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Jean-Louis Prianon 23 juin 1997

Gendarme Jean-Louis Prianon, tué en service commandé
 à l'âge de 30 ans. Alors qu'il intervenait pour un individu
 armé qui s'était retranché après avoir affolé tout un
 village, a pénétré le premier dans l'habitation
 du forcené pour le maîtriser et e
st tombé
 sous les balles, Victime du Devoir.
Le samedi 21 juin 1997 à Valaurie (26), un homme déambule sur la voie publique en menaçant les passants avec un pistolet. Prévenues, plusieurs patrouilles de Gendarmerie se transportent et repèrent l'individu qui vise alors les gendarmes avec son arme. Poursuivi, ce dernier rentre à son domicile pour s'y retrancher. Le GIGN est alors appelé pour prendre en main la situation.

Le lundi 23 juin 1997 vers 03 heures 30, après plus de 24 heures de vaines négociations, un assaut est décidé. Le Gendarme Jean-Louis Prianon est le premier dans la colonne d'assaut. La porte d'habitation est détruite à l'explosif et les militaires pénètrent à l'intérieur du logement en s'identifiant. Sommé de lâcher son arme, le forcené hurle qu'il se rend tout en tirant à trois reprises. Atteint en plein cœur par l'un des projectiles qui est rentré par son aisselle malgré le gilet par balle qu'il portait et le bouclier balistique qu'il tenait, le Gendarme Prianon parvient à continuer sa progression, permettant aux autres gendarmes de neutraliser le tireur sans usage des armes avant de s'écrouler. Immédiatement pris en charge par ses camarades, le sous-officier succombe à sa blessure en moins d'une heure.

Connu pour être sujet à de graves troubles psychiatriques, Gérard Renevier (45 ans) est interné dans la foulée dans un établissement spécialisé. Suites judiciaires ignorées.

Né le 04 décembre 1967 à Saint-Joseph (île de la Réunion), le Gendarme Jean-Louis Prianon affichait 9 ans de services dans la Gendarmerie. Sorti de l'ESOG de Montluçon (125ème promotion), il était affecté au Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale depuis juillet 1995. Il avait participé à plus de 150 opérations sur le territoire national comme à l’étranger. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or). Marié et père de trois enfants dont l'un naîtra après son décès, il avait 30 ans.

La 63ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école du Mans (2000) porte le nom du GND Prianon.

Pour la première fois de son histoire, le GIGN (créé en 1974) déplorait la perte d'un membre lors d'une opération de police (7 décès étaient déjà survenus à l'entrainement).

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

René Frau 27 mai 1997

Dans la matinée du dimanche 25 mai 1997 à Gassin (83), Roland Auvaro (42 ans) et son compagnon Eric Dupuy (37 ans) se trouvent à bord d'une camionnette sur un parking lorsque Joseph Auvaro (65 ans), père de Roland, surgit armé d'un fusil de chasse. Reprochant à son fils d'être homosexuel, l'homme est déterminé à éliminer le couple. Il tire à plusieurs reprises, blessant Roland Auvaro et atteignant mortellement Eric Dupuy d'une décharge de chevrotine en pleine tête. Décidé à faire un carnage après avoir vainement poursuivi son fils pour tenter de l'achever, le terrifiant personnage se rend ensuite chez sa belle-sœur à qui il reproche le soutien apporté à son épouse qui a demandé le divorce. Atteinte par deux projectiles dans le ventre, Jeannette Zubrzycki (64 ans) est tuée sur le coup tandis que Michel Zubrzycki (64 ans), très gravement blessé à la tête, est héliporté vers un hôpital de Nice (06) où il succombe dans la soirée.

L'assassin parvient à prendre la fuite avant l'arrivée des gendarmes mais il est localisé dans un bois, entre Ramatuelle (83) et Gassin. Des centaines de 
militaires sont déployés pour le retrouver, aidés de chiens et guidés par plusieurs hélicoptères. Chasseur depuis plusieurs années, l'auteur connait les lieux dans les moindres recoins.

Le mardi 27 mai 1997 vers 05 heures 30, engagés sur les recherches depuis le début, l'Adjudant René Frau et le Gendarme Thierry Ortiz sont en surveillance statique à la lisière du bois lorsque le fugitif armé les repère, s'approchant discrètement d'eux pour ouvrir à nouveau le feu sans un mot. Très gravement atteint au thorax et à la tête sans avoir eu le temps de réagir, l'Adjudant Frau succombera à ses blessures dans l'après-midi. Gravement blessé, le Gendarme Ortiz riposte à plusieurs reprises avant d'être secouru sous le feu par deux camarades. Le corps du tueur est découvert peu après, celui-ci s'étant suicidé.

Né le 06 mai 1954 à Blida (Algérie), l'Adjudant René Frau affichait 20 ans de services dans la Gendarmerie et était affecté au Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie de Fréjus (83). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or). À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié, père d'un garçon de 20 ans et d'une fille de 18 ans, il avait 43 ans.


19 ans plus tard, toujours à Gassin, l'Adjudant Alain Nicolas est tué par balles lors d'une intervention visant à interpeller l'auteur d'une tentative d'homicide, là encore dans un contexte intrafamilial.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Stéphane Christ 31 août 1996


Le 31 août 1996 vers 04 heures à Chamant (60), prévenue qu'un vol à main armée a lieu à la caisse centrale du péage Senlis/Chamant de l'autoroute A1, une patrouille de Gendarmerie arrive sur place. Au même moment, après avoir raflé environ 100 000 francs, au moins six individus cagoulés et lourdement armés sortent du bâtiment en retenant une otage. Les malfaiteurs ouvrent aussitôt le feu, tirant une vingtaine de coups de feu en direction du véhicule sérigraphié. À l'intérieur de l'habitacle, le Gendarme Auxiliaire Stéphane Christ s'effondre sur son siège, atteint au thorax par deux projectiles. Transporté vers un hôpital de Creil (60), le militaire succombe le jour même tandis que son camarade s'en sortira légèrement blessé. Un employé de la SANEF est blessé par balle. Les auteurs s'enfuient à bord de deux voitures volées.

En mars 1997, la même bande (grossie par d'autres malfaiteurs) commet un nouveau vol à main armée dans un supermarché près d'Angers (49). Les patrouilles de Gendarmerie qui arrivent sur place sont là encore accueillies par de nombreux coups de feu. Quatre militaires sont blessés par balles, dont le Gendarme Patrice Brin (29 ans) qui deviendra paraplégique.


Identifiés en avril 1997, les criminels sont interpellés à Vernouillet (78) dans un camp de gens du voyage. Les perquisitions amènent à la découverte de plusieurs armes et d'une importante somme d'argent en liquide. Sur les 11 personnes arrêtées, 6 sont mises en examen. Jugés en 1999, 4 accusés bénéficient d'un deuxième procès en 2001 à la suite d'une décision de la Cour de Cassation. Enfin, 1 accusé fait appel et il est rejugé en 2002. Durant ces procès, magistrats et témoins reçoivent de sérieuses menaces de mort. Un revolver volé sera découvert caché dans le palais de Justice.

Les verdicts seront les suivants :
- André Vigoureux (52 ans), déjà 20 ans passés derrière les barreaux et le seul à reconnaître avoir tiré sur les gendarmes, est définitivement condamné en 2001 à 30 de réclusion criminelle (période de sûreté ignorée) contre la réclusion criminelle dite à perpétuité en 1999 ;
- Jean-François Parisy (30 ans) est condamné en appel en 2002 à 23 ans de réclusion criminelle (assortis d'une peine de sûreté des deux tiers) contre 25 ans en 2001 et la perpétuité en 1999 (profitant d'une libération conditionnelle en 2013, il est à nouveau incarcéré dès 2014 pour association de malfaiteurs, vol de véhicule et tentative de meurtre sur un policier) ;
- Patrick Parisy (40 ans) est condamné à 10 ans de réclusion criminelle en 2001 contre 20 ans en 1999 ;
- Jean-Claude Lenfant (45 ans) est condamné à 12 ans de réclusion criminelle en 2001 contre 20 ans en 1999 ;
- Jean-François Kholer est condamné à 10 ans de réclusion criminelle en 1999 ;
- Marc Dorkel est condamné à 9 ans de réclusion criminelle en 1999.

Né le 22 février 1974 à Creil (60), le Gendarme Auxiliaire Stéphane Christ avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire et il était affecté au Peloton Autoroute de Senlis (60) depuis 5 mois. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Il avait 22 ans.

Depuis 2010, la caserne abritant la Compagnie de Gendarmerie Départementale de Clermont (60) porte le nom du GA Christ.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Jean-Michel Serlet, Stéphane Salomon et Fabrice Decamps 03 août 1994

De gauche à droite : Gendarme Jean-Michel Serlet, Gendarme Stéphane Salomon
 et Gendarme Fabrice Decamps,
 tués en service commandé à l'âge de 23, 31 et
 25 ans. 
Assignés à la protection de l'Ambassade de France en Algérie, ont été
 pris pour cibles par des terroristes islamistes lourdement armés qui avaient
 réussi à s'introduire dans l'enceinte en utilisant des uniformes de la police
 algérienne. S
ont tombés sous les balles, Victimes du Devoir.

Le mercredi 03 août 1994 vers 07 heures 30 à Alger (Algérie), deux véhicules sérigraphiés de la police algérienne se présentent à l'entrée principale de l'Ambassade de France. En faction au poste de contrôle, les Gendarmes Jean-Michel Serlet et Stéphane Salomon s'apprêtent à vérifier les identités des occupants lorsqu'ils sont menacés et désarmés.

Au moins 7 assaillants lourdement équipés et arborant les uniformes de la police algérienne s'infiltrent dans l'enceinte diplomatique. Une partie du groupe croise peu après deux autres gendarmes français qui, sur le point de relever leurs camarades pris en otages, engagent une discussion cordiale avec ces pseudos policiers algériens. Après quelques mots échangés, ces derniers ouvrent le feu, atteignant mortellement le Gendarme Fabrice Decamps et blessant très gravement le Gendarme Christophe Magnier (28 ans) d'une balle dans la tête. Deux fonctionnaires de l'ambassade, Gérard Tourreille (42 ans) et Armand Bard (28 ans), sortent de leur domicile au même instant lorsqu'ils sont assassinés sous les balles. Le commando place ensuite une voiture piégée près du bâtiment principale. L'un des criminels repasse près du Gendarme Magnier et remarque que celui-ci est encore vivant. Le militaire, qui survivra à ses blessures avec de graves séquelles, reçoit deux balles supplémentaires. Les terroristes prennent rapidement la fuite avant toute intervention, exécutant dans leur fuite les Gendarmes Serlet et Salomon. Le véhicule bourré d'explosifs n'explosera pas grâce à un dysfonctionnement mais 5 ressortissants français ont été tués en quelques secondes. 

L'action est revendiquée par le groupe islamique armé et leur chef, Djamel Zitouni, déclare y avoir participé. Instigateur de nombreux attentats meurtriers en Algérie et en France, Zitouni est abattu en 1996 par un autre groupe terroriste rival. Suites judiciaires ignorées.

Conséquence indirecte, le Gendarme Hervé François est accidentellement tué en 1996 par l'explosion de grenades installées sur le mur d'enceinte de l'ambassade à la suite de l'attentat.

Né le 27 décembre 1970 à Haubourdin (59), le Gendarme Jean-Michel Serlet affichait 4 ans de services. Sorti de l'ESOG de Montluçon, il était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 14/9 de Valenciennes (59). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Célibataire et sans enfant, il avait 23 ans.

Né le 26 mai 1963 à Hazebrouck (59), le Gendarme Stéphane Salomon affichait 10 ans de services et était également affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 14/9 de Valenciennes. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Célibataire et sans enfant, il avait 31 ans.

Né le 09 septembre 1968 à Valenciennes (59), le Gendarme Fabrice Decamps affichait 7 ans de services et était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 23/9 de Chauny (02). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Célibataire et sans enfant, il avait 25 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Jean-Claude Liard 20 août 1993

Adjudant-Chef Jean-Claude Liard, tué en service
 commandé à l'âge de 49 ans. Alors qu'il tentait

 de maîtriser un individu suspect qui s'avérait
 être un dangereux fugitif,
 a eu son arme
 arrachée dans la lutte et est tombé
 sous les balles, Victime du Devoir.
Le vendredi 20 août 1993 vers 12 heures 30, le gérant d'un hôtel de Saint-Ferréol (74) contacte la Gendarmerie pour signaler la présence d'un couple qui tente de régler sa note avec un chéquier qui n'est pas à leur nom et qu'il soupçonne donc être voléUne patrouille de Gendarmerie se rend sur les lieux, rue du Champ Canon.

À l'arrivée des gendarmes, le couple se sépare pour prendre la fuite. La jeune femme, Nathalie Corront (22 ans) est interpellée sans problème par deux militaires mais l'Adjudant-Chef Jean-Claude Liard et un autre militaire peinent à maîtriser l'homme qui se débat violemmentAprès une lutte acharnée, le bandit parvient à s'emparer du pistolet-mitrailleur du gradé dont il fait usage sans aucune hésitation. L'Adjudant-Chef Liard s'écroule sous une rafale, très gravement atteint de plusieurs balles au cou et à la poitrine. Le fils de l’hôtelier se saisit d'un fusil à pompe et réagit aussitôt, ouvrant à son tour le feu sur l'agresseur qui, blessé à une jambe, tente vainement de ramasser l'arme qu'il a subtilisé avant de prendre la fuite. Pris en charge par les secours dans un état désespéré, le sous-officier touché succombe à ses blessures deux heures plus tard.

Eddy Rota (35 ans) était recherché pour plusieurs vol à main armée commis à Grenoble (38) ainsi que pour un cambriolage commis à Chamonix-Mont-Blanc (74). Le 21 août 1993 à Brignais (69), le meurtrier est repéré avec deux autres malfaiteurs à bord d'une voiture lorsqu'il fonce sur des gendarmes pour échapper à son interpellation, blessant l'un d'entre eux avant d'être neutralisé par balles. 
Soigné de ses blessures, déjà condamné pour plusieurs délits par le passé, Rota est mis en examen pour meurtre et tentatives de meurtre sur des agents de la force publique. Jugé en octobre 1995 devant la Cour d'Assisses de Haute-Savoie, il est condamné à la réclusion criminelle dite à perpétuité (période de sûreté ignorée). Suites judiciaires ignorées pour ses complices.

Né le 03 juin 1944 à Montailleur (73), l'Adjudant-Chef Jean-Claude Liard commandait la Brigade Territoriale de Faverges (74) depuis août 1992. Déjà décoré de la Médaille Militaire, il reçoit la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur, la Médaille de la Gendarmerie et la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or) à titre posthume. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié et père d'un enfant, il avait 49 ans.


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Jean-Pierre Vignaux 22 juin 1993

Adjudant Jean-Pierre Vignaux, tué en service commandé à
 l'âge de 48 ans. Appelé à intervenir pour un individu qui
 déambulait armé en ville, a tenté d'obtenir sa reddition
 en parlementant. Confronté en réalité à un dangereux
 criminel, a été pris sous le feu avec ses camarades
 et est tombé sous les balles malgré une riposte
 immédiate
Victime du Devoir.
Le mardi 22 juin 1993 vers 10 heures 30, des habitants contactent la brigade de Gendarmerie locale et signalent qu'un homme se balade dans les rues de Livron-sur-Drôme (26) avec une arme de poing. Un peu plus tôt, il s'était fait remarqué en proposant de vendre son arme au patron d'un bar puis en insultant gratuitement les clients d'un second bar. Plusieurs patrouilles se lancent à sa recherche.

Trois gendarmes repèrent finalement l'individu au moment où il entre dans une armurerie, avenue Léon Aubin, pour y réclamer des munitions. L'équipage entre dans le bâtiment et une courte discussion s'engage. Arme en main, l'Adjudant Jean-Pierre Vignaux tente de raisonner l'inquiétant personnage qui, entrant sans raison dans une rage folle, brandit un revolver de calibre 22LR qui s'avérera volé et ouvre le feu à plusieurs reprises. L'Adjudant Vignaux engage la riposte avant de s'effondrer, mortellement atteint par 2 balles dont une en pleine tête. Ses camarades répliquent également par plusieurs tirs, blessant le meurtrier à l'abdomen avant de le maîtriser.

Gunther Sourzac (30 ans) avait été condamné par la Justice à 12 reprises et il accumulait déjà 10 ans derrière les barreaux. En 1991, le malfaiteur était à nouveau interpellé après qu'une jeune femme l'ait désigné comme étant le prédateur l'ayant violé, la même année, sous la menace d'une arme à Valence (26). Placé en détention provisoire, l'homme agresse violemment un surveillant de prison quelques mois plus tard. Jugé devant la Cour d'Assises de la Drôme en juin 1993 pour le viol aggravé, 
l'accusé loin d'être impressionné adressait des lettres de menaces aux magistrats et insultait les jurés. Le jour du verdict, il affirmait sûr de lui : 
« quand je serais dehors, je serais célèbre ». Acquitté par les jurés après une heure et demie de délibérations, Sourzac est libéré tard dans la soirée du 21 juin 1993, la veille du meurtre de l'ADJ Vignaux. Soigné, incarcéré et inculpé pour meurtre d'un agent de la force publique, le criminel sera jugé devant la Cour d'Assises de la Drôme en juin 1996. Suites judiciaires ignorées.

Né le 11 janvier 1945 à Valence-sur-Baïse (32), l'Adjudant Jean-Pierre Vignaux affichait 21 ans de services et commandait la Brigade Territoriale de Livron-sur-Drôme. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze), la Médaille d'Honneur pour Acte de Courage et de Dévouement (échelon or) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Major. Marié, père de quatre enfants âgés de 12 à 18 ans, il avait 48 ans.


Stèle commémorative apposée à Livron-sur-Drôme
 par la municipalité.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Vincent Thorez 23 mai 1993

Gendarme Vincent Thorez, tué en service commandé
 à l'âge de 28 ans. Alors qu'il intervient pour une
 altercation entre
 voisins, a été pris pour cible
 dès son arrivée par un protagoniste
 armé.
 Est tombé sous les balles,
 Victime
 du Devoir.
Le 23 mai 1993 vers 21 heures, le Maire de Circourt (88) contacte le CORG des Vosges pour signaler
 une énième altercation entre deux habitants. Un homme a jeté des cailloux sur sa voisine avant de la menacer avec un fusil et de tirer plusieurs coups de feu en l'air. 
Une patrouille de Gendarmerie, prêtant main forte à l'unité locale déjà occupée sur une intervention, se transporte rapidement sur place.

Alors que les Gendarmes Vincent Thorez et Éric Savouret arrivent tout juste sur les lieux, un nouveau coup de feu retentit en provenance de la propriété de l'inquiétant personnage. Une balle de gros calibre vient traverser la vitre avant passagère du véhicule sérigraphié, atteignant à la gorge le Gendarme Thorez qui, assis derrière le volant, descend de voiture avant de s'écrouler. Rattrapé par le Gendarme Savouret alors qu'il tentait de s'enfuir à pied, le tireur est maîtrisé sans usage des armes. Malgré l'intervention rapide des secours, le sous-officier touché succombe rapidement à sa blessure.

Générateur de multiples interventions depuis 1989 (son fusil lui avait été saisi puis rendu sur décision judiciaire), Robert Bontemps (40 ans) s'avère être copieusement alcoolisé (2,29 grammes d'alcool par litre de sang). 
Mis en examen et placé en détention provisoire pour meurtre d'un agent de la force publique, il sera jugé en juin 1996 par la Cour d'Assises des Vosges et condamné à 20 ans de réclusion criminelle (période de sûreté ignorée).

Né le 18 décembre 1964 à Dunkerque (59), le Gendarme Vincent Thorez affichait 5 ans de services. Sorti de l'ESOG de Montluçon (131ème promotion), il était affecté à la Brigade Territoriale de Xertigny (88). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Marié, père de trois filles dont l'une naîtra après son décès, il avait 28 ans.


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Fabrice Aufort 20 septembre 1992

Gendarme Fabrice Aufort, assassiné en service commandé
 à l'âge de 26 ans. Assigné à la surveillance d'un bâtiment
 après une menace d'attentat lié au nationalisme corse,
 a été gratuitement pris pour cible avec son camarade
 par un individu armé. Est tombé sous
 les balles, Victime du Devoir.
Le samedi 19 septembre 1992 à Zonza (2A), une surveillance de
 la Mairie est décidée après qu'elle ait reçu un appel anonyme menaçant d'un attentat à la bombe dans la nuit
. La menace est prise au sérieux car le bâtiment a déjà fait l'objet d'un plasticage 6 mois auparavant. 

Le dimanche 20 septembre 1992 vers 05 heures 30, les Gendarmes Fabrice Aufort et Joseph Granon sont en faction devant la Mairie de Zonza, à bord d'un fourgon sérigraphié, lorsque l'éclairage de la commune se coupe. C'est à cet instant, au levé du jour et à une distance d'environ 30 mètres, qu'un individu ouvre le feu avec un fusil de chasse. Sur les 12 grains de plomb contenus dans la munition, 9 viennent s'abattre sur le véhicule de Gendarmerie et 5 traversent la vitre arrière. À l'intérieur de l'habitacle, le Gendarme Aufort s'écroule sur son siège, inerte. Atteint à la nuque et dans le dos par 3 projectiles, le sous-officier est instantanément tué. Son camarade, miraculeusement indemne, met pied à terre mais ne voit personne. Malgré le déploiement d'importants renforts, l'assassin parvient à disparaitre.

Les 200 habitants du village sont auditionnés par les enquêteurs qui réussissent à identifier trois suspects début octobre 1992. Olivier Poncet (26 ans) avoue rapidement l'assassinat tout en fournissant une explication d'une stupidité époustouflante. Il déclare qu'il s'agissait d'un  « pari après une soirée arrosée » et qu'il a tiré pour « épater » son petit ami, José Giovannoni (28 ans). Le fusil de chasse sera retrouvé sur indication des trois criminels. Vexé par les déclarations de Giovannoni qui nie avoir une relation avec lui, Poncet revient sur ses aveux et accuse alors Giovannoni (déjà condamné pour l'incendie volontaire d'un restaurant) d'être l'auteur du coup de feu. Il déclare désormais que ce dernier, toujours à la suite d'un pari, devait montrer « comment faire courir les gendarmes ». Chacun rejette la faute sur l'autre.

Jugés par la Cour d'Assises du Rhône en avril 1996, Giovannoni est condamné à 20 ans de réclusion criminelle (avec une période de sûreté de 13 ans) pour l'assassinat du Gendarme Aufort tandis que Jacques Zecchi (29 ans) et Poncet sont condamnés respectivement à 15 ans et 10 ans de réclusion criminelle pour complicité d'assassinat sur un agent de la force publique (périodes de sûreté ignorées).

Né le 15 août 1966 à Angoulême (16), le Gendarme Fabrice Aufort affichait 4 ans de services et était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 23/4 de Châtellerault (86) depuis juillet 1990. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. Célibataire et sans enfant, il avait 26 ans.

La caserne de l'EGM 46/2 (ex-23/4) de Châtellerault porte depuis 2000 le nom du GND Aufort.

Une stèle commémorative est apposée dans la
caserne abritant l'EGM 46/2 de Châtellerault.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Thierry Fernandez 22 juillet 1992


Le mercredi 22 juillet 1992 peu après 21 heures à Canala (Nouvelle-Calédonie), pris en embuscade par des individus en treillis alors qu'il vient de stationner son véhicule devant son domicile situé hors caserne, le Gendarme Thierry Fernandez est mortellement atteint à la poitrine par une décharge de fusil de chasse tirée à bout portant.

Arthur Badimoin, Franck Diaike, Poumalix Inéa, Wilfrid Méouainon et Leslie Jorédié (tous âgés d'une vingtaine d'années) sont interpellés dans les jours qui suivent. Suspectés dans le cadre de procédures pour trafic de stupéfiants et vols de voitures sur lesquels le Gendarme Fernandez enquêtait, ils avaient décidé de supprimer l'enquêteur. Tous finissent par avouer les faits. L’exécution avait été planifiée plusieurs jours à l'avance et un repérage avait été fait la veille.

Jugés devant la Cour d'Assises de la Nouvelle-Calédonie, Méouainon (identifié comme le tireur) et Badimoin sont condamnés à 18 ans de réclusion criminelle, Diaike à 15 ans, Jorédié à 8 ans (périodes de sûreté ignorées) et Inéa ressort quant à lui libre, seulement condamné à du sursis.

Le Gendarme Thierry Fernandez affichait 12 ans de services. Sorti de l'ESOG de Montluçon (60ème promotion), il était affecté à la Brigade Territoriale de Canala. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Marié et père d'un enfant qui naîtra après son décès, il avait 33 ans.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Gérard Monsarrat 19 juin 1992


Le vendredi 19 juin 1992 vers 11 heures à Montredon-Labessonnié (81), une patrouille de Gendarmerie se rend au domicile d'un agriculteur lieu-dit Montredon pour lui notifier le non-paiement d'une amende de 900 francs relevée à son encontre pour de l'écobuage, une pratique interdite à cause de la sécheresse et du risque d'incendie.

Une fois ceci fait, les Gendarmes Gérard Monsarrat et Thierry Lavialle se retirent de la propriété. F
urieux d'avoir été rappelé à l'ordre, le mis en cause regagne son domicile pour se saisir d'un fusil de chasse et ouvrir le feu, atteignant mortellement le Gendarme Monsarrat d'une décharge de chevrotine dans le dos. Indemne, le Gendarme Lavialle saute sur le tireur et le maîtrise.

Déjà condamné pour des « délits mineurs »Achille Domergue (75 ans) est inculpé pour assassinat d'un agent de la force publique et placé en détention provisoire. Suites judiciaires ignorées.

Né le 18 août 1942 à Gourdon (46), le Gendarme Gérard Monsarrat affichait 27 ans de services et était affecté à la Brigade Territoriale de Montredon-Labessonnié. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. Marié et père de trois enfants, il avait 49 ans.


La 335ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de Montluçon (2014) porte le nom du GND Monsarrat.


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Juvénal Défossez 13 février 1992

Gendarme Juvénal Défossez, assassiné en service commandé
 à l'âge de 41 ans. Alors qu'il intervenait pour mettre la main
 sur des individus armés vus dans un petit village, a été pris
 pour cible par un repris de justice qui l'observait et dont
 les proches étaient justement à l'origine de l'alerte.
 Est tombé sous les balles, Victime du Devoir.
Le jeudi 13 février 1992 peu après minuit à Montegrosso (2B), suite à un appel à la brigade locale signalant la présence d'un homme cagoulé et armé dans le hameau de Lunghignano, d
eux patrouilles de Gendarmerie se transportent sur les lieux pour inspecter minutieusement la zone. Vers 01 heure, les recherches sont toujours en cours lorsqu'un second appel fait cette fois état de deux individus cagoulés et armés, toujours dans le même hameau. Avertis, les deux équipages se séparent pour couvrir plus de terrain.

Alors qu'il progresse dans l'obscurité d'une ruelle avec le Maréchal des Logis-Chef Zachello, le Gendarme Juvénal Défossez s'effondre au bruit de deux coups de feu. Le sous-officier est mortellement atteint à la nuque et dans le dos par des balles à ailettes. Son camarade parvient à déterminer la position du tireur et d'importants renforts convergent sur place, encerclant une maison. Après 10 heures de négociations, les quatre occupants de l'habitation finissent par se rendre sans résistance. La perquisition amène à la découverte de nombreuses armes et munitions.

Après avoir tout d'abord tenté d'échapper à ses responsabilités, accumulant les mensonges, Joseph Colombani (27 ans) reconnaît être l'auteur des tirs et avoir « tiré pour tuer » mais affirme cependant qu'il ne savait pas qu'il s'agissait d'un gendarme, l'ayant selon lui confondu. Il déclare avoir aperçu un homme cagoulé le 12 février vers 20 heures qui, selon lui, venait l'abattre et il avoue même avoir fait usage de son arme un peu plus tard dans la soirée, visant deux hommes qui s’avéraient être de simples passants. Ces derniers n'avaient heureusement pas été touchés. 
La psychose était née du fait qu'un contrat, visant à exécuter trois personnes, avait été proposée à Colombani. Faisant mine d'accepter, celui-ci avait prévenu les trois cibles et il craignait depuis la vengeance des commanditaires. Il est vrai qu'il avait reçu des menaces de mort et que l'intermédiaire du contrat avait été assassiné à Calvi (2B) le 10 février 1992. Sans aviser les autorités, Colombani s'était alors barricadé dans son domicile avec son frère Jacques (24 ans) et son cousin Régis Martin (24 ans), les armes en main. Prétendant avoir pris le Gendarme Défossez pour un tueur à gages, l'assassin l'épiait et le laissait passer avant d'ouvrir le feu dans son dos depuis une position surélevée. Triste ironie du sort, la Gendarmerie intervenait justement suite aux appels anonymes provenant de cette même famille.

Déjà condamné en 1987 et 1992 pour deux vols à main armée, Colombani est jugé en février 1994 devant la Cour d'Assises du Rhône pour assassinat, sans la circonstance aggravante que la victime était une personne dépositaire de l'autorité publique. Il sera condamné à 20 ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté des deux tiers soit 13 ans. En juin 1994, incarcéré à la Maison d'Arrêt de Saint-Joseph à Lyon (69), le détenu fabrique durant sa détention un piège pour tenter, en vain, d'électrocuter des surveillants. Suites judiciaires ignorées pour ces faits.

Jacques Colombani et Régis Martin seront quant à eux condamnés à 3 ans de prison, dont 2 ans et 8 mois avec sursis, pour destruction de preuves.


Né le 04 mai 1950 à Cambrai (59), le Gendarme Juvénal Défossez affichait 19 ans de services et était affecté à l'Escadron de Gendarmerie Mobile 12/2 de Bouliac (33) depuis 1982. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire, la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze) et est cité à l'Ordre de la Nation. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Marié et père d'un enfant, il avait 41 ans.

La 197ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (1996) porte le nom du MDC Défossez.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Philippe Tremblier 20 octobre 1991

Gendarme Auxiliaire Philippe Tremblier, tué en service
 commandé à l'âge de 19 ans. Alors que sa patrouille
 venait de repérer par hasard deux malfaiteurs auteurs
 d'un braquage en ZPN, s'est lancé à leur poursuite à
 pied et est parvenu à rattraper l'un des individus
 qui décidait d'ouvrir le feu pour échapper à son
 interpellation. Est tombé sous les balles en
 tentant de riposter, Victime du Devoir.
Le dimanche 20 octobre 1991 vers 22 heures à Tournefeuille (31), quatre gendarmes circulant à bord d'une Peugeot 505 sérigraphiée repèrent une Volkswagen Golf, stationnée en lisière du bois de la Ramée et dont l'immatriculation présente une irrégularité. La patrouille de Gendarmerie décide 
naturellement de s'arrêter pour procéder au contrôle des occupants, sans savoir qu'il s'agit des auteurs d'un vol à main armée, commis dans un fast-food de Toulouse (31) une vingtaine de minutes auparavant.

Les quatre gendarmes mettent tout juste pied à terre que deux hommes, alors occupés à se partager un butin d'environ 10 000 francs, abandonnent précipitamment la Golf pour s'enfuir en courant en direction du bois. Le Gendarme Auxiliaire Philippe Tremblier fonce derrière eux en sautant deux tranchées et prend de l'avance sur ses camarades au point d'être perdu de vue. Parvenu à rattraper les deux criminels, le jeune militaire s'apprête à saisir l'un d'eux lorsque ce dernier brandit un pistolet, ouvrant le feu à bout portant sur son poursuivant qui, lancé dans sa course l'arme à l'étui, tente de dégainer pour se défendre. Atteint au thorax par 3 balles de calibre 11,43 mm, le GA Tremblier succombe à ses blessures dans les minutes qui suivent. Malgré l'arrivée progressive d'importants renforts de Gendarmerie et de Police pour cerner les lieux et réaliser une battue, le tueur et son comparse parviennent à disparaître, non sans laisser d'importants indices aux enquêteurs. Le lendemain des faits, des portraits robots sont largement diffusés. Il apparaitra par ailleurs que la Golf avait été volée à Carcassonne (11).

Interpellé par le GIGN en juin 1992 à Gruissan (11), Alain Chantaduc (47 ans) est formellement identifié comme le meurtrier du jeune appelé, bien qu'il ne daigne pas assumer ses actes et qu'il refuse de fournir la moindre explication. Déjà multiplement condamné par le passé, il est jugé devant la Cour d'Assises de Haute-Garonne en juin 1996 et est condamné à la réclusion criminelle dite à perpétuité (période de sûreté ignorée). Michel Perrin (36 ans), son complice présumé, est arrêté en Belgique début 1993. Déjà condamné également à plusieurs reprises, il était en cavale depuis juin 1990, date à laquelle il s'était évadé du bureau d'un magistrat qui l'auditionnait pour d'autres faits criminels. Mis en examen et placé en détention provisoire, ce dernier sera finalement relâché et jamais poursuivi, faute de preuves.

Né le 21 mai 1972 à Thiers (63), le Gendarme Auxiliaire Philippe Tremblier affichait 1 an de services et avait choisi la Gendarmerie pour effectuer son service militaire. Affecté au Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie de Colomiers (31), il avait déjà essuyé un coup de feu lors de sa formation de gendarme auxiliaire à Saint-Astier (24). Sur le point d'intégrer l'école de Gendarmerie de Montluçon après avoir validé le concours sous-officier, c'était le dernier jour de son service national. À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie (avec grenade de bronze). Fils de gendarme, célibataire et sans enfant, il n'avait que 19 ans.

La caserne du Groupement de Gendarmerie Départementale de Haute-Garonne, située à Toulouse, porte depuis le nom du GA Tremblier.

(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)

Jean-Jacques Visse 15 septembre 1989


Le mercredi 13 septembre 1989 vers 15 heures à Albens (73), procédant à des contrôles routiers en poste fixe, deux gendarmes interceptent une voiture qui s'arrête en bordure de chaussée. Les militaires ignorent alors que les deux occupants sont les auteurs d'un vol à main armée commis quelques minutes auparavant dans une agence Crédit Agricole de la petite ville.

Aussitôt pris sous le feu des malfaiteurs, le Gendarme Jean-Jacques Visse est atteint d'une balle en pleine tête tandis que les malfaiteurs redémarrent en trombe. Évacué dans le coma vers un hôpital de Grenoble (38), le sous-officier succombe à sa blessure sans avoir repris connaissance le 15 septembre 1989.

Suites judiciaires ignorées.

Né le 03 octobre 1955 à Valmont (76), le Gendarme Jean-Jacques Visse était affecté à la Brigade Territoriale d'Albens. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Marié et père de trois enfants (dont une fille qui deviendra gendarme), il avait 33 ans.

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Maurice Quéau 19 mai 1988


Le jeudi 19 mai 1988 vers 22 heures à Fégréac (44), une patrouille de Gendarmerie intervient au domicile d'un individu qui a tiré plusieurs coups de feu en l'air au passage de jeunes gens.

Accompagné d'un gendarme auxiliaire, le Gendarme Maurice Quéau parlemente et tente de négocier une reddition depuis le seuil de l'habitation lorsqu'il est mortellement atteint de plusieurs balles, le forcené ayant ouvert le feu sur lui à bout portant après avoir fait mine d'accepter de se rendre.

Le meurtrier, Jean-Yves Leduc (54 ans), sera interpellé peu après. Suites judiciaires ignorées.

Né le 15 novembre 1944 à Ergué-Gabéric (29), le Gendarme Maurice Quéau était affecté à la Brigade Territoriale de Saint-Nicolas-de-Redon (44). À titre posthume, il reçoit la Médaille Militaire et la Médaille de la Gendarmerie. À titre exceptionnel, il est nommé au grade de Maréchal des Logis-Chef. Marié et père de trois enfants, il avait 43 ans.

La 153ème promotion de sous-officiers de Gendarmerie de l'école de Montluçon (1991) porte le nom du GND Quéau.

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