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Albert Bertrand 20 février 1958

Gendarme Albert Bertrand, tué en service commandé
 à l'âge de 29 ans. Alors qu'il était parvenu seul à repérer
 les auteurs d'un attentat dans le contexte de la guerre
 d'Algérie, est tombé sous les balles en tentant de
 procéder aux arrestations, Victime du Devoir.
Le 20 février 1958 vers 19 heures 30, dans le 19ème arrondissement de Paris (75), trois individus se réclamant du MNA s'approchent de la terrasse d'un café en exhibant des armes de poing et ouvrent le feu sur deux clients attablés. L'une des victimes est tuée sur le coup tandis que la seconde est très grièvement blessée. Témoin des faits, Gérard Bouet (20 ans) poursuit courageusement les tireurs qui font aussitôt volte-face, le blessant très gravement de 4 balles.

En patrouille non loin de là, des gendarmes accourent sur les lieux de l'attentat en entendant les coups de feu. Tandis que le Gendarme Léon Ruelle se rend directement à l'établissement ciblé, le Gendarme Albert Bertrand remarque deux hommes qui s'engouffrent précipitamment dans la station de métro Bolivar. Intrigué, le militaire décide de suivre cette piste qui le mène en effet vers deux des auteurs de l'attaque. Fusil braqué sur eux, les deux hommes font mine d'obtempérer face au GND Bertrand qui leur ordonne de lever les mains en l'air. Voulant procéder à une fouille, le sous-officier cherche à rejoindre son camarade lorsqu'il sort du métro avec les deux terroristes toujours sous le joug du fusil. L'un de ces derniers profite alors d'une diversion de l'autre pour se saisir furtivement du pistolet qu'il dissimulait sous sa veste, ouvrant le feu dans le dos du Gendarme Bertrand qui s'effondre mortellement atteint par 4 balles. Là encore, parmi les passants, François Genne (22 ans) tente d'intervenir lorsqu'il est blessé d'une balle.

Dans les minutes qui suivent, les renforts arrivés en nombre procèdent à l'arrestation de Messaoud Bellah, porteur d'un pistolet. Les expertises démontrent que l'arme est la même que celle utilisée au café puis à la sortie de métro et possiblement la même utilisée pour l'assassinat d'un fonctionnaire ainsi que la tentative de meurtre sur un policier 5 mois plus tôt. Le mis en cause est inculpé et placé en détention préventive. Quelques jours plus tard, Areski Ibouchoukene (27 ans) est interpellé par des agents de la Préfecture de Police de Paris et il est lui aussi inculpé et écroué. 
Suites judiciaires ignorées. Quoiqu'il en soit, tous les membres du MNA et du FLN seront amnistiés en 1962.

Né le 19 janvier 1929, le Gendarme Albert Bertrand était affecté à la 1ère Légion bis de Gendarmerie Mobile. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 29 ans.

La 355ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2016) porte le nom du GND Bertrand.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)
Sources :
- Livre d'or de la Gendarmerie année 1958
-http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
-https://abonnes.lemonde.fr/archives/article/1958/02/22/deux-passants-sont-blesses_2296512_1819218.html
-https://abonnes.lemonde.fr/archives/article/1958/02/24/l-algerien-arme-arrete-pres-du-metro-bolivar-est-inculpe_2296249_1819218.html
-https://abonnes.lemonde.fr/archives/article/1958/03/01/arrestation-du-meurtrier-presume-du-gendarme-bertrand_2291149_1819218.html
-https://abonnes.lemonde.fr/archives/article/1958/08/27/onze-policiers-ont-ete-assassines-par-des-nord-africains_2301416_1819218.html
-https://www.lamontagne.fr/saint-ours-63230/actualites/les-gendarmes-honorent-leur-parrain_11969405

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