chef Bruno Soisse est mortellement atteint par l'explosion d'une bombe qu'il tentait de désamorcer dans un avion civil Boeing 727.

L'attentat est attribué au groupe de libération armée, un groupuscule terroriste local. Plusieurs membres de cette organisation seront condamnés puis amnistiés.

Né le 09 décembre 1950 à Tourcoing (59), le Maréchal des Logis-Chef Bruno Soisse était artificier dans la Gendarmerie (certaines sources mentionnent cependant l'Armée de Terre). Marié et père de deux enfants, il avait 29 ans.

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Ervin Kotecki 21 juillet 1980

Le 21 juillet 1980 à La Tronche (38), le Gendarme Ervin Kotecki décède des suites de blessures reçues alors qu'il intervenait pour séparer les protagonistes d'une rixe sur la voie publique.

Né le 24 janvier 1945 à Saint-Jean-Bonnefonds (42), le Gendarme Ervin Kotecki était affecté à la Légion de Gendarmerie du Rhône-Alpes. Il avait 35 ans.

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Jean-Claude Besnault et Guy Lefort 16 juillet 1980


Le mercredi 16 juillet 1980 vers 17 heures à Périgueux (24), suite à l'appel téléphonique d'une femme qui explique être menacée par son ex-concubin, une patrouille de Gendarmerie se transporte route de Lyon. 

L'Adjudant Jean-Claude Besnault et le Gendarme Guy Lefort prennent contact avec la requérante réfugiée chez des voisins et la raccompagnent jusqu'à son domicile. Là, les deux gendarmes parlementent avec un individu agressif qui n'accepte visiblement pas la rupture. Dans des circonstances qui restent imprécises, le mis en cause se saisit d'un fusil à canon double de calibre 12 et ouvre le feu à bout portant sur les deux sous-officiers qui sont mortellement atteints sans avoir pu riposterNadine Beuselinck (37 ans), mère de trois enfants, est quant à elle poursuivie en pleine rue avant d'être impitoyablement exécutée par le criminel, lequel tentera vainement de se suicider par la suite.
Il appert que madame Beuselinck était régulièrement violentée par cet homme durant leur vie commune. Interpellé et conduit à l'hôpital, Dominique Ahyée (30 ans) était déjà connu de la Justice. Arrêté pour la dernière fois en décembre 1979, on lui reprochait alors le vol ainsi que la détention d'armes à feu et d'explosifs, des menaces de mort envers les gendarmes (dont l'Adjudant Besnault) ainsi qu'une tentative d'évasion durant sa garde à vue. Il écopait pour cela d'une peine de 8 mois de prison ferme. Libéré le 16 juillet 1980 après une grâce présidentielle décidée au nom de la fête nationale, il profitait de sa liberté pour commettre un triple meurtre le jour même. Jugé en juin 1984 devant la Cour d'Assises de Dordogne, il est condamné à la réclusion criminelle dite à perpétuité (période de sûreté ignorée).
Né le 04 décembre 1939 à Saint-Martin-d'Ordon (89), l'Adjudant Jean-Claude Besnault était affecté à la Brigade Territoriale de Périgueux. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade d'Adjudant-Chef. Il avait 40 ans.

Né le 14 février 1948 à Saint-Géry devenu Saint Géry-Vers (46), le Gendarme Guy Lefort était également affecté à la BT de Périgueux. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 32 ans.
Une rue de Périgueux porte depuis le nom de l'ADC Besnault et du GND Lefort.
Deux ans après ces faits, toujours près de Périgueux, les Gendarmes Chollon et Joffre tombent sous les balles d'un aliéné.

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Jean-Marie Vangrevelinghe 27 novembre 1979

Le 27 novembre 1979 à Bohain-en-Vermandois (02), alors qu'il intervenait pour procéder à l'arrestation d'un individu qui s'était retranché dans son domicile après avoir assassiné son épouse, le Gendarme Jean-Marie Vangrevelinghe est mortellement atteint sous les balles du forcené.

Suites judiciaires ignorées.

Né le 02 novembre 1937 à Ardres (62), le Gendarme Jean-Marie Vangrevelinghe était affecté à la Brigade Territoriale de Bohain-en-Vermandois. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Il avait 42 ans.

La 133ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (1990) porte le nom du MDC Vangrevelinghe.

Une place de Bohain-en-Vermandois porte également son nom depuis.

Une plaque commémorative est apposée à la Brigade
 Territoriale de Bohain-en-Vermandois.

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Maurice Richard 25 novembre 1977

Le vendredi 25 novembre 1977 à Sainte-Cécile-les-Vignes (84), prévenue qu'une habitante vient d'être victime d'une tentative de meurtre de la part de son voisin, une patrouille de Gendarmerie se transporte rapidement sur place. Alors qu'ils tentent de procéder à l'arrestation de l'individu armé d'un fusil de chasse qui proférait de nouvelles menaces de mort, les Gendarmes Maurice Richard et Norbert Sarther sont gravement atteints par balles. Évacué vers un hôpital d'Orange (84), le Gendarme Richard succombe à ses blessures le jour même.

L'auteur des faits, Léonce Peverini (44 ans), est finalement abattu par un autre voisin agissant en situation de légitime défense.

Né le 29 avril 1931 à Gigondas (84), le Gendarme Maurice Richard était affecté à la Circonscription Régionale de Gendarmerie de Provence-Côte d'Azur. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 46 ans.


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Raymond Deldal 28 mars 1977

Le 20 mars 1977 à Carbonne (31), engagé sur une opération de recherche visant à débusquer un malfaiteur armé auteur de plusieurs tentatives de meurtre, le Gendarme Raymond Deldal est gravement atteint par balles dans la fusillade qui survient lors de la découverte du fugitif. Évacué vers un hôpital de Toulouse (31), le sous-officier succombe à ses blessures le 28 mars 1977.

Le meurtrier, Benafa Boudjema, est vraisemblablement interpellé. Suites judiciaires ignorées.

Né le 05 mars 1928 à Wasquehal (59), le Gendarme Raymond Deldal était affecté à la Circonscription Régionale de Gendarmerie de Midi-Pyrénées. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Marié, père d'une fille et de trois garçons (tous devenus militaires dont trois gendarmes), il avait 49 ans.

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Henri Jacq 09 septembre 1975

Le 09 septembre 1975 vers 09 heures à Moon-sur-Elle (50), témoin d'une violente altercation alors qu'il se trouvait seul, le Gendarme Henri Jacq s'interpose en tentant de raisonner un protagoniste surexcité et copieusement alcoolisé. Désarmé sous la menace par l'individu qui exhibe un fusil de chasse, le sous-officier est exécuté d'un tir à bout portant avec sa propre arme.

L'assassin prend la fuite en voiture avant l'arrivée de renforts. Jean Stevens (28 ans) sera néanmoins interpellé quelques heures plus tard. Suites judiciaires ignorées.

Né le 09 mars 1948 à Penmarc'h (29), le Gendarme Henri Jacq était affecté à la Brigade Territoriale de Saint-Jean-de-Savigny (50). À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze). Il avait 27 ans.


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Michel Hugel et Jean-Yves Giraud 22 août 1975

Maréchal des Logis-Chef Michel Hugel (à gauche) et Gendarme Jean-Yves Giraud (à droite),
 tués en service commandé à l'âge de 36 et 20 ans. Intervenant sur une prise d'otage
 menée par des nationalistes corses, sont tombés sous les balles
 au cours d'un assaut, Victimes du Devoir.

Le 21 août 1975 à Aléria (2B), une dizaine puis une trentaine de membres du parti politique Action Régionaliste Corse, menés par Edmond Siméoni (41 ans), occupent illégalement une cave viticole exploitée par un agriculteur « pied-noir ». Les militants, équipés d'armes à feu et retenant quatre employés en otages, accusent le propriétaire de la cave d'avoir étendu démesurément ses propriétés au détriment des petits viticulteurs corses. Au delà de ça, ils prétendent dénoncer des escroqueries dans le domaine viticole. Les événements sont rapidement médiatisés. 1200 gendarmes mobiles et CRS sont déployés à proximité des lieux tandis que plusieurs centaines de corses cherchent à atteindre la cave pour afficher leur soutien aux preneurs d'otages. Durant la journée, les forces de l'ordre s'affairent à maintenir à l'écart d'éventuels renforts pour les militants.

Dans la matinée du 22 août 1975, un hélicoptère militaire survole la cave lorsqu'il essuie plusieurs coups de feu. Vers 16 heures, les gendarmes mobiles reçoivent l'ordre de reprendre le contrôle de la propriété. Après plusieurs appels à quitter librement les lieux ainsi qu'après de multiples sommations faites par haut-parleur et restées sans réponse, une partie des gendarmes progressent vers la cave, appuyés par des blindés légers. Face aux grenades lacrymogènes lancées pour les incapaciter, les militants corses répliquent par l'usage de leurs armes, tirant en direction des militaires, principalement avec des fusils de chasse mais également avec un fusil-mitrailleur. Une intense fusillade s'étend sur 3 minutes. Malgré un état de légitime défense incontestable, aucun usage des armes parmi les gendarmes. Les militants corses, qui déploreront un blessé grave (le pied arraché par une grenade lacrymogène), finissent par déployer un drapeau blanc. Les militaires décident alors d'arrêter leur progression, acceptant la trêve. Pour la Gendarmerie, le bilan est dramatique : le Maréchal des Logis-Chef Michel Hugel et le Gendarme Jean-Yves Giraud ont été tués sur le coup, tous deux atteints d'une balle en pleine têteQuatre autres gendarmes sont blessés par balles, dont deux très gravement.

Simeoni négocie finalement une réédition, il accepte de se faire interpeller à condition que ses hommes puissent repartir libres, chose acceptée par les autorités. Le meneur sera condamné à 5 ans de prison dont 3 ans avec sursis. Plusieurs autres militants, interpellés plus tard, seront condamnés à des peines plus légères.

L'enquête et les autopsies démontreront que les deux sous-officiers assassinés ont été atteints par le même projectile provenant d'une arme de chasse. Leur lâche assassin, qui a tiré depuis un champ environnant et qui ne faisait donc pas partie des preneurs d'otages, ne sera jamais identifié.

Le 27 août 1975, en réponse à la prise d'otage et à son dénouement tragique, l'ARC est dissoute lors du Conseil des ministres. Des émeutes éclatent aussitôt à Bastia (2B) où la Police Nationale est chargée de ramener l'ordre. À cette occasion, le Brigadier Serge Cassard de la CRS n°46 est assassiné et au moins 10 autres policiers sont blessés par balles, pris pour cible par des tireurs embusqués. Identifié et interpellé, l'assassin du policier sera condamné à 10 ans de prison et libéré après seulement 6 ans (bénéficiant d'une grâce présidentielle).

Né le 16 janvier 1939 à Rosny-sous-Bois (93), le Maréchal des Logis-Chef Michel Hugel était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 6/3 de Blanc-Mesnil (93). À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. Marié et père de quatre enfants, il avait 36 ans.

La 129ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (1989) porte le nom du MDC Hugel.

Né le 12 avril 1955 à Aix-en-Provence (13), fils d'un gendarme affecté en PGHM, le Gendarme Jean-Yves Giraud était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 2/6 d'Hirson (02). À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. Célibataire et sans enfant, il avait 20 ans.

La 244ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châtellerault (1989) porte le nom du GND Giraud.


Une stèle commémorative est apposée à la
 caserne de l'EGM 17/9 (ex-2/6) d'Hirson.

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René Bourret 23 février 1972

Le 22 février 1972 à Lavaur (81), un habitant reçoit la visite d'employés d'une clinique psychiatrique après que ses parents aient formulé une demande d'hospitalisation. Refusant de suivre le personnel médical, l'homme se saisit d'un fusil dont il fait usage, blessant gravement un infirmier. Plusieurs patrouilles de Gendarmerie se rendent sur les lieux. Alors qu'il s'approche de l'habitation et tente de raisonner le forcené pour obtenir sa reddition, l'Adjudant René Bourret est très gravement atteint d'une balle en pleine tête. Évacué vers un hôpital de Toulouse (31), le sous-officier succombe à sa blessure dans la journée du 23 février 1972.

Claude Azema (37 ans) est finalement interpellé après que les gendarmes aient lancé plusieurs grenades lacrymogènes dans sa maison pour l'obliger à en sortir. L'intéressé était connu pour souffrir de graves troubles mentaux et il était déjà hospitalisé un mois plus tôt pour ces raisons. Suites judiciaires ignorées.

Né le 1er octobre 1928 à Condom (32), l'Adjudant René Bourret commandait la Brigade Territoriale de Lavaur. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 43 ans.


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Jean-Lucien Carratala 11 février 1969

Gendarme Jean-Lucien Carratala, tué en service commandé
 à l'âge de 42 ans. Alors qu'il intervenait pour sécuriser le
 périmètre de l'habitation d'un forcené dans le contexte
 d'une prise d'otage intrafamiliale qui terminera de la
 façon la plus tragique, est tombé sous
 les balles, Victime du Devoir.
Le lundi 03 février 1969 à Cestas (33), un homme refuse de confier ses trois enfants à son ex-épouse malgré une décision de Justice. Disposant d'un droit de garde les week-ends, le père doit remettre les enfants à leur mère chaque début de semaine. 
L'aînée des enfants, âgée de 14 ans, s'enfuit du domicile et parvient à rejoindre sa mère. Effrayée, la jeune fille raconte l'état de surexcitation dans lequel se trouve son père.

Avisée par la mère, une première patrouille de Gendarmerie se rend au domicile du père lorsqu'elle est immédiatement accueillie par des coups de feu. Des renforts se rendent sur place et une prise de contact est établie avec André Fourquet (38 ans). Barricadé, ce dernier exige que son ex-femme revienne au domicile et menace de tuer ses enfants si les gendarmes s'approchent trop près de la maison. Équipé d'une carabine 22LR avec lunette de visée, le forcené se met à tirer sur tout ce qu'il voit bouger : gendarmes, voisins, chasseurs et animaux. Un périmètre de sécurité est établi alors que les intervenants essayent d'entamer une négociation (à noter qu'il n'existait pas d'unité spécialisée pour ce type d'intervention à cette époque).

Dans la matinée du mardi 11 février 1969, après plus d'une semaine, le forcené réclame une infirmière pour l'un de ses enfants qui a de la fièvre. Les autorités refusent par crainte de fournir un nouvel otage. Le même jour vers 12 heures, le criminel épie les environs et fait à nouveau feu. À plus de 150 mètres de la maison, le Gendarme Jean-Lucien Carratala s'écroule, atteint d'une balle en plein cœur. Trois de ses camarades se précipitent afin de l'évacuer sous des tirs constants. Il n'y a pas de nouvelle victime mais la veste de l'un d'eux est cependant perforée par une balle. Porteur d'un gilet par balle trop petit, le GND Carratala succombe à sa blessure en quelques minutes. En réponse, l'habitation se retrouve assiégée. Les gendarmes jettent des grenades lacrymogènes pour tenter d'incapaciter le meurtrier mais ils se retirent finalement face à de nouvelles menaces de mort sur les enfants.

Les faits deviennent très médiatisés et des centaines de badauds se présentent sur les lieux. Plusieurs personnes sont interpellées pour avoir franchi le périmètre de sécurité. Dans la matinée du lundi 17 février 1969, après deux semaines de tentatives de négociations, un assaut est décidé. Le chef du dispositif s'avance avec ses hommes et somme le forcené de se rendre pour la dernière fois quand trois détonations retentissent. Les gendarmes pénètrent aussitôt en force dans l'habitation mais il est trop tard. Avant de se suicider, Fourquet a tiré sur ses deux enfants, Aline (13 ans) et Francis (10 ans), les assassinant d'une balle dans la tête.

Deux ans avant ce dénouement particulièrement tragique, Fourquet s'était déjà barricadé avec ses enfants muni d'un fusil. Menaçant les gendarmes de son arme, il avait là aussi ordonné que son ex-femme revienne au domicile. Au bout de 15 jours de négociation, il acceptait finalement la reddition. Jugé pour cela, il fut condamné à 6 mois de prison ferme sans que l'on sache si son arme avait été saisie.

Le Gendarme Jean-Lucien Carratala était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 10/11 de Bordeaux (33). À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 42 ans.


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Marc Billaud 27 janvier 1968

Le samedi 27 janvier 1968 à Saint-Leu (île de la Réunion), un habitant de la commune se rend à la brigade de Gendarmerie locale et signale qu'un individu a bousculé et giflé gratuitement son fils de 9 ans tout en insultant copieusement sa famille. Une fois ceci fait, le plaignant retourne à son domicile lorsqu'il est à nouveau confronté à l'homme en question qui est revenu armé d'un fusil et accompagné de deux autres personnes. L'inquiétant personnage menace désormais la victime avec son arme, évoquant alors des raisons politiques et hurlant qu'il va tuer tout le monde. Marcel Macé, contremaître dans une petite entreprise, ne comprend rien aux reproches de cet énergumène. Le père de famille se réfugie dans son habitation et demande à l'une de ses filles de prendre sa voiture pour aller prévenir les gendarmes.

Une patrouille de Gendarmerie se transporte rapidement sur place mais les trois individus ont entre-temps pris la fuite. Recueillant des descriptions précises, l'équipage entreprend des recherches et parvient à retrouver l'un des protagonistes, Roger Ramsamy qui s'avère être le frère du principal mis en cause. Les gendarmes font monter dans leur véhicule le jeune homme qui obtempère sans problème. La patrouille continue à chercher les deux autres personnes impliquées lorsque, quelques minutes plus tard, un individu est aperçu de dos assis sur un muret. Reconnu par son frère, Frantz Ramsamy (19 ans) se lève, brandit son fusil qu'il dissimulait et ouvre aussitôt le feu en direction du véhicule sérigraphié qui venait de s'arrêter. Le Gendarme Marc Billaud n'a pas le temps de réagir, il s'effondre sur le siège passager, très gravement atteint à l'abdomen par une balle de 14 mm. Gêné par sa position de conducteur, le Gendarme Brilland n'est pas en mesure de riposter avant que le tireur ne parte en courant à travers de petites ruelles. Évacué au CHU de Saint-Pierre (île de la Réunion), le Gendarme Billaud succombe à sa blessure le même jour vers 14 heures 30.

Le lendemain, l'auteur des faits tente de brouiller les pistes en laissant ses vêtements et une lettre sur une plage pour faire croire qu'il s'est suicidé. Dans les jours suivants, on apprend que Frantz Ramsamy est membre du Parti Communiste Réunionnais (PCR). Le militant croyait menacer la famille de Gabriel Macé (Maire d'une commune sur l'île à cette époque) mais il s'en prenait en réalité à un homme qui n'avait rien en commun avec l'élu, si ce n'est un même nom de famille. Les gendarmes et policiers de l'île recherchent activement le criminel qui demeure cependant introuvable durant plusieurs années. En 1969, la Cour d'Assises de la Réunion condamne par contumace Frantz Ramsamy à la peine de mort.

Le meurtrier du GND Billaud est finalement interpellé par la Section de Recherches de la Réunion en juin 1975. Il se cachait dans une grotte mais des indiscrétions avaient permis de le localiser. Durant 7 années, il a pu échappé à la Justice en bénéficiant de l'aide de plusieurs personnes, notamment des membres du PCR qui occupaient des fonctions à responsabilité municipale. Jugés et condamnés pour recel de malfaiteur, ces derniers bénéficieront rapidement d'une loi d'amnistie. Après une courte période d'évasion survenue pendant un transfèrement médical, Frantz Ramsamy se constitue prisonnier face à la pression du parti politique préoccupé par l'approche d'élections. Rejugé en avril 1976, le meurtrier est condamné à la réclusion criminelle dite à perpétuité (période de sûreté ignorée). Estimant que le verdict est trop sévère, un quotidien d'extrême gauche de l'île (Témoignages) réagit violemment à la condamnation du criminel et son directeur de publication sera jugé et condamné quelques mois plus tard pour outrage à magistrat, écopant d'1 mois de prison et de 15 000 francs d'amende. Le meurtrier du militaire sera libéré en septembre 1992 après 17 ans de détention et il décédera en avril 2021 à l'âge de 72 ans.

Né le 24 avril 1941 à Sainte-Marie (île de la Réunion), le Gendarme Marc Billaud était affecté à la Brigade Territoriale de Saint-Leu. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Marié et père d'un garçon âgé de 5 mois, il avait 26 ans.

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