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Jacques Lourties 02 janvier 2007

Gendarme Jacques Lourties, tué en service commandé
 à l'âge de 41 ans. Procédant à des contrôles sur un
 dispositif fixe, a
 été délibérément fauché par un
 automobiliste qu'il voulait intercepter. A
 succombé le lendemain des faits,
 Victime du Devoir.
Le lundi 1er janvier 2007 vers 05 heures 30 à La Neuville-aux-Joûtes (08), porteurs de gilets réfléchissants les rendant aisément identifiables, deux gendarmes motocyclistes réalisent des contrôles routiers sur la place principale du village, profitant de la présence de l'éclairage public. Le Gendarme Jacques Lourties constate l'arrivée d'une Peugeot 406 et se place sur la chaussée pour la désigner en usant des gestes réglementaires.

L'automobiliste n'a aucunement l'intention de s'arrêter, il accélère et décide de foncer sur les deux militaires, heurtant volontairement dans sa fuite le Gendarme Lourties. Échappant de justesse au même sort, le Gendarme Grégory Aupied parvient à relever une immatriculation partielle. Pris en charge par les secours, le GND Lourties est transporté vers un hôpital de Charleville-Mézières (08) puis transféré au CHU de Reims (51) où il succombe finalement à ses blessures dans la journée du 02 janvier 2007.

L'enquête avance rapidement. Le 02 janvier au matin, cinq personnes sont interpellées dans un camp de gens du voyage à Hirson (02). Ceringo Visse (23 ans) est identifié comme le conducteur de la 406. Déjà condamné par la Justice à 5 reprises par le passé, il est mis en examen pour meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique, conduite en état d'ivresse, conduite après usage de stupéfiants ainsi que conduite sans permis. Jugé devant la Cour d'Assises des Ardennes en octobre 2009, il sera condamné à 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 20 ans (il risquait la perpétuité). Peine confirmée en appel en 2010 et pourvoi rejeté en cassation en 2011.

Présents dans la 406 au moment des faits, deux femmes et deux hommes âgés de 25, 19, 17 et 14 ans sont quant à eux mis en examen pour non-assistance à personne en danger et non-dénonciation de crime. Jugés devant un tribunal correctionnel en 2009, les quatre passagers sont reconnus coupables seulement de non-dénonciation de crime et sont condamnés à des peines allant de 6 mois à 1 an de prison avec sursis.

Né le 02 septembre 1965 à Gimont (32), le Gendarme Jacques Lourties affichait 1 an de services dans l'Armée de l'Air et 13 ans de services dans la Gendarmerie. Sorti de l'ESOG de Montluçon (184ème promotion), il était affecté à la Brigade Motorisée de Maubert-Fontaine (08) depuis 1999. Félicité par écrit en 2002, il avait été blessé en service en janvier 2004. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Pacsé avec une gendarme et père de quatre enfants, il avait 41 ans.

La 331ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2013) porte le nom du MAJ Lourties.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Olivier Lauret 13 décembre 2006

Le 13 décembre 2006 vers 09 heures à Avensan (33), alors qu'il se rendait à Bordeaux (33) pour une liaison, le Gendarme Adjoint Volontaire Olivier Lauret décède dans un accident de la circulation sur la route départementale 1, son véhicule s'étant déporté sur la partie gauche de la chaussée avant de s'encastrer dans un poids-lourd arrivant en sens inverse.

Conclusions de l'enquête ignorées.

Né le 26 juillet 1986 à Saint-Denis (île de la Réunion), le Gendarme Adjoint Volontaire Olivier Lauret recevait sa première affectation à la Brigade Territoriale de Castelnau-de-Médoc (33) en octobre 2006. Célibataire et sans enfant, il avait 20 ans.


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Alain Vanel 03 décembre 2006

Le 03 décembre 2006 vers 18 heures à Villeséquelande (11), revenant de Carcassonne (11) à l'issue d'une mission de police judiciaire, le Maréchal des Logis-Chef Alain Vanel regagne son unité à bord d'une Peugeot 206 banalisée et circule sur la route départementale 33 lorsqu'une voiture arrivant en sens inverse se déporte sur la partie gauche de la chaussée, provoquant une collision frontale. Le MDC Vanel et l'autre automobiliste, Patrice Ilary (47 ans), décèdent sur le coup.

Conclusions de l'enquête ignorées.

Né le 29 septembre 1959 à Carcassonne, le Maréchal des Logis-Chef Alain Vanel affichait 27 ans de services dans la Gendarmerie. 
Sorti de l'ESOG de Montluçon (51ème promotion), il était affecté à la Brigade de Recherche de Castelnaudary (11) depuis 1998. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Frère d'un gendarme, célibataire et sans enfant, il avait 47 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Fabien Batista 27 novembre 2006

Gendarme Fabien Batista, tué en service commandé à l'âge
 de 
31 ans. Alors qu'il y intervenait dans le
 cadre d'un conflit
 de voisinage, a trouvé la mort
 dans l'effondrement d'un
 immeuble consécutif à l'explosion de bouteilles de gaz
 volontairement causé par un protagoniste.
 Est tombé 
Victime du Devoir.
Le lundi 27 novembre 2006 peu après minuit, le CORG du Rhône est contacté par des habitants de la rue de la République à Neuville-sur-Saône (69). Les appelants se plaignent de tapage et déclarent avoir eu une énième altercation avec leur voisin. Une patrouille de Gendarmerie se rend sur les lieux.

Arrivés sur place, les Gendarmes Fabien Batista et Laurent Marchand montent au deuxième étage de l'immeuble et frappent à la porte du mis en cause sans recevoir de réponse. 
Les militaires perçoivent cependant que l'individu tape sur quelque chose. Le bruit d'un sifflement se fait entendre et une odeur de gaz commence à se répandre. Conscients qu'un drame peut se produire à tout moment, le Gendarme Laurent Marchand va frapper aux portes des autres appartements afin d'évacuer les occupants tandis que le Gendarme Batista descend les escaliers et sort dehors pour utiliser la radio du véhicule de dotation, demandant l'intervention des Sapeurs-Pompiers. Quelques secondes seulement ne s'écoulent avant qu'une explosion se produise. Le bâtiment est grandement endommagé et les étages supérieurs sont détruits. À l'intérieur, le Gendarme Marchand et quatre habitants sont gravement blessés. Jacques Auger (52 ans) a quant à lui été tué sur le coup alors qu'il venait rassurer sa fille qui, demeurant dans l'immeuble, était effrayée par le voisin en question. À l'extérieur, la façade du bâtiment s'est écrasée sur le véhicule de Gendarmerie. Le Gendarme Batista est retrouvé par les pompiers sous un tas de gravats, très gravement blessé. Évacué vers un hôpital de Lyon (69), le sous-officier succombe vers 04 heures 30. Dans la journée du 28 novembre 2006, les pompiers découvrent le corps sans vie de João Oliveira Gonçalves (26 ans). Habitant le dernier étage, ce jeune portugais était en convalescence suite à un accident du travail et on l'espérait absent de son logement.

L'enquête établira que Christian Baise (34 ans) a percé deux bouteilles de gaz à coups de marteau avant d'y approcher une bougie. Défavorablement connu après plusieurs dépôts de plainte à son encontre, il a survécu au drame qu'il a provoqué. Mis en examen pour destruction de bien par moyen dangereux ayant entraîné la mort d'autrui, il sera j
ugé devant la Cour d'Assises du Rhône en juin 2009. N'exprimant aucun remord concernant son acte clairement prémédité, il est condamné à 24 ans de réclusion criminelle assortis d'une période de sûreté de 16 ans (il risquait la réclusion criminelle dite à perpétuité). Il écope également de 10 ans de suivi socio-judiciaire avec obligations de soins.

Né le 21 janvier 1975 à Vitry-sur-Seine (94) et originaire de Normandie, le Gendarme Fabien Batista affichait 10 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Territoriale de Neuville-sur-Saône depuis avril 2005. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père de deux jeunes filles, il avait 31 ans.


La 27ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Libourne (2009) porte le nom du MAJ Batista.


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Michel Dolo 13 novembre 2006

Le 13 novembre 2006 à Lus-la-Croix-Haute (26), lors d'une patrouille pédestre en montagne, le Gendarme Michel Dolo fait une chute mortelle après avoir glissé sur une plaque de verglas.

Né le 17 octobre 1960 à Hennebont (56), le Gendarme Michel Dolo affichait 27 ans de services et était affecté à la Brigade Territoriale de Lus-la-Croix-Haute (26). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Il avait 46 ans.


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Éric Lamy et Maxime Voy 08 octobre 2006

Gendarme Éric Lamy (à gauche) et Gendarme Adjoint Volontaire Maxime Voy (à droite),
 décédés en service commandé à l'âge de 35 et 19 ans. Alors qu'ils tentaient avec
 plusieurs autres patrouilles d'intercepter un chauffard alcoolisé qui
 refusait d'obtempérer, ont trouvé la mort dans un accident
 de la route, Victimes du Devoir.

Le 08 octobre 2006 vers 05 heures en Vendée, avertis qu'une fille de 18 ans a été mortellement fauchée une heure plus tôt dans un département voisin par un chauffard qui a aussitôt pris la fuite, des gendarmes procédant à des contrôles en poste fixe remarquent une Volkswagen Polo 3 qui s'arrête brusquement à quelques dizaines de mètres du dispositif. Son conducteur amorce un demi-tour et repart à vive allure en éteignant ses feux. Plusieurs patrouilles prennent en chasse la Polo et annoncent sa progression à la radio. Rattrapé, le fuyard refuse d'obtempérer et prend d'importants risques pour semer les véhicules sérigraphiés qui tentent de l'intercepter. Il vient forcer plusieurs barrages mis en place, jusqu'à entraîner un gendarme sur le capot de sa voiture sans le blesser. Après 1 heure de course-poursuite jusqu'à 180 km/h, la Polo finit au fossé sur une petite route et son unique occupant est interpellé puis placé en garde à vue.

L'adrénaline retombée, les intervenants constatent que deux camarades manquent à l'appel. Des recherches sont immédiatement lancées pour retrouver le Gendarme Éric Lamy et le Gendarme Adjoint Volontaire Maxime Voy. Une nouvelle tragique y met fin. Vers 05 heures 30, un automobiliste signalait aux Sapeurs-Pompiers la présence d'un véhicule de Gendarmerie dans un talus, en bordure de la route nationale 137 (devenue route départementale 137) sur la commune de Chavagnes-en-Paillers (85). Au cours de la poursuite, la Ford Focus a heurté un terre-plein central dans un virage puis a quitté la chaussée en venant s'enrouler contre un arbre. À l'intérieur, le Gendarme Lamy (conducteur) est déjà décédé tandis que le GAV Voy (passager) est très gravement blessé. Malgré les soins prodigués par les secours, ce dernier succombe dans les minutes qui suivent.

Âgé de 24 ans, l'individu interpellé est fortement alcoolisé (1,88 gramme d'alcool par litre de sang) mais il n'a rien à voir avec l'accident mortel survenu un peu plus tôt (l'auteur de ces faits sera interpellé le 10 octobre). Placé en détention provisoire, il est mis en examen pour 
refus d'obtempérer aggravé et conduite sous l'empire d'un état alcoolique. Jugé devant le Tribunal Correctionnel de La Roche-sur-Yon (85) en janvier 2008, il sera condamné à 1 an de prison dont 10 mois avec sursis (il risquait 5 ans de prison). Sa responsabilité dans la mort des deux militaires ne sera pas retenue.

Né le 02 octobre 1971 à Boulogne-Billancourt (92), le Gendarme Éric Lamy affichait 15 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté au Peloton Autoroute des Essarts depuis mars 2002. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père de deux jeunes garçons, il avait 35 ans.


La 84ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châteaulin (2017) porte le nom du MAJ Lamy.


Né le 24 mai 1987 à Chambéry (73), le Gendarme Adjoint Volontaire Maxime Voy avait eu sa première affectation au Peloton Autoroute des Essarts en janvier 2006. Il venait de réussir le concours sous-officier et il devait rejoindre l'école de Gendarmerie de Montluçon deux mois plus tard. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Gendarme. Fils et frère de gendarmes, célibataire et sans enfant, il avait 19 ans.


La 287ème promotion de SOG de l'école de Montluçon (2007) porte le nom du GND Voy, promotion qu'il aurait dû intégrer.


Plaque commémorative apposée dans la caserne
 du PA des Essarts.


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Jérôme Birault 28 avril 2006

Le 28 avril 2006 à Nouan-le-Fuzelier (41), deux gendarmes motocyclistes en patrouille circulent sur la route départementale 923 lorsqu'ils sont tous deux renversés par un automobiliste qui surgit depuis la bretelle d'accès de l'autoroute A71 sans respecter une obligation de cédez-le-passage. Le Gendarme Jérôme Birault décède dans l'accident tandis que le Gendarme Benoît Masson, gravement blessé, survivra.

Suites judiciaires ignorées.


Né le 15 février 1974 à Poitiers (86), le Gendarme Jérôme Birault affichait 2 ans de services dans l'Armée de Terre, 8 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Motorisée de Lamotte-Beuvron (41) depuis 2003. Déjà décoré de la Médaille des Nations Unis, de la Médaille Commémorative Française (agrafe ex-Yougoslavie) et de la Médaille de la Défense Nationale (échelon bronze), il reçoit la Médaille Militaire à titre posthume. M
arié et père d'un enfant, il avait 32 ans.


La caserne de la Brigade Territoriale de Salbris (41)
 porte depuis le nom du GND Birault.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Erik Mecucci-Micucci 28 mars 2006

Le 28 mars 2006 vers 16 heures à Dol-de-Bretagne (35), à l'issue d'un service police route, deux gendarmes motocyclistes font retour à leur unité. Alors qu'ils circulent sur la route nationale 176, le Maréchal des Logis-Chef Erik Mecucci-Micucci et le Gendarme Xavier Talvat sont surpris par une importante averse de grêle à tel point que tous deux viennent chuter lourdement sur la chaussée. Le Maréchal des Logis-Chef Mecucci-Micucci décède sur le coup dans l'accident tandis que son camarade s'en sort gravement blessé.

Né le 08 août 1969 à Dinan (22), le Maréchal des Logis-Chef Erik Mecucci-Micucci affichait 13 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la Brigade Motorisée de Saint-Malo (35) depuis 2004. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Défense Nationale (échelon or). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père de deux enfants, il avait 36 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Frédérick Françoise 18 mars 2006

Le 18 mars 2006 à Roura (Guyane), sous une pluie battante, des gendarmes mobiles procèdent à des contrôles sur la route nationale 2. Vers 07 heures 15, sommé de s'arrêter, un automobiliste au volant d'une Renault 21 refuse d'obtempérer et vient forcer le dispositif mis en place. Quatre gendarmes grimpent rapidement dans un véhicule sérigraphié afin de l'intercepter.

Les militaires rattrapent la R21 lorsque, contraint d'éviter une embardée du fuyard, le véhicule de Gendarmerie vient déraper et s'immobiliser après plusieurs tonneaux. Le Gendarme Frédérick Françoise décède sur le coup tandis que ses trois camarades sont blessés, dont un très gravement.

Suites judiciaires ignorées.

Né le 02 mars 1980 à Valognes (50), le Gendarme Frédérick Françoise était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 23/3 d'Argentan (61) depuis sa sortie de l'ESOG de Montluçon en 2004 (257ème promotion). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Marié et père d'un garçon âgé de 1 an, il avait 26 ans.

La 57ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châteaulin (2015) porte le nom du GND Françoise.

Une stèle commémorative a depuis été apposée sur les lieux du drame.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Fabrice Jarry 17 mars 2006

Le 17 mars 2006 vers 19 heures 30 à Saint-Michel-en-Brenne (36), alors qu'il regagnait son unité au volant d'un véhicule sérigraphié après une mission de police judiciaire, l'Adjudant Fabrice Jarry décède dans un accident de la circulation survenu sur la route départementale 43.

Né le 22 mai 1970 à Parthenay (79), l'Adjudant Fabrice Jarry affichait 17 ans de services dans la Gendarmerie. Sorti de l'ESOG de Montluçon (146ème promotion), il était affecté à la Brigade Territoriale de Mézières-en-Brenne (36). À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Défense Nationale (échelon or avec palme de bronze). Il avait 35 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

François Widmann 09 mars 2006

Le 09 mars 2006 à Saint-Étienne-de-Tinée (06), rassemblés à l'occasion d'un exercice de sauvetage, des gendarmes et des policiers s’entraînent conjointement près de la station de ski d'Auron.

Alors qu'ils se trouvent à environ 2700 mètres d'altitude, deux gendarmes et un policier sont emportés par une avalanche. Dévalant plusieurs centaines de mètres, les trois camarades parviennent à rester en surface. Le Major Thierry Beunard de la CRS n°6 et le Gendarme Gilles Romain survivront bien que gravement blessés mais le Gendarme François Widmann, retrouvé dans un état désespéré, est héliporté vers un hôpital de Nice (06) où il succombe quelques heures plus tard.

Né le 25 septembre 1971 à Désertines (03), le Gendarme François Widmann affichait 8 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté au Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne de Saint-Sauveur-sur-Tinée (06) depuis 2004. Il était déjà décoré de la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon bronze) et de la Médaille de la Défense Nationale (échelon bronze). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon argent). Marié et père d'un jeune garçon, il avait 35 ans.

La 381ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2018) porte le nom du GND Widmann.

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Raphaël Clin 12 février 2006

Gendarme Raphaël Clin, décédé en service commandé
 à l'âge de 31 ans. Alors qu'il intervenait sur appel, a
 été fauché en tentant d'intercepter un motard
 cumulant les infractions. A succombé
 peu après,
 Victime du Devoir.
Le dimanche 12 février 2006 vers 07 heures, avisée qu'un possible rodéo automobile est organisé, une patrouille de Gendarmerie se transporte sur la route nationale 7, commune de Marigot (île de Saint-Martin).

Arrivés sur les lieux, l'Adjudant-Chef Chombard et le Gendarme Raphaël Clin constatent la présence de plusieurs dizaines de personnes et entendent au loin le vrombissement d'une moto circulant à une vitesse particulièrement excessive. Le Gendarme Clin se place sur la chaussée et effectue les gestes réglementaires pour procéder à son interception. Fonçant tête baissée après avoir doublé plusieurs voitures, le chauffard n'aurait vu le sous-officier qu'au dernier moment et il vient le faucher à une vitesse estimée à environ 140 km/h. Projeté à plusieurs mètres du point d'impact, le Gendarme Clin est très gravement blessé, tout comme le motard qui a chuté dans la foulée. Alors que le militaire agonise sur le bitume et que son camarade sous le choc demande aux personnes présentes de prévenir les secours, des individus se mettent à l'injurier et à menacer son camarade. Plusieurs témoignages feront état de propos racistes à l'encontre des militaires. Quelques personnes filment la scène et prennent des photos en se réjouissant ouvertement de la situation.

Transporté vers un hôpital dans un état désespéré, le Gendarme Clin succombera à ses blessures dans la journée
Le Parquet de Basse-Terre (Guadeloupe) annonce l'ouverture d'une information judiciaire le 07 mars 2006 et confirme qu'une dizaine d'individus (sur les 150 présents environ) ont tenus « des propos hostiles et racistes à l'encontre des gendarmes 
» sur les lieux de l'accident ainsi qu'à l'hôpital.

Darya Romanus (43 ans) sera finalement la seule personne à être mise en examen pour injures à caractère raciste, incitation à la haine raciale, outrages et menaces de mort envers une personne dépositaire de l'autorité publique. Placé en garde à vue, il reconnait avoir de l'animosité envers les gendarmes mais nie les faits reprochés. Remis en liberté sous contrôle judiciaire, il sera jugé et acquitté.


Le motard en cause, Cédric Annicette (24 ans), est mis en examen pour homicide involontaire aggravé, conduite d'un véhicule sans permis de conduire et défaut d'assurance. Remis de ses blessures, placé sous contrôle judiciaire et j
ugé en octobre 2009 devant le Tribunal Correctionnel de Basse-Terre, il sera condamné à 2 ans de prison avec sursis ainsi qu'à 1200 euros d'amende.

Six mois avant ces faits et pratiquement au même endroit, le Brigadier David Gouard décédait en service dans un accident alors que sa patrouille tentait d'intercepter un automobiliste ayant refusé de soumettre à un contrôle.

Né le 20 mai 1974 à Villeneuve-Saint-Georges (94), le Gendarme Raphaël Clin affichait 11 ans de services dans la Gendarmerie. 
Sorti de l'ESOG de Montluçon (201ème promotion), il était affecté à la Brigade Territoriale de Marigot depuis avril 2004. Déjà décoré de la Médaille de la Défense Nationale (échelon argent), il avait été félicité par écrit à deux reprises, en 2000 et 2005, notamment pour avoir permis l'identification et l'interpellation de l'auteur d'une tentative de meurtre. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Fils de gendarme, marié et père d'une fille âgée de 4 ans, il avait 31 ans.
La 367ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2017) porte le nom du MAJ Clin.
Stèle commémorative à la caserne de La Savane (île de Saint-Martin).

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Alain Claverie 07 janvier 2006

Adjudant Alain Claverie, tué en service commandé à l'âge
 de 39 ans. Alors qu'il avait pris place dans une pirogue
 suspecte et qu'il retenait son occupant, a
 trouvé la mort
 noyé lors du chavirement volontaire de l'embarcation
 causé par le conducteur dans le but de s'évader.
 A été emporté Victime du Devoir.
Dans la matinée du samedi 07 janvier 2006, des gendarmes organisent un dispositif de contrôle à Mana (Guyane) sur le fleuve du même nom, dans le cadre des opérations de lutte contre l'orpaillage illégal. Une pirogue suspecte est rapidement aperçue et les militaires cherchent à la contrôler. Pour cela, ils se rendent à Saut-Sabbat où ils réquisitionnent une seconde pirogue qu'ils utilisent pour rejoindre celle qui les intéressent. Le piroguier désigné obtempère et son embarcation s'avère lourdement chargée.

L'individu déclarant n'avoir aucun papier d'identité, l'Adjudant Alain Claverie et l'Adjudant Thierry Costa décident de retourner à leur unité avec lui pour effectuer une vérification d'identité tout en le laissant aux commandes de l'embarcation. La seconde pirogue, avec deux gendarmes à son bord, lexs suit pendant une vingtaine de minutes. Constatant l'attitude à priori coopérative de l'intéressé, l'Adjudant Claverie ordonne aux autres gendarmes de faire demi-tour afin d'aller rendre le bien réquisitionné à son légitime propriétaire. À mi-chemin, le piroguier tire brusquement et délibérément sur la barre afin de faire chavirer l'embarcation. Profitant de l'effet de surprise, le malfaiteur saute à l'eau, atteint la rive et prend la fuite à pied. Projetés dans le fleuve, les deux sous-officiers se retrouvent en grande difficulté, emportés par un courant agité et gênés par tous les objets que contenait la pirogue. Parvenant à se défaire de son équipement, l'Adjudant Costa rejoint la terre ferme après avoir désespérément tenté d'aider l'Adjudant Claverie. Accourant le long de la berge dans l'espoir de récupérer son camarade, l'Adjudant Costa le perd définitivement de vue. Après avoir marqué les lieux, ce dernier fonce prévenir les secours.

Dans la matinée du dimanche 08 janvier 2006, le corps sans vie de l'Adjudant Claverie sera découvert coincé dans des racines au fond de l'eau, à 700 mètres en aval du marquage.

Interpellé le 15 septembre 2006, placé en détention provisoire et mis en examen pour violences volontaires sur une personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner, Animestre Maoudo (23 ans) s'avérait être un contrebandier surinamien en situation irrégulière. Il est reconnu par les trois gendarmes qui l'avaient vu le 07 janvier. Jugé en première instance en 2007, puis en appel en 2008, il sera condamné par la Cour d'Assises de Guyane à 10 ans de réclusion criminelle et décédera en détention durant l'année 2011, des suites d'une maladie.

Né le 13 juillet 1966 à Moroni (Mayotte), l'Adjudant Alain Claverie affichait 22 ans de services dans la Gendarmerie et commandait depuis 6 mois la Brigade Territoriale de Mana où il était affecté depuis 2002. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié, père de deux enfants âgés de 8 et 10 ans, il avait 39 ans.

La 59ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châteaulin (2015) porte le nom du MAJ Claverie.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Emmanuel Bon 08 décembre 2005

Gendarme Emmanuel Bon, décédé en service commandé 
à l'âge de 35 ans. Lors d'une patrouille en montagne, a
 trouvé la mort emporté par une avalanche,
 Victime du Devoir.
Le 08 décembre 2005 à Laveissières (15), en reconnaissance au pic de l'Aiguillon sur le massif Cantalien, le Gendarme Emmanuel Bon est emporté par une avalanche. Retrouvé par ses camarades en arrêt cardio-respiratoire, le sous-officier n'a pas pu être ramené à la vie.

Né le 14 mai 1970 à Flavin (12), le Gendarme Emmanuel Bon était affecté au Peloton de Gendarmerie de Montagne de Murat (15). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père d'un garçon qui naîtra après son décès, il avait 35 ans.


La 394ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2020) porte le nom du MAJ Bon. 

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Rémi Bellec 16 septembre 2005

Le 16 septembre 2005 à Tramain (22), un important dispositif de contrôle est mis en place par des gendarmes motocyclistes afin d'intercepter des conducteurs en infraction.

Vers 16 heures 20, revenant d'une interception et retournant au point d'attente, l'Adjudant-Chef Rémi Bellec aborde le carrefour des routes départementales 712 et 105 lorsqu'une automobiliste arrêtée à un stop s'engage sur cette même intersection malgré l'arrivée imminente du sous-officier. Surpris, ce dernier ne parvient pas à éviter l'accident, percutant de plein fouet la voiture qui lui barre la route. Très gravement blessé, l'Adjudant-Chef Bellec est héliporté vers un hôpital de Saint-Brieuc (22) où il succombe le soir même.

Suites judiciaires ignorées.

Né le 06 novembre 1955 à Bordj El Kiffan (Algérie), l'Adjudant-Chef Rémi Bellec affichait 30 ans de services dans la Gendarmerie. Déjà affecté à la Brigade Motorisée de Saint-Brieuc de 1999 à 2002, il y était revenu en août 2005 en tant que commandant adjoint d'unité. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père d'un garçon âgé d'une vingtaine d'années, il avait 49 ans.

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Alain Colpart 23 octobre 2005

Gendarme Alain Colpart, décédé en service commandé
 à l'âge de 52 ans. Très gravement brûlé en tentant
 de sauver la vie d'une personne suicidaire qui
 s'immola devant son unité, a succombé près
 de 2 mois plus tard, Victime du Devoir.
Le 31 août 2005 à Nocé devenu Perche-en-Nocé (61), alors qu'il se trouve dans les locaux de son unité, le Gendarme Alain Colpart jette un coup d'œil par la fenêtre de son bureau et remarque un homme qui
 s'asperge d'essence avec un bidon sur la voie publique.


Réagissant immédiatement pour tenter de lui sauver la vie, le sous-officier se précipite dehors et vient ceinturer le désespéré au moment où ce dernier parvient à s'immoler. Très gravement brûlé (55% du corps) et plongé dans le coma, le Gendarme Colpart est évacué vers un hôpital de Nantes (44) où il s’éteindra finalement dans la journée du 23 octobre 2005.

Dépressif et déterminé à mettre fin à ses jours, Jean-Luc Chable (50 ans) était convoqué ce jour là à la Brigade Territoriale de Nocé pour être auditionné en tant que mis en cause dans le cadre d'une enquête judiciaire.

Né le 02 février 1953 à Thun-Saint-Martin (59), le Gendarme Alain Colpart affichait 22 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté à la BT de Nocé depuis sa sortie d'ESOG en 1983. À titre exceptionnel, il reçoit la Médaille Militaire et est nommé au grade de Major. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie (avec palme de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. Marié et père de trois enfants, il avait 52 ans.


La 58ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Châteaulin (2015) porte le nom du MAJ Colpart.

Une stèle commémorative est depuis apposée sur les lieux du drame.

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David Gouard 28 août 2005

Le 28 août 2005 à Marigot (île de Saint-Martin), en patrouille à bord d'un Land Rover sérigraphié, deux gendarmes tentent d'intercepter un automobiliste qui refuse d'obtempérer lorsqu'un accident survient sur la route nationale 7. Le Brigadier David Gouard décède sur le coup tandis que son camarade gravement blessé survivra.

Suites judiciaires ignorées.


Né le 08 juin 1983 à Vierzon (18), le Brigadier David Gouard était affecté à la Brigade Territoriale de Marigot. Il avait 22 ans.

Six mois plus tard et pratiquement au même endroit, le Gendarme Raphaël Clin est mortellement fauché par un motard en grand excès de vitesse qu'il tentait de contrôler.


Stèle commémorative à la caserne La Savane (Saint-Martin).

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Éric Anezo 22 février 2005

Le 22 février 2005 à Saint-Pierre (Martinique), alors qu'il participe à un entrainement de plongée sous-marine avec trois autres militaires, le Gendarme Éric Anezo trouve la mort, happé par l'hélice du bateau de Gendarmerie que le pilote avait redémarré.

Suites judiciaires ignorées.

Né le 06 décembre 1964 à Dinard (35), le Gendarme Éric Anezo affichait 22 ans de services et était affecté à la Brigade Nautique de Fort-de-France (Martinique). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié, père de deux enfants âgés de 5 et 8 ans, il avait 40 ans.


Stèle commémorative apposée sur les lieux et
 entretenue chaque année par ses camarades.

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Jean-Luc Girardi 22 septembre 2004

Maréchal des Logis-Chef Jean-Luc Girardi, décédé en
 service commandé à l'âge de 42 ans. A trouvé la
 mort dans un accident de la route au retour
 d'une intervention, Victime du Devoir.
Le 22 septembre 2004 à Doyet (03), alors qu'il regagne son unité après une intervention sur un accident, le Maréchal des Logis-Chef Jean-Luc Girardi décède dans un accident de la circulation survenu au guidon de sa moto, un véhicule arrivant en sens inverse l'ayant percuté.

Suites judiciaires non mentionnées à la demande de la famille de la victime.

Né le 06 février 1962 à Besançon (25), le Maréchal des Logis-Chef Jean-Luc Girardi affichait 22 ans de services dont 21 ans dans la Gendarmerie et était commandant adjoint de la Brigade Motorisée de Montluçon (03) depuis 2 ans et demi. Sorti de l'ESOG de Montluçon en 1983 (75ème promotion), il rejoignait la Garde Républicaine à Paris (75) jusqu'en 1987 avant d'être affecté à la BMO de Riom (63) jusqu'en 2002. Déjà décoré de la Médaille de la Défense Nationale (échelon or), félicité à deux reprises en 1999 et 2002 pour avoir secouru deux personnes en danger, il reçoit la Médaille Militaire à titre posthume. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié, père d'une fille âgée de 11 ans et d'un garçon âgé de 6 ans qui deviendra gendarme, il avait 42 ans.

La 329ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (2013) porte le nom du MAJ Girardi. La caserne de la Brigade Territoriale de Montluçon porte également son nom depuis 2019.

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Régis Reveneau 24 juillet 2004

Dans l'après-midi du mardi 27 juillet 2004 à Petite-Île (île de la Réunion), le Gendarme Régis Reveneau décède en service commandé dans un accident de la circulation survenu au guidon de sa moto.

Né le 17 février 1963 à Bourbon-Lancy (71), le Gendarme Régis Reveneau affichait 23 ans de services et était affecté à la Brigade Motorisée de Saint-Louis (Réunion). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire. Marié et père d'un enfant, il avait 41 ans.

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