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Jean-Louis Leblond 13 août 1977

Le 09 août 1977 en fin de matinée à Varzy (58), une patrouille de Gendarmerie intervient sur les lieux d'un accident de la route où un piéton, heurté par une voiture, vient de décéder. À leur arrivée sur place, les militaires demandent au conducteur impliqué son permis de conduire. Conservant le document, ils laissent partir les trois occupants du véhicule, deux hommes et une femme, qui sont transportés par les Pompiers vers un hôpital de Nevers (58) par précaution. Alors qu'ils procèdent aux constatations dans le cadre de l'enquête, les gendarmes se rendent compte que le permis de conduire fourni par l'individu qui était au volant est falsifié. En avertissant le personnel hospitalier, ils apprennent que le trio vient à l'instant de s'enfuir à bord un taxi en direction d'Auxerre (89). Un message radio est aussitôt diffusé pour informer l'ensemble des forces de l'ordre du département. 

Captant la communication, un autre équipage de Gendarmerie se positionne au carrefour stratégique de la route nationale 151 et de la route départementale 977, commune de Varzy. À 15 heures 30, un taxi arrivant de la RD 977 est intercepté. Les Gendarmes Jean-Louis Leblond et Denis Tonetti constatent que seuls deux passagers masculins se trouvent dans le véhicule. Les militaires demandent aux deux individus de régler leur course puis de les accompagner jusqu'à leur estafette, stationnée de l'autre côté de la chaussée, pour vérification des identités. Les deux hommes, qui se savent recherchés suite à l'accident mortel mais également pour de nombreux vols à main armée, font mine d'accepter. Tandis que le Gendarme Leblond traverse la route suivi par l'un des malfaiteurs, le Gendarme Tonetti est pris par surprise en retrait, tenu sous le joug d'une arme de poing. Ce dernier n'a pas d'autre choix que d'obéir et il est rapidement désarmé. Marchant vers le véhicule sérigraphié, son camarade ignore tout de la scène qui vient de se dérouler derrière lui. Celui qui lui emboîte le pas brandit à son tour un pistolet mais, contrairement à son comparse qui voulait obtenir une reddition, il ouvre le feu sans un mot. Le Gendarme Leblond s'écroule sur la chaussée, lâchement foudroyé d'une balle dans le dos qui lui a perforé un poumon. Son arme lui est également dérobée. Après avoir détruit la radio du fourgon de Gendarmerie, les deux criminels contraignent sous la menace des armes un automobiliste à abandonner son véhicule afin de prendre la fuite. Évacué vers l'hôpital de Nevers puis transféré vers un hôpital de Suresnes (92), le Gendarme Leblond succombera à sa blessure dans la journée du 13 août 1977.

Le meurtrier, Jean-Luc Della Guistina (28 ans), sera rapidement identifié avec son complice, Frédéric Landrieux (28 ans). Quant à la femme du trio, identifiée plus tard comme étant Claude Laputet, elle était partie seule de son côté. Après plusieurs nouveaux braquages, la SRPJ de Marseille localise la planque de Guistina et Landrieux à Aix-En-Provence (13). Guistina se rend sans résistance mais Landrieux se retranche et tient un siège durant près de 4 heures, tirant plus de 150 cartouches en direction des policiers avant de finalement accepter de se constituer prisonnierJugés en mars 1981 devant la Cour d'Assises de la Nièvre, Landrieux et Guistina, déjà condamnés respectivement 12 et 4 fois, sont condamnés à la réclusion criminelle dite à perpétuité (période de sûreté ignorée). Pour sa participation aux vols à main armée, Laputet écopera pour sa part de 10 ans de prison.

Né le 05 octobre 1943 à Charleville-Mézières (08), le Gendarme Jean-Louis Leblond était affecté à la Brigade Territoriale de Varzy. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Marié et père de deux fillettes, il avait 33 ans.


La caserne de la BT de Varzy porte depuis le nom du GND Leblond.


(merci de me contacter si vous avez plus d'informations à ce sujet)
Sources :
-https://abonnes.lemonde.fr/archives/article/1981/03/24/deux-peines-de-reclusion-criminelle-a-perpetuite-aux-assises-de-la-nievre_2713781_1819218.html
-https://abonnes.lemonde.fr/archives/article/1981/03/23/l-avocat-general-ecarte-la-peine-de-mort-en-requerant-contre-le-meurtrier-d-un-gendarme-la-rigueur-parfois-aveugle_3040078_1819218.html
-https://abonnes.lemonde.fr/archives/article/1981/03/19/la-cour-d-assises-de-la-nievre-juge-le-meurtrier-d-un-gendarme_2713562_1819218.html

- Livre d'or de la Gendarmerie année 1977

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