Le lundi 23 juin 1997 vers 03 heures 30, après plus de 24 heures de vaines négociations, un assaut est décidé. Le Gendarme Jean-Louis Prianon est le premier dans la colonne d'assaut. La porte d'habitation est détruite à l'explosif et les militaires pénètrent à l'intérieur du logement en s'identifiant. Sommé de lâcher son arme, le forcené hurle qu'il se rend tout en tirant à trois reprises. Atteint en plein cœur par l'un des projectiles qui est rentré par son aisselle malgré le gilet par balle qu'il portait et le bouclier balistique qu'il tenait, le Gendarme Prianon parvient à continuer sa progression, permettant aux autres gendarmes de neutraliser le tireur sans usage des armes avant de s'écrouler. Immédiatement pris en charge par ses camarades, le sous-officier succombe à sa blessure en moins d'une heure.
Connu pour être sujet à de graves troubles psychiatriques, Gérard Renevier (45 ans) est interné dans la foulée dans un établissement spécialisé. Suites judiciaires ignorées.
Né le 04 décembre 1967 à Saint-Joseph (île de la Réunion), le Gendarme Jean-Louis Prianon affichait 9 ans de services dans la Gendarmerie. Sorti de l'ESOG de Montluçon (125ème promotion), il était affecté au Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale depuis juillet 1995. Il avait participé à plus de 150 opérations sur le territoire national comme à l’étranger. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or). Marié et père de trois enfants dont l'un naîtra après son décès, il avait 30 ans.
La 63ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école du Mans (2000) porte le nom du GND Prianon.
Pour la première fois de son histoire, le GIGN (créé en 1974) déplorait la perte d'un membre lors d'une opération de police (7 décès étaient déjà survenus à l'entrainement).
(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)