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Maréchal des Logis-Chef Jean Jardeaux, tué en service commandé à l'âge de 42 ans. Procédant au contrôle d'une moto qui s'avérait montée par deux malfaiteurs armés, a été pris pour cible dans une fusillade à bout portant avec son camarade. Mortellement atteint par balles avant d'avoir pu riposter, est tombé Victime du Devoir. |
Le lundi 20 juillet 1970 vers 04 heures 30, au sud de Colmar (68), une Renault Estafette de Gendarmerie circule sur la route nationale 422 (devenue route départementale 201) derrière une moto montée par deux hommes qui attire l'attention. La patrouille décide de procéder à un contrôle du duo, sans se douter qu'il vient de commettre un cambriolage chez un particulier. Le conducteur du deux-roues obtempère lentement, s'arrêtant sur un petit chemin à l'écart de toute circulation. Les gendarmes mettent pied à terre et engagent une discussion qui tourne très court. Les individus contrôlés exhibent des armes de poing de calibre 8 mm et 9 mm, tirant 12 balles en quelques secondes. Le Maréchal des Logis-Chef Jean Jardeaux est foudroyé par 7 balles avant d'avoir pu saisir son arme. Le Gendarme Roland Meyer (24 ans) riposte quant à lui à 3 reprises avant de s'écrouler, multiplement atteint à l'abdomen. Laissé pour mort, le jeune militaire survivra à son camarade. Malgré le déploiement d'importants renforts, les malfaiteurs parviennent à disparaître.
Le 23 juillet 1970, Alfonso Alonzo (54 ans) est interpellé sur son lieu de travail après avoir été identifié comme l'un des auteurs. Déjà condamné pour divers vols ainsi qu'une tentative de meurtre, il nie être impliqué dans la fusillade, fournissant un alibi qui s’avère rapidement être mensonger. Inculpé pour tentative de meurtre et complicité de meurtre sur des agents de la force publique, il est placé en détention préventive. Suites judiciaires ignorées le concernant.
Émile Kunerat (57 ans) est quant à lui reconnu par le GND Meyer depuis son lit d'hôpital sur l'une des nombreuses photographies présentées par les enquêteurs. Déjà condamné en 1951 pour plusieurs braquages meurtriers, le criminel bénéficiait d'une libération anticipée en 1966 et il était censé être assigné à résidence. Sa planque est localisée à Dessenheim (68) le 24 juillet 1970. Armé d'un poignard, le bandit oppose une féroce résistance à son interpellation. Au cours de la lutte, il saisit le pistolet-mitrailleur d'un des intervenants, entraînant un départ de feu qui blesse gravement un gendarme et un policier avant d'être finalement abattu en situation de légitime défense.
Le Maréchal des Logis-Chef Jean Jardeaux était affecté à la Brigade Territoriale de Colmar. À titre posthume, il reçoit la Médaille de la Gendarmerie. Marié et père de six enfants, il avait 42 ans.
La caserne abritant la Brigade Territoriale de La Wantzenau (67) porte le nom du MDC Jardeaux depuis 2009.
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