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Louis Méchin 03 janvier 1947

Le 03 janvier 1947 à Grisy-les-Plâtres (95), accompagnés par deux inspecteurs de la Préfecture de Police de Paris (75), les Gendarmes Louis Méchin et Jean Dubois se présentent à l'hôtel-restaurant du village, véritable repaire pour plusieurs bandits parisiens. Pour une question de compétence territoriale, seuls les militaires entrent dans l'établissement pour procéder à l'arrestation du gérant, Norbert Dubosc, recherché dans le cadre d'une commission rogatoire pour plusieurs cambriolages.

Informés que l'individu ciblé utilise un faux nom, les deux sous-officiers contrôlent l'identité de toutes les personnes présentes et ne tardent pas à constater que deux hommes ont fournit des faux papiers. Tout va très vite. Tandis que son complice prend la fuite en courant par la porte arrière, l'un des malfaiteurs, retenu par le Gendarme Méchin, brandit un pistolet Colt de calibre 7,65 mm et ouvre le feu à de multiples reprises avant de s'échapper par le même chemin que son comparse. Le Gendarme Dubois tenta bien de riposter mais son pistolet-mitrailleur était inopérant. Au bruit des coups de feu, les policiers pénètrent dans le bâtiment mais il est déjà trop tard. Atteint aux poumons et au cœur par 4 balles à bout portant, le Gendarme Méchin fait quelques pas dehors puis s'écroule sur la place du village, succombant rapidement. Très gravement blessé par un projectile à la poitrine et par un second qui a transpercée sa main, le Gendarme Jean Dubois survivra mais gardera des séquelles à vie.

Le gérant de l'hôtel-restaurant est immédiatement soupçonné d'être le tireur mais celui-ci s'avérait en réalité absent. Interpellé trois mois plus tard à Paris, toujours en possession de l'arme du crime, Marcel Delrue (33 ans) était en pleine préparation d'un cambriolage lorsqu'il fut contrôlé par les deux gendarmes. Évadé de prison depuis un an, déjà condamné 11 fois par la Justice, le scélérat est formellement identifié comme le meurtrier, reconnu par plusieurs témoins. Jugé devant la Cour d'Assises de Seine-et-Oise en février 1951, il est condamné à la peine de mort et sera guillotiné le 05 avril 1952. Son complice, Jean Fontainier, est également interpellé. Suites judiciaires ignorées pour ce dernier.

Né le 29 janvier 1905 à Étroussat (03), le Gendarme Louis Méchin était affecté à la Brigade Territoriale de Marines (95). Marié et père d'une fille de 17 ans, il avait 42 ans.

La 360ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2016) porte le nom du GND Méchin.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)
Sources :
- Livre d'or de la Gendarmerie année 1947
-https://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/grisy-les-platres-95810/grisy-hommage-au-gendarme-louis-mechin-tue-il-y-a-70-ans-09-06-2016-5869897.php
-https://actu.fr/ile-de-france/grisy-les-platres_95287/hommage-louis-mechin-parrain-de-la-360-promotion-nationale-de-gendarmerie_12241007.html
-https://www.lemonde.fr/archives/article/1951/02/20/marcel-debrue-assassin-d-un-gendarme-comparait-devant-les-assises-de-seine-et-oise_2065464_1819218.html
- Journal municipal de Grisy-les-Plâtres / juin 2016
- Journal l'Aube, n°3131 du 04 janvier 1947
- Journal l'Humanité, n°753 du 04 janvier 1947
- Journal France-Soir, n°786 du 05 et 06 janvier 1947
- Journal l'Aube, n°4380 du 20 février 1951
- Journal l'Aurore, n°2004 du 20 février 1951
- Journal Ce Soir, n°2907 du 20 février 1951
- Journal Paris-Presse l’Intransigeant, n°1922 du 20 février 1951
- Journal la Bourgogne Républicaine, n°83 du 07 avril 1952

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